Hauts-de-Seine : La Poste jugée après le décès d’un coursier non déclaré

En pleine période d’achats de Noël, Seydou Banaga s’était noyé après avoir tenté de récupérer un paquet tombé dans la Seine – Flickr

La Poste comparaît aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Nanterre pour « prêt de main d’œuvre illicite » après le décès en 2012 d’un coursier malien.

En pleine période d’achats de Noël, Seydou Banaga s’était noyé après avoir tenté de récupérer un paquet tombé dans la Seine lors d’une livraison de près de 150 colis. L’employé, engagé par DNC-Transports un sous-traitant de Coliposte n’avait pas signé de contrat de travail et était régulièrement appelé par La Poste pour effectuer des remplacements.

Les parties civiles dénonce une « sous-traitance dissimulée » et pointe du doigt un système où La Poste considère ses salariés comme des employés sans contrat de travail en faisant appel à ses sous-traitants. L’entreprise, le patron de l’entreprise sous-traitante et l’ancien directeur du centre Coliposte d’Issy sont jugés pour « prêt illicite de main-d’oeuvre » et « marchandage ». Les faits sont passibles de deux ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende pour La Poste.

Edouard Lebigre

À Levallois, La Poste n’a pas été épargnée par la panne

Le bureau de poste rue Paul Vaillant Couturier ne fait pas exception: lui aussi est frappé par un bug informatique.

Le bureau de Poste de Levallois ne fait pas exception, lui aussi étant touché par un bug informatique.
Le bureau de Poste de Levallois ne fait pas exception lui aussi est par un bug informatique. Photo Hugues Garnier

De l’extérieur rien d’inhabituel. Toujours cette devanture jaune inimitable, la porte ouverte pour accueillir les clients, tous plus pressés les uns que les autres. Mais en ce lundi 9 avril, ces derniers devront prendre leur mal en patience. Une panne informatique survenue en début de journée bloque toutes les opérations aux guichets.

« Rien ne fonctionne. »

La cause exacte ? On l’ignore. Alors un seul et même discours sort ici de la bouche des employés: « Seuls les distributeurs automatiques de billets fonctionnent aujourd’hui, pour le reste il va falloir attendre. » Jusqu’à quand ? Demain ? Dans une semaine ? Peut-être plus ? Difficile à dire pour le personnel. Du côté des clients on est plus embêté qu’en colère, à l’image de François, un retraité loin d’être pressé: « J’étais venu déposer un colis à envoyer en province mais on m’explique que rien ne fonctionne. Bon ce n’est pas urgent, je repasserai demain en espérant que ça marche. »

Retour à la normale vers 17h

Pour Mathilde, venue effectuer un mandat de versement sur compte pour son neveu accidenté en Thaïlande, l’inquiétude prédomine: « Je ne sais pas comment faire, j’espère que tout rentrera dans l’ordre demain c’est urgent pour moi. » Le bug informatique a finalement été identifié en milieu d’après-midi avant d’être réparé aux alentours de 17h. Les clients pouvaient toutefois se rendre sur l’application mobile ou le site internet de La Poste au cours de la panne. Pratique. Mais pour les 8500 bureaux de France, la journée est loin d’être passée comme une lettre à la poste.

Hugues Garnier