Dimanche sur BFMTV, François Bayrou a exprimé sa déception face aux réformes entreprises par le président, autrefois son allié politique.
Un « escamotage » de la réforme constitutionnelle, c’est ce qu’a fustigé François Bayrou lundi sur BFMTV. L’éphémère ministre de la Justice a estimé que celle-ci ne va pas assez loin, notamment sur la dose de proportionnelle insérée dans le mode de scrutin des élections législatives : Bayrou et Macron avaient conclu à l’époque de leur alliance une dose de 25 %. Elle ne sera que de 15 % si la loi constitutionnelle est votée.
D’ici 2019, je pense que le texte des institutions doit encore évoluer et porter les espoirs de ceux qui font confiance au Président de la République. #BFMpolitique
— François Bayrou (@bayrou) April 8, 2018
Désormais, François Bayrou semble jouer la carte de l’allié déçu. Mais avec ses 47 députés Modem dans la majorité présidentielle, Bayrou est pragmatique et, s’il se laisse un droit de critique sur les réformes du gouvernement, il en approuve et soutient certaines, notamment celle controversée de la SNCF.
L’absence de réforme risque de faire mal à la #SNCF voire de la condamner. #BFMpolitique
— François Bayrou (@bayrou) April 8, 2018
Le problème de François Bayrou est le faible poids de son parti au sein de la majorité, 47 face aux 311 députés LREM qui disposent à eux seuls de la majorité absolue. Il s’agit désormais pour le maire de Pau de s’affirmer au sein de cette majorité et de s’inscrire dans une tendance politique définie.
Caroline Quevrain