Vingt-sept départements sont actuellement placés en alerte orange pour vent, inondation ou vagues-submersion par Météo-France. L’épisode venteux et pluvieux se déplace progressivement vers l’Allemagne, où le centre du système dépressionnaire se situe actuellement.
Les départements du Nord Est et du Centre Est de la France sont concernés par ces alertes. Des rafales à plus de 100km/h ont été détectées à Troyes et à Metz. La Corse est également sous surveillance. Selon Météo France, les vents y seront particulièrement violents demain matin.
La côte atlantique et la Manche sont quant-à elle toujours en vigilance orange vagues-submersion, et ce jusqu’à mercredi matin, où la puissance et la hauteur des vagues devraient faiblir. A Saint-Jean-de-Luz, des vagues de 9 mètres de haut ont été enregistrées en début d’après-midi. « Le littoral de l’Ille-et-Vilaine et du Golfe de Gascogne reste particulièrement exposé », rappelle également Météo France.
Attention en Charente-Maritime et en Gironde: les fleuves et leurs confluents pourraient bien déborder, occasionnant des inondations. Météo France prévoit un retour à la normal mercredi vers 20h00.
Lundi, des vents soufflant jusqu’à 140 km/h ont balayé le nord et l’ouest de la France, générant des vagues impressionnantes sur les côtes mais des dégâts matériels limités. Deux personnes ont été grièvement blessés à Paris par la chute d’un panneau publicitaire près de la porte Maillot. Son compagnon également touché, souffre d’une fracture du fémur. Le panneau était fixé sur des palissades de travaux et s’est détaché avec le vent, ont précisé les pompiers de Paris.
Dimanche déjà, un scout de 16 ans avait été grièvement blessé par la chute d’un rocher sur sa tente, provoquée par le vent, à Saint-Pierre-de-Chartreuse, en Isère.
En Haute-Loire, des vents violents ont provoqué lundi après-midi des dégradations au collège Joachim Barrande de Saugues, a indiqué l’établissement scolaire. Des plaques métalliques se sont envolées du toit avant de retomber dans la cour, sans faire de blessés. Les élèves ont été évacués.
Dans le reste de la France, en dépit des fortes rafales, les dégâts se limitaient à des coupures d’électricité et à deux blessés légers.
Un camion, dont la remorque était vide, frappé par une rafale, s’est couché sur le pont de Normandie, entraînant la coupure de la circulation dans les deux sens. Un autre camion s’est couché sur une départementale en Seine-Maritime et son chauffeur, légèrement blessé, a été hospitalisé.
– Des vagues de plus de 10 m de haut –
En milieu de matinée, un Rafale de la « police du ciel » de la base de Saint-Dizier (Haute-Marne) a été contraint d’atterrir en Lorraine sur la base 133 de Nancy-Ochey, où il est resté quelques minutes, à cause d’un « vent de travers violent » sur sa base d’origine.
A Arques, dans le Pas-de-Calais, le toit d’un gymnase a été arraché par une bourrasque et un automobiliste a été légèrement blessé par des débris.
Au Mont-Saint-Michel (Manche), la circulation était interdite sur le pont-passerelle en raison de l’avis de tempête, et les agents du Centre des monuments nationaux n’ont pu assurer l’ouverture de l’Abbaye du Mont, fermée jusqu’à mardi matin.
Plusieurs milliers de personnes ont été privées d’électricité à l’arrivée des vents, jusqu’à 9.000 en Normandie dans la matinée et 5.000 en Bretagne mais l’impact demeurait modéré par rapport à d’autres tempêtes. Plusieurs centaines d’agents d’ERDF étaient sur le terrain pour rétablir le courant.
Des rafales à 139 km/h ont été enregistrées à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), à Camaret (Finistère) et à Bernières-sur-Mer (Calvados).
Dans la nuit de lundi à mardi, des vagues d’une hauteur significative de 6 m sur la bouée située à l’ouest de Belle Ile et d’une hauteur maximale de 11,5 m, ont été observées.
En fond de golfe de Gascogne, également dans la nuit de lundi à mardi, une hauteur significative de vagues de 7,7 m a été observée à la bouée au large de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), la hauteur maximale atteignant 11,5 m.
V.H.M & L.B