Aline Bottin
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Le lab des étudiants en journalisme du CELSA
Aline Bottin
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Mardi 10 octobre est à marquer d’une pierre blanche pour les homosexuels du Kosovo. La toute première marche des fiertés, ou Gay Pride, a été célébrée ce mardi dans les rues de la capitale. Un événement particulièrement important dans un pays où une grande part de la population reste homophobe.
Environ 300 personnes étaient réunies ce mardi 10 octobre dans les rues de Pristina, la capitale du Kosovo. La parade, nommée « In The Name Of Love » (« Au Nom de l’amour », d’après la chanson U2) était riche en bannières, drapeaux arc-en-ciel, musiques et slogans, comme en témoignent certains tweets de journalistes.
Hundreds of people attended Kosovo’s first ever Pride Parade, including President Thaci, w/ celebrations for the historic occasion still underway in Pristina pic.twitter.com/Dmg6w898Mk
— Balkan Insight (@BalkanInsight) 10 octobre 2017
D’autres marches de plus faible ampleur avaient été organisées au cours des trois dernières années, marquant l’affirmation de la communauté LGBT au sein du pays indépendant depuis 2008. Organisée par neuf ONG, cette marche est la première à se dérouler de façon aussi visible et officielle.
Le Président Hashim Thaçi a fait une apparition au départ de la marche. L’occasion de faire part du soutien de son gouvernement envers cette démarche et d’insister sur l’importance de l’égalité de toutes les communautés dans le pays. « Nous ne devons pas laisser quiconque au Kosovo subir la peur et la menace de la part de n’importe quelle personne ou de n’importe quel groupe » a-t-il déclaré.
Il a ensuite publié plusieurs images de la manifestation sur son compte Twitter. En revanche, l’absence du premier ministre a été soulignée.
As President of Republic I joined today hundreds of #LGBTI activists for #KosovoLoveParade. #Kosovo‘s constitution protects love! #Pride pic.twitter.com/QfCntKzkce
— Hashim Thaçi (@HashimThaciRKS) 10 octobre 2017
Une large partie de la population, majoritairement musulmane et conservatrice, est toujours hostile à la communauté LGBT. Si la manifestation s’est déroulée sans incident, sur les réseaux sociaux, les propos haineux ont, eux, débordés de toute part.
Louise Boutard
En cette grève du 10 octobre, les fonctionnaires d’outre-mer manifestaient ce matin devant le ministère de l’Économie et des Finances contre les conditions de plus en plus compliquées pour bénéficier des congés bonifiés. Focus sur ces congés un peu spéciaux.
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Ces congés spécifiques étaient auparavant réservés aux fonctionnaires métropolitains venus travailler dans les départements d’Outre-mer (DOM). Il s’agissait de congés dits « administratifs » leur permettant, tous les trois ans, de rentrer dans l’Hexagone, le billet d’avion ou de bateau étant remboursé par l’Etat. A l’inverse, les fonctionnaires ultramarins venus travailler en métropole, ne pouvait obtenir ce genre de congés que tous les cinq ans.
C’est finalement en 1978 qu’un décret rétabli l’égalité des droits entre les fonctionnaires : les congés bonifiés sont nés.
Les fonctionnaires originaires d’Outre-Mer travaillant en métropole et les métropolitains qui travaillent dans un DOM ou à St-Pierre-et-Miquelon.
Il faut justifier que sa résidence habituelle se situe sur l’autre territoire. Pour cela il faut fournir des documents certifiant :
Mais comme le précise le site de l’administration française « cette liste n’est pas exhaustive » et les différentes administrations peuvent demander des documents qui précisent si le fonctionnaire est titulaire d’un compte bancaire sur le territoire en question, s’il est inscrit sur les listes électorales là-bas, s’il y paye certains impôts. Et, depuis quelques années, elles peuvent également demander le lieu de naissance des enfants et les études effectuées sur le territoire par le fonctionnaire.
Sarafina Spautz
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Mardi 10 octobre, les professeurs du primaire et du secondaire ont majoritairement répondu à l’appel à la grève des neufs organisations syndicales. Dans le cortège parisien, peu nombreux, ils sont venus crier leur raz-le-bol.
« Tous unis ! ». C’est derrière ce cri de ralliement que les professeurs du primaire et du secondaire se sont mobilisés ce mardi 10 octobre. L’appel à la grève, pourtant suivi par près d’un enseignant sur deux, a eu du mal à se concrétiser dans la rue à Paris. Dans les rangs clairsemés, Marie C., professeure de français et d’histoire dans un lycée professionnel en banlieue parisienne, se désole du manque de mobilisation. « Les collègues ont fait majoritairement grève aujourd’hui, mais je suis la seule à être venue. Plus personne ne descend dans la rue », regrette-t-elle.
Raz-le-bol
Pourtant, si on l’écoute, le raz-le-bol est généralisé dans le corps enseignant. « Certains collègues, même en début de carrière, parlent de démissionner. Ils sont à bout. C’est pas ce qu’ils avaient imaginé en devenant prof », explique la jeune professeure. Dans son lycée situé dans en banlieue parisienne, la majorité des élèves viennent de quartiers dits « sensibles ». « Comme le lycée n’est pas situé dans une zone sensible, on n’a pas le statut de REP. Pourtant, on aurait besoin d’autant de moyens ! ». Quelques mètres plus loin, on peut voir un enseignant brandir une pancarte « Touche pas à ma REP ! »
Agressions verbales ou physiques, baisse du niveau, autant d’éléments qui inquiètent Marie. C. « On a seulement trois surveillants pour 500 élèves. C’est sûrement suffisant dans un lycée qui n’a pas de problème mais chez nous, ça n’est clairement pas suffisant », assure-t-elle. La semaine dernière, selon ses dires, l’agression physique d’un professeur a pu être évité de peu dans son établissement.
« Les murs du lycée tombent en ruine »
Marie C. pointe également du doigt le décalage entre les théories et la pratique. « On nous parle de nouvelles techniques pédagogiques basées sur le numérique. Mais comment on fait quand il n’y a pas d’ordinateurs en classe et que les murs du lycée tombent en ruine ? », poursuit-elle. Pour elle, les élèves sont les premiers à pâtir de leurs conditions de travail. « Toute leur vie ces élèves ont senti qu’ils étaient laissés à l’abandon. Ils sentent que le gouvernement ne se bat pas pour leur donner de meilleures conditions d’enseignement, du coup, ils n’ont plus envie de se battre pour s’en sortir», affirme-t-elle avant de reprendre en cœur les slogans scandés par les manifestants.
Face à ses conditions de travail, Marie C. s’inquiète des réformes prévues par le gouvernement. Alors que le pouvoir d’achat des professeurs a baissé de 9 % depuis 2010, ce dernier a annoncé un nouveau gel du point d’indice des salaires. « On nous demande de faire plus avec moins et en étant moins payés », s’emporte-elle. Durant la campagne, Emmanuel Macron avait pourtant promis « d’augmenter [leur] pouvoir d’achat comme celui des salariés des entreprises ».
Dorine Goth