Tôt ce matin, l’évacuation du camp de migrants d’Idomeni, en Grèce près de la frontière avec la Macédoine, a démarré.
Environ 8.400 migrants, originaires principalement de Syrie, d’Irak, d’Afghanistan, d’Iran ou du Maghreb, s’entassent dans le camp depuis plusieurs mois, depuis que la route des Balkans, voie traditionnelle pour rejoindre l’Europe du Nord, a été fermée.
Les policiers se sont déplacés en nombre (près de 700), mais l’opération se déroule dans le calme, a indiqué le porte-parole du service de coordination de la crise migratoire. Il ne s’agit pas de donner « un coup de balai policier visant à vider le camp en un jour », a précisé le porte-parole, mais d’entamer une évacuation progressive, qui devrait se poursuivre toute la semaine. Déjà, plus de 2.500 personnes avaient bien voulu quitter le camp d’elles-mêmes ces derniers jours. Ceux évacués aujourd’hui sont conduits en bus vers des centres d’accueil près de Thessalonique.
#Réfugies d’#Idomeni envoyés vers 7 camps à l’ouest et au nord-ouest de Thessalonique. 6 anciens bâtiments industriels + 1 camp de tentes
— Charlotte Stiévenard (@CStievenard) 24 mai 2016
Insalubrité et tensions
Sans surprise, les conditions de vie dans le camp sont déplorables, ce qui n’a pas manqué de faire réagir les organisations humanitaires. Les tentes sont ainsi fréquemment envahies par la boue en raison des pluies nombreuses dans la région.
La présence de ce camp est également à l’origine d’incidents réguliers entre les forces de l’ordre et les migrants. Les manifestations de ces derniers sur les rails de train passant dans le camp, entraînant des perturbations du trafic entre la Grèce et le nord de l’Europe, déclenchaient aussi les protestations des milieux d’affaires.
AFP :
#instantanés La vie quotidienne au camp de migrants d’Idomeni, Grèce. Photos par @SakisMitrolidis #AFP pic.twitter.com/q3w7wKqGWq
— Agence France-Presse (@afpfr) 23 mai 2016
Richard Duclos (avec AFP)