Les records de chaleur se multiplient dans le monde

Plusieurs vagues de chaleur se sont produites dans l’hémisphère nord la semaine dernière. Les températures  ont grimpé jusqu’à 47,6°C à Wafra, au Koweït, un nouveau record de chaleur pour le mois d’octobre.

L’hémisphère nord a enregistré son nouveau record de chaleur pour un mois d’octobre : 47,6°C à Wafra, au Koweït. Jusqu’à présent, les valeurs les plus hautes mesurées dans l’hémisphère était celles de Mecca, dans le sud de la Californie, en octobre 1980.

La semaine dernière, plusieurs vagues de chaleur se sont produites dans le monde. Aux États-Unis le mercure s’est approché des 40°C. Des centaines d’école de l’Ohio ont même dû fermer. Le Canada a lui aussi été touché par ces records de chaleur. A Toronto, la température a atteint 30°C. Même constat en Asie : en Mongolie, c’est la première fois que les 30°C sont dépassés en octobre, comme l’explique sur Twitter le prévisionniste de Météo France, Etienne Kapikian.

L’année 2019 devrait donc être l’une des plus chaudes jamais enregistrée dans le monde, et l’Organisation météorologique mondiale, l’OMM, la période 2015-2019 pourrait battre tous les records de chaleur depuis les premiers des relevés scientifiques, au début du XXème siècle.

Des recherches sur l’oxygénation des cellules primées par le Nobel

Gregg Semenza, Peter Ratcliffe et William Kaelin, les trois lauréats du prix Nobel 2019 de physiologie ou médecine.

Deux Américains et un Britannique récompensés par le prix Nobel pour leurs découvertes sur l’oxygénation des cellules. Mais en quoi consistent leurs travaux? Décryptage.

Le prix Nobel 2019 de médecine est attribué à un trio de professeurs travaillant sur l’oxygénation des cellules. Ce lundi, Gree Semenza, Peter Ratcliffe et William Kaelin ont été récompensés pour leurs recherches.

Plus précisément, leurs travaux portent sur les mécanismes d’adaptation des tissus et organes aux besoins en oxygène permettant de lutter contre le cancer et l’anémie. La respiration est indispensable pour fournir de l’oxygène aux cellules. Mais comment les cellules s’adaptent-elles quand les niveaux d’oxygène augmentent ou baissent? C’est l’objet de leurs recherches.

Pour comprendre l’impact de la découverte des trois chercheurs, il faut rappeler que l’oxygène transforme la nourriture en énergie dans le corps. Certaines cellules spécifiques analysent le niveau d’oxygène du sang. Les trois chercheurs ont découvert que la régulation de l’oxygène dans toutes les cellules du corps se faisait grâce à « deux protéines bien spéciales », “HIF-1α” et “ARNT”, ainsi qu’à un gène nommé VHL.

D’importantes recherches pharmaceutiques suivent leurs travaux

Ils ont réussi à mettre en lumière comment les cellules sont capables de sentir qu’elle n’ont pas assez d’oxygène pour que l’organisme produise une hormone appelée EPO.

Selon le jury Nobel, les recherches réalisées par les lauréats dévoilent les mécanismes de l’un des processus les plus essentiels de la vie. « Leurs découvertes ont également ouvert la voie à des stratégies nouvelles et prometteuses dans le combat contre l’anémie, le cancer et beaucoup d’autres maladies », a expliqué l’académie Nobel dans son communiqué.

Dans les laboratoires et les entreprises pharmaceutiques, des efforts intenses se concentrent sur le développement de médicaments pour effectuer l’activation ou le blocage de mécanisme de captation de l’oxygène.

L’Assemblée Nobel de l’Institut Karolinska à Stockholm a indiqué que «l’importance fondamentale de l’oxygène est connue depuis des siècles, mais le processus d’adaptation des cellules aux variations de niveau d’oxygène est longtemps resté un mystère».

Les scientifiques primés vont se partager un gain qui se chiffre à 9 millions de couronnes suédoise, soit environ 830.000 euros. Ils recevront leur prix le 10 décembre, lors d’une fastueuse cérémonie à Stockholm, pour la date anniversaire de la mort de l’inventeur suédois Alfred Nobel,  à l’origine de ces prix.

Racha Miled

En France, 165.000 enfants victimes de viols et de violences sexuelles chaque année

Chaque année, 130.000 filles et 35.000 garçons subissent des viols et des tentatives de viols, selon une étude Ipsos publiée lundi. L’enquête montre que les enfants victimes de violences sexuelles sont « à la merci des agresseurs ».

Les violences contre les enfants sont le premier facteur de décès précoce, et peuvent entraîner une baisse de l’espérance de vie de vingt ans. C’est le résultat d’une étude publiée ce lundi, par l’institut Ipsos. Dans cette enquête, on apprend que 130.000 filles et 35.000 garçons sont victimes de viols ou de violences sexuelles en France chaque année.

Mais l’étude donne également une idée du profil des enfants victimes de violences. Elle montre que l’âge moyen des victimes est de 10 ans et que l’agresseur est dans 9 cas sur 10 un homme. Ces violences sexuelles sont dans 44% des cas commises par un membre de la famille.

 

Des victimes « sans secours, sans soin, sans protection »

L’association Mémoire traumatique et victimologie, à l’origine de l’enquête, dénonce un manque de protection. « L’enquête met en évidence à quel point les enfants victimes de violences […] ont été totalement vulnérables et à la merci des agresseurs, piégés dans leur famille, sans secours, sans soin et sans protection, qu’ils aient pu parler ou non », explique-t-elle.

En effet, selon l’étude, la justice « peine à traiter ces délits et ces crimes ». 74% des plaintes pour viols, que ce soit pour les adultes ou pour les mineurs sont classés sans suite. « La situation ayant tendance à s’aggraver », précise l’association Mémoire traumatique et victimologie. Seules 8% des victimes qui ont parlé des violences ont été protégées, et l’agresseur n’est éloigné de celle-ci que dans 6% des cas. Une situation qui empêche « la dénonciation des violences et la prise en charge des victimes.  »

 

Des pesticides au domicile de 75 % des Français

Trois Français sur quatre ont utilisé au moins un pesticide chez eux, au cours des douze derniers mois, selon une enquête publiée lundi 7 octobre par l’Anses. L’agence de santé alerte sur les potentiels dangers de ces produits, dont les conditions d’utilisation ne sont généralement pas respectées.

Utiliser des pesticides au moins une fois au cours de l’année, c’est le cas pour près de 75 % des Français, d’après les révélations de l’enquête Pesti’home, publiée, ce lundi 7 octobre, par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail). L’agence sanitaire alerte sur les dangers liés à l’utilisation de ces produits potentiellement toxiques. Une habitude qui pourrait avoir des conséquences néfastes sur la santé des Français.

 

C: Pixabay

– Quels pesticides utilisent les français ?

Insecticides, vermifuges, solutions contre les poux … Dans les intérieurs métropolitains, les pesticides s’utilisent donc principalement dans deux secteurs : pour jardiner et pour protéger les habitations des rongeurs, insectes et autres animaux indésirables. Les bombes insecticides sont entrées dans les habitudes de 40 % des Français et 61 % des propriétaires d’animaux domestiques les traitent contre les puces ou les tiques.

– Quels sont les risques sanitaires ?

Le risque principal provient de la mauvaise utilisation de ces produits chimiques. Si les Français sont globalement attentifs au mode d’emploi des pesticides utilisés pour jardiner, ils n’ont pas la même rigueur pour ceux utilisés en intérieur. Les précautions à prendre sont pourtant écrites sur les emballages, « en lettres un petit peu petites » souligne le rapport. Se laver les mains après utilisation, sortir de la pièce et l’aérer après pulvérisation, porter des gants pendant l’utilisation, il est important de respecter les protocoles d’utilisation.

Pourtant, environ un ménage sur trois ne lit jamais les instructions des emballages d’anti-acariens et anti-rongeurs et un quart d’entre eux ne les lit jamais pour les produits contre les insectes volants et rampants.

L’Anses insiste sur le caractère potentiellement cancérigène de ces pesticides et rappelle qu’il s’agit, bien souvent, des mêmes molécules que pour les produits utilisés en extérieur, dont se méfie pourtant plus les français.

– Que recommande l’Anses ?

Globalement, c’est une vigilance accrue que préconise l’Anses, à commencer par une lecture attentive des notices d’utilisation. Les femmes enceintes et les enfants doC: Pixabayivent faire encore plus attention, par exemple, ils doivent éviter de dormir avec leur animal de compagnie après qu’il ait été traité avec une pipette antiparasite

L’enquête soulève également un autre point problématique : un quart des ménages a toujours dans ses placards des pesticides prohibés, acquis avant leur interdiction légale. On peut supposer que cette proportion de produits illicites est désormais plus élevé, avec l’interdiction de l’utilisation de produits phytosanitaires chimiques en jardinage pour les particuliers au 1e janvier dernier, après le déroulé de l’enquête en 2014.

Les Français doivent donc se débarrasser de ces pesticides mais attention, certains d’entre eux n’ont pas leur place dans les poubelles classiques. Selon l’enquête, 60 % des métropolitains y jettent leurs produits chimiques périmés ou les vident dans leur évier, alors que ceux-ci devraient être apportés en déchèterie. Une pratique détrimentale sur le plan sanitaire et environnemental.