Le cirque sans animaux, c’est possible ?

Photo tigres cirque
Photo tigres cirque

Pendant longtemps, le dressage d’animaux sauvages a été l’un des symboles du cirque. Pourtant beaucoup ont décidé d’arrêter les numéros avec les animaux, conscients que le public était de plus en plus soucieux du bien-être animal.

Coup de théâtre dans le milieu du cirque : le 16 mai 2017, André Bouglione, petit-fils de Joseph Bouglione, pionnier du cirque traditionnel, annonce qu’il arrête les numéros avec des animaux. Une décision symbolique qui atteste de l’essoufflement du cirque tel qu’on le connaît. Malgré cette annonce, de nombreux spectacles sont encore sous le coup des critiques de différentes associations qui luttent contre la maltraitance animale. Le site « Cirques de France » recense tous les spectacles qui détiennent des animaux dans leurs numéros. Ils seraient près de 81.

Mais qu’en est-il de la législation? En France, rien n’est officiellement interdit par la loi malgré un arrêté datant de 2011 qui fixe les conditions de détention. En Belgique en revanche, l’utilisation d’animaux sauvages est déjà interdite, contrairement à celle d’animaux domestiques tels que les chameaux, lamas et chiens.

Aux Etats-Unis, le cirque Ringling Bros. And Barnum and Baily Circus, l’un des plus anciens du pays, a été obligé, après la suppression de ses numéros avec des éléphants en janvier dernier, de mettre la clé sous la porte le 22 mai, car la fréquentation avait trop baissé.

Si les animaux sauvages tendent à disparaître des numéros, les animaux domestiques eux, semblent être encore appréciés des artistes et du public.

Blanche Vathonne et Mathilde Poncet

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Alexandre Romanes, chef de file du cirque tzigane

« À 49 ans, Tinder m’a aidé à retisser du lien social et à reconstruire ma libido »

Tomber amoureux à 50 ans, est-ce possible ? Les applications de rencontre ne sont pas seulement destinées aux jeunes. Elles attirent également les quinquagénaires, ceux qui ont envie de refaire leur vie. En 2013, les 41-65 ans représentaient 31% des usagers des sites de rencontre. Olivier Raynal est âgé de 49 ans. Père de deux enfants, ce journaliste s’est inscrit sur Tinder et Happn il y a trois ans, à la suite d’une séparation difficile avec la mère de ses enfants, après 14 ans de vie commune. « J’ai eu une grosse déprime et je n’avais plus aucune relation sociale », explique Olivier.

DSC_0113« Avant, je sortais dans les bars du quartier. Tinder, c’est un peu un comptoir moderne pour faire des rencontres intéressantes. Je n’en ai pas d’usage régulier, mais l’application m’a aidé à retisser du lien social et à reconstruire ma libido. »

Particulièrement affecté par sa séparation, il recherche désormais de « l’affection » et de la « complicité ». En trois ans, Olivier a rencontré une quinzaine de femmes. « J’ai eu trois ou quatre histoires, dont une très belle qui a duré six mois », raconte le journaliste. Afin de maximiser ses chances de rencontrer une femme qui lui correspond, Olivier Raynal n’a pas de critère d’âge. « Sur Tinder, j’ai préféré mettre une fourchette d’âge entre 20 et 50 ans. La différence d’âge ne me dérange pas. Mon ex compagne avait dix ans de plus que moi. C’est d’ailleurs moi qui lui ai créé son propre compte Tinder. Elle y a rencontré son actuel compagnon ». Pour Olivier Raynal, Tinder lui permet de « piocher dans la masse » et de croiser des filles qu’il n’aurait jamais eu l’occasion de rencontrer, sans l’application.

Marie Lecoq

Second tour de la présidentielle : à Sciences Po, Les Républicains fidèles à leur candidat

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Dans la prestigieuse école de Sciences politiques de Paris, la campagne présidentielle ne laisse pas les étudiants indifférents. L’association politique comptant le plus d’adhérents est celle des Républicains Sciences Po. Ses membres sont souvent déçus du résultat du premier tour, mais les représentants fraîchement élus appellent à suivre les indications de l’ancien candidat LR François Fillon en votant pour Emmanuel Macron.

La rue Saint-Guillaume, située dans le septième arrondissement de Paris, est une petite rue tranquille où l’on n’entend peu le bruit des voitures. La plupart des passants sont des étudiants, qui arrivent à pied, en fouillant dans leur sac pour trouver leur carte, passe-droit les autorisant à entrer dans l’une des écoles les plus prestigieuse du pays.

Il est presque dix heures en ce mercredi matin devant l’Institut des études politiques (IEP) de Paris, la fameuse Sciences Po. Sous un léger crachin printanier, et malgré la semaine d’examen, plusieurs étudiants sortent régulièrement le temps d’un café ou d’une cigarette. Seul signe du tumulte de l’entre-deux tours présidentiel la librairie de l’école, sur le trottoir d’en face, met en avant les livres sur les deux candidats.

Parmi les étudiants interrogés, la plupart compte voter pour Emmanuel Macron. « Pour faire barrage au Front national », confie par exemple Quentin, étudiant blond aux lunettes carrées. « C’est un bien triste choix qu’il nous reste pour ce deuxième tour. Je ne voudrais pas que Macron pense que les électeurs adhèrent à son programme », ajoute-t-il.

Les Républicains, très bien représentés à Sciences Po

Le 24 avril, Quentin avait choisi François Fillon, par fidélité aux Républicains. « J’avais voté pour Alain Juppé aux deux tours de la primaire de la droite, mais c’est François Fillon qui a gagné. J’ai respecté les règles du jeu en votant pour lui, mais je pense que son programme était trop clivant, trop à droite. Même sans les ‘affaires’, il aurait eu du mal à rassembler », explique-t-il.

Quentin n’est pas seul à défendre les idées des Républicains dans son école. Le jeune homme est d’ailleurs adhérent de l’association Les Républicains de Sciences Po, le plus important rassemblement politique de l’école. Le tout nouveau président du bureau a été élu mardi. Omar Ben Abderhman est aussi le plus jeune délégué de France, élu aux côtés de Laurent Wauquiez en Haute-Loire, sa région d’origine. De petite taille, le jeune homme se tient droit et parle fièrement de son association : « Nous représentons Les Républicains au sein de l’école, mais nous sommes indépendants du parti national LR. C’est une association étudiante avant tout. Le but est de se rassembler pour parler de politique : économie, société… Nous abordons tous les sujets lors de café-discussions ou d’événements. »

Une association active

L’association compte 170 adhérents sur 13 000 étudiants. Au fil des ans, elle a acquis une certaine influence et la reconnaissance d’élus. La marraine de l’association est la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse. « Les élus nous connaissent. Cela nous permet d’inviter des gens intéressant, pas seulement des Républicains », raconte son président.

Lors de la dernière conférence qui s’est tenue le 18 avril, organisée conjointement par Les Républicains Sciences Po et La Péniche, le journal de l’école, plusieurs journalistes s’étaient déplacés pour évoquer le rôle des médias dans la présidentielle. Parmi eux, la journaliste Audrey Pulvar, le directeur de Valeurs Actuelles Yves de Kerdrel et Remy Buisine, journaliste à « Brut », un média publiant exclusivement sur les réseaux sociaux. « L’an prochain nous souhaitons développer un maximum de partenariats« , explique Omar Ben Abderahmen.

Lors de l’élection présidentielle, un tel bureau est évidemment particulièrement sollicité. Pour le second tour, les étudiants ont suivi la directive de leur candidat. L’ancien bureau avait fait une circulaire pour appeler à battre Marine Le Pen après le premier tour. « Je sais que certains vont s’abstenir ou voter blanc. On ne les juge pas. On donne juste notre avis », explique le jeune président avant de rappeler : « Nous sommes avant tout une association étudiante. »

Louise Boutard