Dans l’attente d’un jugement sur le fond, la justice vient d’affirmer que Virginie Calmels pourrait se présenter à la tête du parti des Républicains. Ces derniers avaient interdit sa participation à l’élection, jugeant que la femme politique de droite avait pris sa carte au parti trop tard.
Virginie Calmels n’en demandait pas plus pour se présenter fièrement comme “candidate à la présidence Les Républicains” sur son compte Twitter. La justice vient d’estimer que Les Républicains n’avaient pas à rejeter sa candidature à la présidence du parti. Le tribunal judiciaire de Paris, qui statuait en urgence, « condamne Les Républicains » à lui verser « la somme de 5.000 euros« , selon la décision en référé.
Le 29 août dernier, la Haute autorité des Républicains avait rejeté sa candidature. Pour Henri de Beauregard, le président de l’institution, Virginie Calmels aurait réadhéré au parti trop tard, puisqu’elle n’était pas à jour de cotisation à la date du 22 juillet 2022. Mais cette condition, « n’ayant été publiée et communiquée aux adhérents que le 25 juillet 2022, a nécessairement privé Virginie Calmels de la possibilité de régulariser sa cotisation pour la date butoir du 22 juillet« , estime le tribunal.
De plus, cette date « doit être regardée, de manière évidente, comme une condition nouvelle par rapport à celles prévues par les statuts et le règlement intérieur » qui eux-mêmes « comportent des clauses ambiguës« , note le tribunal, qui renvoie au juge du fond une appréciation sur ces clauses.
Le parti LesRepublicains a été condamné ce jour par le tribunal judiciaire de Paris à me verser 5000€ pr avoir soutenu de manière mensongère que je n’étais pas à jour de mes cotisations et que je ne pouvais pas me présenter à la présidence de LR. Me voilà rétablie ds mes droits.
— Virginie Calmels (@VirginieCalmels) September 20, 2022
Du retard à rattraper face aux autres candidats
L’ancienne élue à Bordeaux avait annoncé sa candidature le 23 août au Figaro. Virginie Calmels avait proposé aux électeurs sa politique « équilibrée » et « à l’épicentre des différents courants de LR« . Il lui faut désormais remplir les conditions de parrainage (485 adhérents et 10 parlementaires) pour pouvoir officiellement se présenter.
L’élection du président de LR est programmée pour le weekend du 3 décembre. L’ex-numéro deux du parti devra se battre pour remporter la tête du parti. D’autres candidats sont déjà dans la course. Le député des Alpes-maritimes Éric Ciotti, le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, le secrétaire général du parti Aurélien Pradié et le maire d’Orléans Serge Grouard prétendent au titre.
Héloïse Bauchet avec AFP