Après dix jours d’opération nettoyage, la jungle de Calais est définitivement vidée de ses occupants. Ce jeudi, les derniers bus de migrants ont quitté le camp, mettant définitivement et pris la route en direction des centres d’accueil et d’orientation (CAO) disséminés dans tout le pays. Sur les 6000 à 9000 personnes qui y vivaient, selon les estimations, il restait ce matin 291 migrants, majoritairement des femmes avec enfants et des mineurs isolés.
Le dernier bus vient de quitter le centre Jules Ferry : "jungle finish ! " #AFP pic.twitter.com/Izuw3Yc95x
— Virginie Grognou (@virginieafp) 3 novembre 2016
Aidées par les associations, les familles avaient été mises à l’abri à l’annexe Jules Ferry, un ancien centre aéré reconverti pour les besoins de l’accompagnement de la jungle. D’après les journalistes sur place, les dernières évacuations se sont faites dans le calme mais avec beaucoup d’émotion.
#Calais: Jeanne, Calaisienne de 80 ans, était une des volontaires auprès des femmes au centre Jules Ferry. Auj. elle leur dit au revoir pic.twitter.com/wgdmO3m8ME
— Céline Schmitt (@Ce_Schmitt) 3 novembre 2016
Depuis le 24 octobre, les autorités avaient commencé le démantèlement de ce camp dont les premières tentes de migrants avaient été installées au début des années 2000. Des milliers de réfugiés, majoritairement originaires d’Afghanistan, de Syrie, d’Irak et d’Érythrée, s’y étaient rassemblés dans l’attente d’un éventuel passage au Royaume-Uni. Beaucoup espéraient y rejoindre leurs familles ou trouver un accueil.
En attendant de voir leur transfert au Royaume-Uni validé ou non par les autorités britanniques, les migrants ont été répartis dans les CAO de France où ils pourront entamer diverses démarches administratives. Mais, depuis le début de l’évacuation, près de 2000 migrants auraient investi les rues de Paris, probablement dans l’espoir de retenter la traversée illégale de la Manche.