Un enfant retrouvé mort à Perpignan, deux hommes de la famille en garde à vue

Ce jeudi, un enfant de sept ans a été retrouvé mort dans un appartement à Perpignan. Déjà condamnés par le passé, l’oncle et le père de l’enfant ont été placés en garde en vue.
Photo: CLEMENT MAHOUDEAU / AFP

Un garçonnet de sept ans, portant des traces de violence, a été retrouvé mort jeudi à Perpignan. Son père et son oncle, âgés de 33 et 28 ans, ont été placés en garde en vue. Selon le Parisien, le père était déjà connu pour des faits de violences intrafamiliales.

D’après une source proche de l’enquête, le garçon, qui portaient de multiples ecchymoses et dont le corps, désarticulé, était partiellement congelé, a été retrouvé dans la salle de bain de l’appartement situé dans le quartier pauvre du Bas Vernet.

Les deux sœurs du petit garçon, âgées respectivement de deux et trois ans, portaient « des traces de traumatismes multiples« , a précisé le procureur de la République de Perpignan Jean-David Cavaillé.

Alertés par les pompes funèbres

Selon les informations du Parisien, ce sont les pompes funèbres qui ont alerté les forces de l’ordre après avoir reçu un appel téléphonique d’un individu. Ce dernier aurait transmis une fausse attestation de décès pour son fils, ce qui aurait alerté les pompes funèbres. Après avoir contacté le médecin dont le nom figurait dans le document, qui a nié avoir l’avoir rédigé, elles ont appelé la police.

Une enquête a été ouverte pour meurtre sur mineur, tentative de meurtre, violence sur mineures par ascendant, séquestration, recel de cadavres et faux et usage de faux. Elle a été confiée à la police judiciaire de Perpignan.

Elena GILLET avec AFP

Biden réaffirme le soutien des Etats-Unis aux « courageux » citoyens d’Iran, un an après la mort de Mahsa Amini

A la veille du premier anniversaire de la mort de Mahsa Amini, Joe Biden a réaffirmé le soutien des Etats-Unis aux « courageux Iraniens » après que Washington ait annoncé, en coordination avec notamment le Royaume-Uni, une série de sanction contre le pouvoir iranien.

Le 16 septembre 2022, Mahsa Amini, jeune kurde iranienne de 21 ans, décédait après son arrestation par la police des moeurs pour non respect des obligations vestimentaires islamiques. Un an plus tard, et après une répression impitoyable du mouvement « Femme, Vie, Liberté » né du drame, Joe Biden a renouvelé son soutien au peuple iranien.

« Face à une oppression et à une violence continues, les citoyens d’Iran restent engagés (…) dans leur lutte pour un avenir libre et démocratique », a dit M. Biden dans un communiqué. « Seuls les Iraniens détermineront le sort de leur pays, mais les Etats-Unis restent engagés à se tenir à leurs côtés », a-t-il ajouté, en saluant « les courageux Iraniens qui poursuivent (la) mission » de Mahsa Amini.

Le mouvement de révolte a en effet perduré malgré la violente réponse du pouvoir, et à la veille de l’anniversaire de la mort de Mahsa Amini, la tension reste élevée. Cette contestation apparaît comme l’un des plus grands défis lancés aux autorités iraniennes depuis la révolution de 1979.

Vint-cinq responsables iraniens sanctionnés

Preuve de ce soutien, Washington a fait savoir plus tôt dans la journée qu’il imposerait, en coordination notamment avec le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie, une série de sanctions à Téhéran. Elles visent 25 Iraniens, pour  la plupart des « membres clés » des forces de sécurité iranniennes et des puissants Gardiens de la Révolution, selon le Trésor américain. Parmi eux figure Gholamali Mohammadi, le chef de l’Organisation des prisons iraniennes, car sous sa supervision « de graves violations des droits humains » se sont produites, de la torture au viol.

Trois médias tombent également sous le coup de ces sanctions : Press TV, Tasnim News Agency et Fars News Agency. Est également ciblée une « entreprise iranienne de recherche sur internet », selon les autorités américaines. Cette dernière aurait aidé à la répression policière et la censure d’internet.

« Signal clair »

Quelques heures plus tôt, Londres affirmait pour sa part sanctionner des « hauts responsables de la préparation et de l’application de la loi iranienne sur le port obligatoire du hijab », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Ces mesures visent en particulier le ministre de la Culture Mohammad Mehdi Esmaili, son adjoint Mohammad Hashemi, le maire de Téhéran Alireza Zakani et le porte-parole de la police, Saeed Montazer Al-Mahdi.

« Les sanctions prises aujourd’hui à l’encontre des responsables des lois oppressives de l’Iran envoient un signal clair que le Royaume-Uni et ses partenaires continueront à soutenir les femmes iraniennes et à dénoncer la répression que l’Iran inflige à son propre peuple », a déclaré le chef de la diplomatie britannique, James Cleverly.

Avec l’AFP

Environnement: les crédits carbone ne sont « pas des outils adaptés » selon une étude

Dans un rapport publié ce vendredi, une douzaine de chercheurs, principalement issus de l’Université de Berkeley en Californie, accablent les crédits carbone censés compenser les émissions de gaz à effet de serre des entreprises.
Photo: Mariya Todorova

Depuis des mois, chercheurs et médias braquent les projecteurs sur le secteur des crédits carbone, critiqué pour ses méthodes douteuses qui augmentent les risques de greenwashing par les entreprises souhaitant ainsi afficher leur « neutralité carbone ».

Pour la douzaine de chercheurs ayant contribué à l’étude, les projets de protection des forêts contre la déforestation ne sont « pas des outils adaptés » pour générer des crédits carbone censés permettre aux entreprises de compenser leurs émissions de gaz à effet de serre. Ils se sont notamment attaqués aux quatre méthodologies sur lesquelles Verra, le plus grand organisme mondial de certification de crédits carbone, se base pour en émettre.

La conclusion de cette étude, financée par l’ONG Carbon Market Watch, est sans appel: « les projets REDD+ [Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts dans les pays en développement, NDLR] ne sont pas adaptés pour générer des crédits carbone ». Un crédit représente une tonne de CO2, soit retirée de l’atmosphère grâce à la croissance des arbres, soit empêchée d’y pénétrer grâce à la déforestation évitée. « La configuration actuelle du marché des crédits carbone n’est pas efficace pour réduire la déforestation et protéger les populations » locales, ajoutent-ils.

Des critères difficiles à évaluer

Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont appliqué les quatre méthodologies de Verra à plusieurs projets de protection des forêts en faisant varier plusieurs critères. Cependant, malgré les exigences fixées pour obtenir une certification, la « flexibilité allouée par Verra aux personnes développant ces projets » leur permet de choisir les hypothèses les plus avantageuses de manière à exagérer le nombre de crédits carbone associés.

Ainsi, ces méthodologies se basent sur des critères difficiles à évaluer: la déforestation qui aurait eu lieu si le projet n’avait pas été mis en place, la capacité réelle d’absorption des arbres ou encore les risques encourus par la forêt (possibles incendies, sécheresse liée au réchauffement climatique). Les chercheurs ont alors observé des écarts significatifs dans le nombre de crédits alloués en fonction de la méthodologie utilisée et des hypothèses ensuite retenues.

Pire encore, les « auditeurs » censés contrôler la conformité des projets aux critères de Verra « pensent que leur rôle consiste à s’assurer que la méthode de calcul des émissions » respecte le cadre imposé par Verra mais pas à vérifier si le résultat « est exact » ou si les estimations sont assez « prudentes ». Les auteurs reconnaissent que Verra a mis à jour ses méthodologies en août avec « des améliorations importantes » qui ne sont pas prises en compte dans leur étude mais affirment que des « changements additionnels substantiels sont encore nécessaires pour éviter l’exagération dans l’émission de crédits carbone ».

A la suite d’une enquête accablante pour Verra publiée en janvier par le quotidien britannique The Guardian, son directeur général David Antonioli avait démissionné en mai.

Elena GILLET avec AFP

Emmanuel Macron: « C’est ma place » d’aller à la messe du pape à Marseille

Malgré les critiques de la gauche, Emmanuel Macron a défendu vendredi sa décision d’assister à la messe que donnera le pape François à Marseille le 23 septembre prochain.

En déplacement à Semur-en-Auxois, Emmanuel Macron en a profité vendredi pour réaffirmer sa volonté d’assister à la messe papale prévue à Marseille samedi 23 septembre. « Je considère que c’est ma place d’y aller. Je n’irai pas en tant que catholique, j’irai comme président de la République qui est en effet laïque », a-t-il expliqué. Et d’ajouter : Je n’aurai moi-même pas de pratique religieuse lors de cette messe. »

L’annonce de sa potentielle participation à la messe, dès mercredi, avait déclenché un certain nombre de critiques de la gauche. Alexis Corbière a ainsi déclaré sur X le jour-même : « Je respecte la foi et les fidèles. Mais je suis en désaccord avec le fait qu’un élu et en particulier le président de la République participe ès qualités à une cérémonie religieuse »

« Ce n’est pas forcément la place du président de la République d’assister à une messe » dans une « république laïque », a  pour sa part réagi jeudi matin le chef des communistes, Fabien Roussel.

Neutralité de l’Etat

Emmanuel Macron se défend de toute entorse à la laïcité, qui représente une des préoccupations de la rentrée du gouvernement. « L’État est neutre. Les services publics sont neutres et nous préservons l’école aussi et nous l’avons rappelé en cette rentrée », a-t-il affirmé vendredi, en référence à l’interdiction dans les établissements scolaires de l’abaya.

Il a par ailleurs rappelé que le pape avait le rang de chef d’Etat et que sa présence ne remettait pas en cause la neutralité de l’Etat. Avant lui, Valéry Giscard d’Estaing est le dernier chef de l’Etat français à avoir assisté à une messe papale, sur le parvis de Notre-Dame, en 1980.

En juin 2017, peu après sa première élection, Emmanuel Macron avait participé à l’iftar (dîner de rupture du jeûne) annuel du Conseil français du culte musulman (CFCM), l’instance représentative de la deuxième religion de France.

Avec l’AFP