Mondial : ces top joueurs qui vont nous manquer

Cristiano Ronaldo, Lionel Messi, Neymar … On se réjouit déjà de voir ces stars illuminer le Mondial 2018. Mais d’autres grands joueurs, dont le pays n’a pas réussi à se qualifier, ne fouleront pas les terrains de Russie. Passage en revue.

Gareth Bale, l'ailier du Real Madrid, et son coéquipier en sélection Ashley Williams, défenseur d'Everton, regarderont le Mondial à la télé. Crédits Wikimedia Commons, Jon Candy
Gareth Bale, l’ailier du Real Madrid, et son coéquipier en sélection Ashley Williams, défenseur d’Everton, regarderont le Mondial à la télé. Crédits Wikimedia Commons, Jon Candy
Des stars à la trappe

Gareth Bale. Un nom qui avait fait trembler la planète football lors de son recrutement par le Real Madrid. Enrôlé pour la modique somme de 100 millions d’euros en 2013, l’ailier faisait frissonner les défenses par sa pointe de vitesse supersonique. Mais le quatrième joueur le plus cher de l’histoire du football ne sera pas de l’aventure pour le Mondial russe. Régulièrement blessé, il n’a pas pu prendre part au dernier match décisif des qualifications contre l’Irlande. Sans lui, le Pays de Galles, pourtant demi-finaliste de l’Euro 2016, n’est plus tellement le même. Alors qu’une victoire aurait qualifié les Dragons rouges, la défaite contre l’Irlande (0-1) les a laissés sur le carreau.

Une défaite difficile à digérer hier soir, mais je ne pourrais être plus fier

de l’équipe, nous partons la tête haute #plus forts ensemble

 

On craignait de voir Lionel Messi rater le Mondial, ce sera finalement Alexis Sanchez. Si le premier est sorti de sa boîte pour claquer un triplé « messianique » contre l’Equateur (3-1) et ainsi qualifier l’Argentine in extremis pour le Mondial, le second a failli. Inefficace contre le Brésil (0-3), le virevoltant attaquant chilien se voit claquer la porte de la Russie dans la dernière ligne droite. Capable de faire basculer un match à base de dribbles chaloupés et de frappes sublimes, le Gunner d’Arsenal manquera cruellement au Mondial.

L'attaquant d'Arsenal Alexis Sanchez ne sera pas de la fête en Russie. Crédits Wikipedia Creative Commons, BY-SA-3.0
L’attaquant d’Arsenal Alexis Sanchez ne sera pas de la fête en Russie. Crédits Wikipedia Creative Commons, BY-SA-3.0

 

Cela faisait un petit moment qu’on se préparait à son absence, mais elle reste difficile à avaler. Arjen Robben, l’un des gauchers les plus insaisissables des dernières décennies, ne sillonnera pas les couloirs droits des terrains russes. Quasiment condamnée depuis plusieurs matchs dans les éliminatoires, son équipe des Pays-Bas sera absente pour la deuxième fois d’affilée lors d’une compétition internationale (après l’Euro 2016). Une coupe du Monde sans l’ailier chauve ne sera pas tout à fait la même, lui qui a grandement participé aux résultats majeurs de sa sélection lors des deux dernières éditions (finaliste en 2010, 3e en 2014). « L’homme de cristal », surnommé ainsi pour sa propension à se blesser, avait pourtant encore du talent à revendre. En atteste son doublé lors du dernier match des qualifications contre la Suède (2-0), insuffisant toutefois pour éviter l’élimination. Il a dans la foulée déclaré sa retraite internationale.

D’autres gros bras au tapis

Leur nom suscite un tantinet moins de sueurs froides, mais la plupart de ces joueurs sont des piliers des meilleures équipes d’Europe. Souvent bien trop seuls pour porter leur sélection, ils ne seront pas du voyage en Russie.

C’est notamment le cas de Pierre-Emerick Aubameyang. Le Franco-Gabonais, serial buteur du Borussia Dortmund, n’enflammera pas les stades russes. La faute à sa sélection africaine, trop fébrile. Malgré un match encore à disputer, le Gabon ne peut plus rejoindre la Côte d’Ivoire et la Tunisie dans son groupe de qualifications.

Véritable métronome du Borussia Dortmund puis de Manchester United, Henrikh Mkyitaryan n’a pas pu reproduire ses performances avec l’Arménie. Le pays est-européen termine avant-dernier de son groupe de qualifications, avec 13 points de retard sur la deuxième place de barragiste. La vision du jeu de Mkhitaryan, son jeu de passes millimétré et sa science du football laisseront un vide lors du Mondial.

Ne jamais perdre confiance !!! Dirigeons-nous vers le prochain challenge avec notre équipe

nationale ! Merci à l’équipe pour avoir travaillé si dur et aux supporters pour leur soutien

Riyad Mahrez, lui, n’a pas le problème d’une sélection nationale sans autres talents. Mais il n’a pas su trouver la bonne recette avec les flamboyants attaquants de l’Algérie (Brahimi, Slimani, Ghezzal). Le pays du Maghreb va terminer à une piteuse dernière place de son groupe de qualifications (1 point en 5 matchs). Et tant pis pour Mahrez, qui avait ébloui l’Angleterre et le monde en décrochant le titre de champion d’Angleterre avec Leicester il y a deux ans, ainsi que les amateurs du beau jeu.

Autres grands noms qui ne seront pas du voyage : Aaron Ramsey, le milieu d’Arsenal et autre star du Pays du Galles, Arturo Vidal, milieu du Bayern de Munich et du Chili, mais aussi Robin Van Persie et Wesley Sneijder, vedettes des Pays-Bas mais sur le déclin. En défense, même sanction pour les latéraux David Alaba (Autriche) et Antonio Valencia (Equateur), parmi les meilleurs à leur poste en Europe avec respectivement le Bayern et Manchester United.

Je souhaite le meilleur du monde à mes camarades

Dans les Balkans, les Bosniens Miralem Pjanic et Edin Dzeko, ainsi que le Slovaque Marek Hamsik, trois terreurs du championnat italien, s’arrêtent là. Pareil pour le gardien de la Slovénie et de l’Atlético de Madrid, Jan Oblak.

Enfin, mention spéciale pour d’autres gardiens de but, qui avaient impressionné lors des précédentes coupes du Monde : Claudio Bravo (Chili), Raïs M’Bohli (Algérie) et Tim Howard (Etats-Unis).

 

Douglas De Graaf

France-Biélorussie : les Bleus enfin d’attaque ?

L’équipe de France affronte la Biélorussie ce mardi soir (20h45), au Stade de France, à l’occasion du dernier match de qualifications pour le Mondial 2018. Une victoire, et le ticket pour la Russie sera assuré. Mais les Bleus en ont-ils seulement les moyens, après leurs dernières prestations laborieuses sur le plan offensif ?

Les attaquants bleus doivent reprendre confiance. Et rien de tel qu’un retour au 4-4-2 pour cela. Pour le match décisif de mardi soir face à la Biélorussie, Didier Deschamps devrait reconduire l’un des deux schémas qu’il affectionne, avec deux milieux offensifs ou ailiers. Une composition qui avait commencé à se mettre en place avec réussite pour favoriser le rayonnement de Paul Pogba, et qui offre plus de possibilités en attaque que le 4-3-3 (avec trois milieux). Ce dernier plan de jeu, mis en place contre la Bulgarie samedi dernier, n’avait pas permis aux flèches de l’attaque, et surtout Alexandre Lacazette, seul en pointe, de s’exprimer. C’est le milieu défensif Blaise Matuidi qui a inscrit l’unique but du match pour soulager les Bleus.

Les attaquants en plein doute

A l’aube du 9 juin 2017, pourtant, personne ne doutait que la France obtiendrait sans forcer son ticket direct pour le Mondial 2018. Les Bleus restaient sur 4 victoires en autant de matchs lors des éliminatoires, dont des succès face aux Pays-Bas (1-0) et à la Suède (2-1), les deux autres principaux prétendants à la qualification. Surtout, l’impression de puissance dégagée par l’attaque française faisait craindre le pire pour les défenses adverses. Le trio Payet-Griezmann-Giroud tournait à plein régime, et la nouvelle jeune garde sans complexes Dembelé-Mbappé commençait à être intégrée sur le terrain.

Moussa Sissoko aligné en ailier droit, le symbole des tâtonnements français en attaque. Crédits Wikimedia Commons, WamHeadley
Moussa Sissoko aligné en ailier droit, le symbole des tâtonnements français en attaque. Crédits Wikimedia Commons, WamHeadley

Mais ce 9 juin, au moment d’affronter la Suède une deuxième fois pour s’assurer une fin de qualifications tranquille, les Bleus balbutient leur football (1-2). Depuis, malgré des victoires éclatantes contre les Pays-Bas en qualifications (4-0) et l’Angleterre en amical (3-2), l’attaque française n’a pas totalement effacé les doutes. En attestent un match nul humiliant contre le Luxembourg (0-0) et une victoire plus que poussive face à la Bulgarie (1-0), donc. Face aux joueurs du Grand-Duché, les Bleus n’avaient cadré que 9 de leurs 34 tirs.

Giroud et Griezmann de nouveau ensemble ?

Contre la Biélorussie, le sélectionneur devrait donc miser sur deux attaquants pour peser davantage sur la défense adverse. Et pas des moindres, puisque Olivier Giroud est pressenti pour reprendre sa place aux côtés d’Antoine Griezmann. Le Gunner d’Arsenal et le Colchonero de l’Atlético Madrid apprécient de joueur ensemble, et leur complicité est assez évidente sur le terrain.

En alignant deux purs ailiers (probablement Thomas Lemar et Kingsley Coman selon L’Equipe), Didier Deschamps s’offre également plus d’options pour contourner la défense biélorusse sur les côtés. Kylian Mbappé devrait démarrer sur le banc pour apporter sa fraîcheur en fin de match si le verrou biélorusse tient bon. Enfin, Corentin Tolisso et Blaise Matuidi devraient être alignés dans l’entrejeu. S’ils n’ont jamais joué ensemble, les deux milieux relayeurs peuvent également se muer en buteurs. Tous les éléments tactiques semblent donc réunis pour se ruer vers les buts de Sergueï Tchernik, le gardien des Biélorusses. Reste simplement à savoir si ces Bleus en perte de confiance sauront mettre ce schéma à profit.

Douglas de Graaf

Mondial 2018 : l’Islande écrit son histoire

L’Islande s’est qualifiée pour le Mondial 2018 en battant le Kosovo 2-0 lundi soir à Reykjavik. Une première historique pour la petite île volcanique prise par la fièvre du ballon rond depuis son parcours sensationnel à l’Euro 2016. Galvanisés par près de 10.000 spectateurs poussant leur équipe au rythme du « Viking clap » et de « Hu ! » conquérants, les hommes de Heimir Hallgrimsson ont assuré leur qualification directe : ils ont terminé premiers de leur groupe devant la Croatie, victorieuse de l’Ukraine à Kiev par 2 buts à 0.

L’île, qui compte moins de 340 000 habitants, va devenir le pays le moins peuplé de l’histoire à participer à une Coupe du monde. Le précédent record appartenait à Trinité et Tobago (1 300 000 personnes).

Retour en chiffres sur le fabuleux parcours de l’équipe islandaise à l’Euro 2016.

Clément Dubrul

Mondial de foot 2018 : on connaîtra bientôt tous les qualifiés en Europe

C’est la dernière ligne droite ! Engagés dans les qualifications pour la Coupe du monde 2018, certains pays européens sont déjà qualifiés, d’autres déjà éliminés, tandis que les derniers groupes rendent leur verdict lundi soir et mardi. On fait le point.

Des 54 nations européennes en lice pour la Coupe du monde en 2018, seules cinq sont déjà assurées de faire le voyage en Russie. Vingt-huit sont également fixées, mais dans le mauvais sens : elles resteront à la maison.

Pour les autres, c’est une autre histoire : il faudra trembler jusqu’au bout. Le dénouement de ce grand thriller, justement, arrive bientôt.

Ils sont déjà qualifiés

La Pologne, l’Allemagne, l’Angleterre ont fini leur campagne de qualifications à la première place et verront la Russie. Cela a été compliqué pour la première, qui a dû attendre le dernier match de poules pour exulter. Beaucoup plus aisé pour les deux dernières, invaincues et qualifiées depuis deux matchs. L’Espagne et la Belgique seront également de la partie. Il leur reste une dernière rencontre à disputer, respectivement ce soir face à Israël et demain contre Chypre. Enfin, la Russie était déjà qualifiée en tant que pays hôte.

l'Angleterre de harry Kane est déjà qualifiée. Crédits Wikimedia Commons, Ben Sutherland.
l’Angleterre de harry Kane est déjà qualifiée. Crédits Wikimedia Commons, Ben Sutherland.

Ils veulent se qualifier ce soir

Pour l’Islande, la Croatie et l’Ukraine, ainsi que la Serbie, le Pays de Galles et l’Irlande, le dénouement c’est dès ce soir. Dans le groupe I, les Islandais, en tête de leur groupe, ont leur destin entre les mains. Si les demi-finalistes surprises de l’Euro 2016 en France gagnent leur dernier match à domicile contre le Kosovo, dernier du groupe et déjà éliminé, ils décrocheront leur qualification. Un match nul devrait leur permettre, au minimum, de finir deuxième avec 20 points et donc de rallier les barrages (parmi les pays qui finissent deuxième de leur groupe, seule une nation – celle avec le plus faible nombre de points – est éliminée, les huit autres sont qualifiées pour les barrages).

Capture d’écran du classement établi par Eurosport des deuxièmes de chaque groupe, calculé sans tenir compte du résultat des équipes concernées contre le dernier de leur poule. Crédits Eurosport

Attention toutefois, car l’Ukraine et la Croatie (deuxièmes ex-aequo avec 17 points), qui s’affrontent rôdent. En cas de défaite voire de match nul de l’Islande, l’une ou l’autre nation pourrait ravir la première place aux Scandinaves, ou, au pire, les barrages. Un match nul entre les deux nations, et la deuxième place sera pour la Croatie (grâce à une meilleure différence de buts). Dans tous les cas, malheur au vaincu, qui ne verra pas la Russie.

Dans le groupe D, on prend quasiment le même scénario et on recommence. En cas de défaite voire de match nul, la Serbie (18 points) peut encore se faire doubler par l’Irlande (2e, 17 points) ou le Pays de Galles (3e, 16 points), qui se défient dans le « match de la mort ». La sérénité reste cependant dans le camp des Serbes, qui reçoivent des Géorgiens déjà éliminés. Dans un choc aux allures de suprématie régionale, Irlandais et Gallois donneront tout pour viser une des deux premières places ou, du moins, ne pas finir sur le carreau. Avantage aux Gallois, qui évolueront à domicile, et qui n’auront besoin que d’un match nul pour voir les barrages.

l'Islande de Birkir Bjarnason est en ballotage favorable. Crédits Wikimedia Commons, Tobias Klenze
l’Islande de Birkir Bjarnason est en ballotage favorable. Crédits Wikimedia Commons, Tobias Klenze

Ils viseront la « qualif » mardi

La France, assurée d’être au minimum barragiste, n’a toujours pas rejoint l’Allemagne, l’Angleterre et consorts dans le train direct pour la Russie. Premiers du groupe A avec un point d’avance sur la Suède, les Bleus chercheront à composter leur ticket, mardi.

La balle est dans leur camp puisqu’ils affronteront la Biélorussie, avant-dernière du groupe A, tandis que les Scandinaves n’auront pas la tâche facile contre les Pays-Bas, à l’extérieur. Prudence toutefois : tout autre résultat qu’une victoire éjecterait les Tricolores de la première place si les Suédois gagnent en terres néerlandaises. Les anciens partenaires de Zlatan Ibrahimovic pourraient même se contenter d’un match nul si les Bleus perdent.

Les Bleus de Dimitri Payet ne viseront rien d’autre qu’une victoire contre la Biélorussie. Crédits Wikimedia Commons/Clément Bucco-Lechat

Dans le groupe B, choc au sommet entre la Suisse et le Portugal. Assurés d’être barragistes, les deux pays visent mieux. Pour le Portugal, il faudra absolument vaincre les Helvètes, à domicile, pour se qualifier sans passer par la périlleuse case des barrages. Les Suisses se contenteront d’un match nul.

Enfin, dans le groupe H, la Grèce ne peut plus rejoindre la Belgique, qui a sécurisé la première place. Les partenaires du Marseillais Mitroglou devraient capitaliser sur une victoire contre Gibraltar, à domicile, pour finir parmi les meilleurs deuxièmes. Troisième, la Bosnie-Herzégovine part de plus loin et devra espérer un faux-pas grec et une victoire contre l’Estonie pour croire à une miraculeuse qualification pour les barrages.

Ils passeront par les barrages

L’Italie, l’Irlande du Nord et le Danemark sont assurés de finir dans les huit meilleurs deuxièmes.

L'Italie devra en passer par les barrages. Crédits Wikimedia Commons
L’Italie devra en passer par les barrages. Crédits Wikimedia Commons

 

La Slovaquie et la Grèce espèrent en être aussi. Les tickets restants seront récupérés par le deuxième des différents groupes cités, dont le dénouement n’est pas encore connu.

Douglas De Graaf