Jean-François Copé était convoqué ce lundi 8 février en tant que témoin assisté devant un juge financier à Paris. Le député-maire de Meaux doit être entendu dans le cadre de l’enquête sur les comptes de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012.
Les enquêteurs soupçonnent Les Républicains, l’ex-UMP, d’avoir émis de fausses factures afin que les dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy ne dépassent pas le plafond légal. Bygmalion, une des sociétés de communication de la campagne, aurait facturé des conventions UMP fictives pour couvrir des dépenses de meetings. Selon les enquêteurs, une dizaine de millions d’euros de dépenses sont inscrites au budget de l’UMP en 2012 mais ne figurent pas dans les comptes de campagne. Ce système présumé frauduleux a été dénoncé par Jérôme Lavrilleux, l’ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé, lorsqu’il était président de l’UMP. Ce dernier avait dû démissionner de son poste en mai 2014.
Ce lundi, Jean-François Copé est entendu en tant que témoin assisté, un statut hybride entre simple témoin et celui de mis en examen, ce qui devrait lui permettre de s’expliquer sur les faits. Il avait déjà été convoqué en juillet dernier. Ses bureaux à l’Assemblée Nationale et à la mairie de Meaux avaient été perquisitionnés en janvier 2015. Le même mois, quatre personnes avaient été mises en examen, dont Guillaume Lambert, l’ancien directeur de campagne de Nicolas Sarkozy.
L’audition de l’ancien chef de l’UMP arrive au moment même où il tente une opération « come-back » sur la scène médiatique, notamment avec la sortie de son livre, Le sursaut français (Stock).
C.R. avec AFP