La démission surprise de François Hollande, présentée hier soir, a soulevé une vague d’approbation dans les rangs de la droite. Une démission que tous veulent voir comme l’augure d’une prochaine victoire aux présidentielles.
Personne ne s’y attendait. Pour la première fois dans l’histoire de la Vème République, un président sortant renonce à briguer un deuxième mandat. Cette décision, qui vient conclure un quinquennat très impopulaire, n’a pas manqué de faire réagir les ténors de la droite, qui ne perdent pas de vue l’objectif de reconquête du pouvoir.
La lucidité du chef de l’état saluée, un échec souligné
L’ensemble des élus LR ont salué la lucidité du président, soulignant en même temps l’échec de la politique menée par Hollande. Une position exprimée notamment par le gagnant de la primaire de la droite et du centre, le candidat à la présidentielle François Fillon.
Ce soir, le Président de la République admet, avec lucidité, que son échec patent lui interdit d’aller plus loin. #DirectPR
— François Fillon (@FrancoisFillon) 1 décembre 2016
Le secrétaire général du parti Les Républicains, Bernard Accoyer, s’est lui aussi félicité de ce renoncement, sans mâcher ses mots à l’égard du président sortant :
« Ce retrait prématuré d’un président en exercice, inédit dans l’histoire de la Ve République, résonne comme un terrible aveu d’échec de l’ensemble de son quinquennat, qui aura été synonyme de reculs majeurs pour la France. »
Une défaite qui dépasse la personne de Hollande
Certains ont profité de cette annonce pour y voir un aveu de faiblesse de la part du PS, et discréditer par la même occasion ses ministres et potentiels futurs présidents du pays. Nathalie Kosciusko-Morizet a ainsi déclaré sur France 2 :
« En tant que premier ministre sortant, Manuel Valls est solidaire et coresponsable du bilan. Comme Emmanuel Macron et Benoît Hamon dans une moindre mesure »,
égratignant dans un même temps le premier ministre actuel, fortement pressenti pour remplacer Hollande à la primaire de la gauche, l’ancien ministre de l’économie, qui se présente hors primaire à la présidentielle, et le candidat déclaré à la Belle Alliance populaire.
Même message au centre, où Jean-Christophe Lagarde, le président de l’UDI, appelle à un renouvellement de la classe politique pour 2017.
.@fhollande a reconnu l’échec de son quinquennat. L’année prochaine, la France changera de Président, il faudra aussi changer de politique !
— JC Lagarde (@jclagarde) 1 décembre 2016
Il est cependant compliqué de savoir quel sera réellement l’impact du renoncement de Hollande dans la course à la présidentielle. Il n’est pas exclu que la gauche trouve une forme d’unité après cette décision qu’une grande partie de la classe politique réclamait.
Emilie Salabelle