Festival de Cannes : cinq moments à ne pas louper

La 72e édition du festival de Cannes débutera mardi soir. Entre les dizaines de projections et événements qui rythmeront les dix jours, la rédaction livre sa liste non-exhaustive.
Le festival débutera ce mardi soir à 19h30. Crédit : Flickr.
  • La surprise française Ladj Ly

Parmi les films français en compétition figure Les Misérables, projeté mercredi 15 mai. Le premier long-métrage du réalisateur Ladj Ly, tourné en Seine-Saint-Denis, plonge dans la brigade anti-criminalité (BAC) de Montfermeil. A l’origine, un court-métrage du même nom était sorti en 2017.

Membre du collectif Kourtrajmé, également composé de Romain Gavras et de Kim Chapiron, Ladj Ly a ouvert avec eux une école de cinéma gratuite à Clichy-Montfermeuil, à l’automne dernier.

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Les Misérables en compétition officielle à Cannes !

Une publication partagée par Réalisateur Producteur (@ladjly) le

  • Carioca géante en l’honneur des 25 ans de La Cité de la Peur

Tout est parti d’une pétition lancée sur change.org par la plateforme de critiques de films SensCritique il y a plusieurs semaines « Pour que Alain Chabat et Gérard Darmon dansent la Carioca à Cannes en 2019 ». Avec 37 040 signatures, la requête a été entendue par les organisateurs du festival. Jeudi 16 mai à 18h, le public pourra reproduire les pas de danse d’Alain Chabat et de Gérard Darmon, sur les allées de la Liberté, à quelques pas du Palais des Festivals et des Congrès. Attention, la tenue sera de rigueur puisqu’il faudra se présenter en pantalon noir et chemise blanche. La soirée sera suivie de la projection de la version restaurée de La Cité de la Peur, à 21h sur la plage Macé, en présence des vedettes du film: Alain Chabat, Gérard Darmon, Chantal Lauby et Dominique Farrugia.

 

  • Le biopic sur Elton John

En pleine tournée d’adieu « Farewell Yellow Brick Road » et avant ses quatre concerts en France en juin, la superstar anglaise passera par Cannes pour la projection hors-compétition de Rocketman, de Dexter Fletcher, le réalisateur de Bohemian Rhapsody. Le biopic projeté le 16 mai et sortira en salles le 29 mai.

 

  • La suite d’Un homme et une femme

Trente-trois ans après son film mythique tourné à Deauville, récompensé par la Palme d’Or en 1966 et l’Oscar du meilleur film étranger en 1967, Claude Lelouch revient à Cannes. Il présentera le 18 mai Les plus belles années d’une vie, son nouveau film tourné avec Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignan, une deuxième suite après  Un homme et une femme : Vingt ans déjà, sorti en 1986.

 

  • Le nouveau Tarantino

Vingt-cinq ans après la Palme d’Or pour Pulp Fiction, la projection de Once Upon a Time… in Hollywood aura lieu mardi 21 mai. Pour son dixième long-métrage, le réalisateur américain revient avec un casting exceptionnel  composé de Leonardo Di Caprio, Brad Pitt, Al Pacino, Margot Robbie, Dakota Fanning, et de Tim Roth. Pour la première fois la star de Titanic et de Fight Club  sont réunis sur le grand écran. Le public devra attendre le 14 août pour découvrir le duo au cinéma.

 

Pauline Weiss

L’actrice américaine Doris Day, interprète de « Que Sera, Sera », est décédée

La chanteuse et actrice américaine Doris Day est décédée ce lundi à l’âge de 97 ans. Elle souffrait d’une pneumonie.
L’actrice Doris Day dans « Le chouchou du professeur » du réalisateur George Seaton, sorti en 1958. / Crédit photo : Flickr

 

Icône d’Hollywood, Doris Day est morte à l’âge de 97 ans, a annoncé lundi 13 mai sa fondation, consacrée à la défense des animaux. Selon cette dernière, Doris Day, qui souffrait d’une pneumonie, est morte à son domicile en Californie, entourée de ses proches.

A la fois actrice et chanteuse, Doris Day a d’ailleurs une étoile pour chacune de ses passions sur le célèbre « Walk of fame », à Hollywood.

 

Star des comédies romantiques

Doris Day faisait partie des actrices les plus célèbres du box-office américain des années 1950. Elle était notamment à l’affiche de Romance Rio de Michael Curtiz (1948) et La Blonde du Far-West de David Butler (1954). En 1952, elle donne la réplique à Ronald Reagan dans The Winning Team, un film de Lewis Seiler. 

La blonde Américaine a 34 ans, en 1956, quand Alfred Hitchcock lui donne le rôle émouvant d’une mère dont l’enfant est enlevé par des espions venant du froid dans son classique L’Homme qui en savait trop. Dans le film, elle chante à deux reprises Que sera, sera (Whatever Will Be, Will Be), qui rencontrera rapidement un succès planétaire. Le titre, signé Jay Livingston et Ray Evans, obtient d’ailleurs l’Oscar de la meilleure chanson originale la même année.

Doris Day brille surtout dans le vaudeville, un genre qui culmine en 1959 avec Confidences sur l’oreiller, où elle tourne aux côtés de Cary Grant et Rock Hudson. 

Tout au long de sa carrière, Doris Day s’efforce de défendre son image d’Américaine propre sur elle, refusant même en 1967 le rôle de Mme Robinson dans Le Lauréat, jugeant trop osé ce rôle de mère de famille voulant séduire un jeune et innocent Dustin Hoffman. C’est finalement Anne Bancroft qui interprétera ce rôle.

« J’aime être gaie. J’aime m’amuser sur un tournage. J’aime porter de beaux vêtements et être belle. J’aime sourire et que les gens rient. C’est tout ce que je veux », résumait-elle lors d’une interview.

 

 

Adorée du public et militante pour les animaux

Des Oscars, Doris Day n’en décrochera pourtant aucun en son nom, malgré une quarantaine de films et l’adoration du public. De toute sa carrière hollywoodienne, elle devra se contenter d’un Grammy pour sa carrière de chanteuse, avec 650 titres et une vingtaine d’albums à son actif.

L’actrice est également connue pour sa vie personnelle mouvementée, et ses quatre mariages qui se solderont tous en échec.

Depuis qu’elle ne tournait plus, Doris Day était devenue une amie des animaux, qu’elle accueillait dans son hôtel de Carmel, en Californie. Elle avait d’ailleurs créé en 1977 sa propre œuvre caritative pour animaux, la Doris Day Pet Foundation.

Pour la critique de cinéma américaine Molly Haskell, elle est « l’actrice la plus sous-estimée, la moins bien reconnue qui soit jamais passée par Hollywood ». En 2004, le président George W. Bush lui remet la médaille de la Liberté, la plus haute récompense civile américaine, pour avoir « ravi les coeurs des Américains tout en enrichissant notre culture ».

 

Alice Ancelin avec AFP