Nombreux étaient ceux qui l’annonçaient favorite : Leila Slimani a reçu ce mercredi le très attendu prix Goncourt pour son roman Chanson douce. Elle se voit ainsi récompensée pour son deuxième livre, l’un des best-sellers du moment. Avec cet ouvrage, elle était aussi en lice pour le prix Renaudot, remis par le même jury. Celui-ci a été attribué à Yasmina Reza, pour Yasmina.
Tiré d’un fait divers advenu dans les beaux quartiers de New York en 2012, le roman raconte la vie d’un couple parisien bouleversé par le geste inexplicable de leur nounou apparemment au-delà de tout soupçon, et devenue du jour au lendemain la meurtrière de leurs deux jeunes enfants.
Chanson Douce a été désigné par six voix sur dix dès le premier tour du scrutin. C’est donc d’une victoire très nette que la romancière a pu se réjouir. Au micro de BFMTV, elle a dédié sa victoire à ses parents : « A mon père qui est mort il y a plus de dix ans maintenant et à ma mère, qui a pris l’avion ce matin du Maroc, parce qu’elle a pris l’avion à 4h du matin, parce qu’elle a eu une intuition« . Gaël Faye, également nommé pour son premier roman, Petit Pays, a été l’un des premiers à la féliciter publiquement.
Bravo à Leila Slimani pour le Goncourt !
Merci pour vos messages de soutien.— Gaël Faye (@GaelFaye) 3 novembre 2016
La romancière de trente-cinq ans est la douzième femme à être distinguée par le plus prestigieux des prix littéraires francophones, sur 113 écrivains. Lydie Salvayre était la dernière à l’avoir reçu, en 2014. Elle est aussi la deuxième auteure franco-marocaine à recevoir cette récompense, après l’écrivain et poète Tahar Ben Jelloun, prix Goncourt en 1987.
C’est aussi une victoire pour Gallimard. La maison d’édition -plus gros fournisseur en prix Goncourt- a remporté quatre de ces récompenses sur les dix dernières années. Ce prix est l’assurance pour cette maison de multiplier les ventes en librairie d’un ouvrage qui est déjà best-seller.