Bernard Renaudin est chargé de projet de l’Orchestre des Jeunes Lauréats du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (CNSM). Cet ensemble, fondé dans les années 90, se présente comme un outil d’insertion pour les jeunes musiciens.
A quoi sert l’orchestre des jeunes lauréats?
C’est donner la possibilité aux jeunes diplômés du CNSM d’exercer leur métier pendant qu’ils préparent leurs concours pour entrer dans les orchestres. L’idée n’est pas d’embaucher les musiciens et de se substituer aux orchestres nationaux mais plutôt de donner un outil pédagogique. Jouer en permanence, créer, etc…, les jeunes musiciens continuent de pratiquer leurs instruments en situation d’orchestre. En plus, s’ils font toute la saison, l’orchestre permet aux lauréats de faire leurs 507 heures et donc de bénéficier du régime d’intermittent du spectacle. Et s’ils ont leurs concours dans l’année, alors on a réussi notre job ! «
Quels sont les débouchés pour les jeunes musiciens ?
La majorité des jeunes musiciens trouveront un emploi dans les orchestres nationaux ou régionaux. Pour les musiciens diplômés du conservatoire, le taux d’insertion est important et ils finissent par réussir les concours même si cela peut prendre des années. Certains musiciens se tournent également vers l’enseignement, en parallèle de leur travail dans un orchestre.
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Quelle est la situation du marché du travail ?
Ca dépend des instruments. Pour les bois par exemple, il y a beaucoup de demande pour peu de place dans les concours. Donc pour eux, c’est compliqué de trouver du travail. A l’inverse, ceux qui s’en sortent le mieux sont les cornistes. Peu nombreux, il y a toujours du travail pour eux. Ce qui est surprenant, c’est que depuis quelques années, les jeunes, parfois pas encore diplômés, s’en sortent souvent mieux que les “anciens” aux concours. Je pense qu’on peut l’expliquer par leur candeur quand ils les passent. Forcément, l’enjeu n’est pas le même et donc le stress non plus !
Dorine Goth