Des chauffeurs travaillant pour l’entreprise Uber auraient touché 100 euros en dédommagement des heures passées à manifester. Le numéro 1 du VTC a confessé à demi-mot le versement d’indemnisations « à quelques chauffeurs« .
La rumeur avait fait le tour du web, elle a été confirmée mercredi matin à l’AFP. Le géant du VTC Uber a bel et bien mis la main au portefeuille pour inciter ses chauffeurs parisiens à manifester. La direction d’Uber aurait ainsi versé des « primes exceptionnelles » de 100 euros à plusieurs de ses employés, en tant que « compensation symbolique de la perte de chiffre d’affaires subie en raison des rassemblements « , a ainsi indiqué un porte-parole d’Uber.
Tous les chauffeurs n’auraient pas bénéficié de cet avantage : seuls ceux qui prouveraient, photo à l’appui, qu’ils manifestaient, auraient touché le pactole. L’information a été dévoilée par l’hebdomadaire La Tribune, qui dans son numéro de mercredi, publie la retranscription d’un enregistrement audio le prouvant.
Si Uber a graissé la patte de ses chauffeurs, c’est que l’application est dans une mauvaise position et espère s’en sortir en protestant. Manuel Valls a demandé aux applications de type Uber, SnapCar ou Chauffeur-Privé de se mettre en conformité avec la loi d’ici le 28 février. Jusqu’à présent, les chauffeurs exerçaient avec une licence de transport collectif (Loti). Or, cette licence leur interdit de ne véhiculer qu’une seule personne à la fois. Ils redoutent donc de se voir déconnectés des plateformes et de perdre ainsi leur plus importante source de revenus. Le petit cadeau d’Uber était donc le bienvenu.
Nivin POTROS.