Seulement deux romans et déjà un prix. L’auteur Leïla Slimani a reçu ce jeudi le prix Goncourt pour son second livre, Chanson douce, paru chez Gallimard. Avec cet ouvrage, elle était finaliste du prestigieux prix en compagnie de Catherine Cusset, avec L’autre qu’on adorait, Gaël Faye, avec Petit pays et Régis Jauffret, pour Cannibales. Elle remporte la récompense avec six voix sur les dix membres du jury.
C’est une nouvelle victoire pour la maison d’édition Gallimard, la quatrième en dix ans pour le plus gros fournisseur de lauréats du Goncourt.
Tout sourire, la franco-marocaine Leïla Slimani dit avoir « hâte d’entendre les réactions des Marocains » pic.twitter.com/6crxjwFz2u
— Winny Claret (@WinnyClaret) 3 novembre 2016
Une femme de lettres
Née à Rabat au Maroc en 1981, Leïla Slimani est montée à Paris pour tenter des études de comédienne avant d’intégrer Sciences Po et d’entamer une carrière de journaliste chez Jeune Afrique en 2008. Son premier roman, Dans le jardin de l’ogre, paru en 2014, avait été bien reçu par la critique et nommé pour le Prix de Flore.
Dans Chanson douce, la romancière raconte l’histoire d’une famille dévastée par le meurtre des deux jeunes enfants par la nourrice. L’histoire, glaçante, part du drame et remonte le fil des relations entre la jeune fille et les parents, sur fond de domination et de misère sociale.
Succès en librairie
Déjà très bien accueilli par le public, le livre devrait continuer à bien se vendre grâce au fameux bandeau rouge du prix Goncourt qui viendra décorer la couverture dans les rayons des librairies. En moyenne, un livre récompensé par le jury Goncourt se vend à 400.000 exemplaires, alors que l’auteur reçoit un chèque de 10 euros avec son prix.
Le jury, installé comme à l’accoutumée dans la salle parisienne du restaurant Drouant, a également décerné le prix Renaudot. Cette année, il vient récompenser le travail de Yasmina Reza pour son ouvrage Babylone, paru chez Flammarion.
Pour rappel : le #PrixRenaudot a été créé par des journalistes en 1925, pour « réparer les injustices du Goncourt »
— Winny Claret (@WinnyClaret) 3 novembre 2016