Val-de-Marne : le corps de la jeune femme disparue a été retrouvé dans un coffre de voiture

Le corps de la jeune a été retrouvé à Valenton (Val-de-Marne) – Google Maps

Sa disparition avait été signalée par ses proches jeudi. Une jeune femme de 23 ans a été retrouvée morte dans un coffre de voiture à Valenton (Val-de-Marne) dimanche soir, a appris l’ AFP lundi de sources policières.

Dimanche soir vers 23 heures, la sœur de la victime avait contacté la police pour annoncer que la voiture de cette dernière avait été retrouvée par hasard dans un endroit où elle n’avait aucune raison d’être. Inquiète, elle avait alors demandé à la police de venir sur place pour ouvrir le coffre. A l’intérieur, les policiers ont découvert le corps de la jeune femme, pieds et poings ligotés. La brigade criminelle de Paris a été saisie de l’enquête.

Adrien Grange avec AFP

 

Meurtre à Montreuil : les habitants s’unissent contre le « mépris » des autorités

Les habitants de Montreuil défilent en mémoire de Mariama Kallo, morte le 29 décembre 2017.
Les habitants de Montreuil défilent en mémoire de Mariama Kallo, morte le 29 décembre 2017.

 

 

La cité de l’Amitié, à Montreuil, est bouleversée. Une voisine a été retrouvée morte fin décembre. Outre le choc, c’est l’incompréhension qui règne. Les habitants dénoncent un « mépris » de la part de la police et de la mairie.

 

Ce n’est pas un samedi comme les autres à la cité de l’Amitié, au nord de Montreuil (Seine-Saint-Denis). Le corps d’une femme a été retrouvé inerte, une semaine plus tôt, au 118 de l’avenue du président Salvador Allende. Mariama Kallo, une Guinéenne de 32 ans, a été poignardée à 23 reprises puis défenestrée du quatrième étage. Avant ce drame, les habitants du quartier ne se parlaient pas. Ils se croisaient sans se voir, plus enclins à l’indifférence qu’à l’échange. Aujourd’hui pourtant, ils sont réunis dans la cour de la cité. Une question est sur toutes les lèvres : « Pourquoi la police n’est-elle pas intervenue plus tôt ? »

« J’ai dit au flic : “trop tard, il vient de la jeter par la fenêtre“ »

Regroupés au pied des tours, emmitouflés dans leurs écharpes, les habitants du quartier de l’Amitié s’indignent. « Dès qu’il s’agit de dealer du shit, la police rapplique. Mais quand un homme bat sa femme, c’est silence radio », entend-on. Mamadou Sy vit dans l’immeuble qui fait face à celui de la victime, au quatrième étage. La nuit du meurtre, il a tout vu, tout entendu. Les cris de la jeune femme l’ont réveillé vers 00 h 30. « Quand je suis allé à ma fenêtre, j’ai vu le mari de Mariama en train de la frapper. Mon épouse m’a dit : “Il va la tuer“ ». Le quadragénaire à la voix posée contacte immédiatement la police, mais ce n’est qu’au bout de son troisième appel que l’alerte est prise au sérieux, assure-t-il. Il est en ligne avec le commissariat quand, d’un coup, les cris cessent. « J’ai dit au flic : “trop tard, il vient de la jeter par la fenêtre“ ». Les forces de l’ordre arrivent sur les lieux quelques minutes après la mort de Mariama Kallo. Toutes les fenêtres de la cité sont éclairées. Certains habitants sont descendus, l’un d’entre eux a déposé un drap sur son cadavre.

« Du mépris » envers un quartier populaire

Une semaine plus tard, on se demande aussi pourquoi le corps de Mariama Kallo est resté dans la cour de la cité, à la vue de tous, de 1 heure à 10 heures du matin. « Les pompes funèbres ont été appelées sept fois dans la nuit. Elles avaient moins de personnel pendant la période des fêtes et ont été débordées », justifie Belaïde Bedreddine, adjoint au maire de Montreuil. Patrice Bessac, le maire de la ville, a depuis saisi le préfet de Seine-Saint-Denis pour qu’une enquête soit menée sur les conditions de levée du corps de Mariama Kallo. La préfecture a indiqué qu’une procédure judiciaire est en cours et précise que le service funéraire intervient sur réquisition d’un officier de police judiciaire.

L’explication ne convainc pas les habitants de la cité. Au-delà de leur exaspération, ils ont le sentiment d’être laissés pour compte. « Il n’y a que dans les quartiers populaires qu’on peut voir ça. C’est du mépris », assène Ismaël Boussaha. Lui, ne se joint pas au rassemblement dans la cour. Il préfère observer depuis le hall de son immeuble. Le même que celui de Mariama Kallo. Bien que trois étages séparent leurs appartements, les cris de la victime l’ont tiré de son sommeil la nuit du meurtre. Derrière son apparence robuste, Ismaël Boussaha cache difficilement le traumatisme qui le ronge. « J’ai tout de suite compris que le bruit venait du quatrième étage ». Car ce n’est pas la première fois qu’il est confronté à la souffrance de sa voisine. « Un soir déjà, j’étais intervenu à cause des cris. L’homme m’avait ouvert la porte, les mains en sang. Mariama était derrière, le visage tuméfié », se souvient-il. Mariama Kallo avait d’ailleurs déposé une main courante avant d’être hospitalisée. « Mais les flics ont rien fait », crache l’homme en survêtement bleu. Quand Ismaël Boussaha descend, la nuit du 29 décembre, un voisin est déjà sur le palier : « Ca recommence ».

Il frappe à la porte pendant plusieurs minutes, appelle la police. Puis, les cris cessent. « Alors, je suis remonté chez moi. Je me suis mis à ma fenêtre et là, j’ai aperçu un bras. Je ne voulais pas croire à ce que je voyais », confie-t-il, submergé par un sentiment de culpabilité. « Le plus dur, c’est de rentrer chez soi en sachant que le corps gît en-dessous de notre fenêtre ».

Un vent de solidarité dans la cité

Cette nuit-là, personne n’a pu se rendormir. « La fenêtre de ma chambre donne sur l’endroit où Mariama est morte, comment voulez-vous que je dorme ? », soupire une jeune fille près des fleurs déposées à l’endroit où le corps de la victime est tombé. Plus loin, un groupe de copines s’agace : « Maintenant, notre cité est connue parce qu’il y a eu un meurtre ». Au milieu des indignations et des pleurs, Mamadou Sy philosophe. L’homme de 44 ans a grandi ici, il connaît le quartier par cœur : « Depuis ce drame, la vie de la cité a changé. On prend le temps, on demande comment ça va. On reparle de cette nuit tragique aussi ».

Ce samedi, le rassemblement se prolonge dans un local à l’entrée de la cité. Chaque habitant apporte un plat cuisiné, des chips ou des sodas. Certains arborent des pancartes avec le nom de Mariama entouré d’un cœur. Personne ne connaissait vraiment la victime, arrivée dans la cité depuis un an à peine. Mais sa mort les a tous bouleversés et créé aujourd’hui du lien social. Comme une envie de prendre soin des autres pour que ça ne se reproduise pas. Quelques uns restent cependant sceptiques sur cette unité retrouvée. « En vérité, tout le monde s’en fout de tout le monde », lâche Bilel, un jeune du quartier. « Dans les cités, on a tous nos propres problèmes, alors on n’a pas le temps de s’occuper de ceux des autres ».

Quelques jours plus tard, pour la marche silencieuse en hommage à Mariama Kallo, la solidarité semble avoir tenu bon. Plus de 300 personnes sont présentes. Certains respectent le silence, d’autres décident d’élever leurs voix à l’unisson contre la municipalité. Leurs « pourquoi ? » ont besoin de réponses. La défiance est de mise envers la mairie qui « abandonne la cité de l’Amitié », entend-on dans la foule. Les élus bredouillent quelques mots en guise d’explication. Peu satisfaisant pour les habitants qui refusent d’entamer la marche avec eux. Les esprits s’échauffent jusqu’à une prise de parole qui apaise les tensions : « Le mot qui est dans la bouche de l’Amitié, ce n’est pas la violence, c’est la solidarité ».  

Ambre Lepoivre

Radicalisation en prison : un projet d’attentat déjoué à Fresnes

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Un attentat a été déjoué à la prison de Fresnes, en région parisienne.

Crédit : Lionel Allorge

Deux détenus soupçonnés d’avoir envisagé un projet d’attentat depuis leur cellule à la prison de Fresnes ont été mis en examen vendredi 6 octobre. La ministre de la Justice pointe « l’urgence » de la situation. 

 

Le problème de la radicalisation en prison relève de « l’urgence », a déclaré ce mardi la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, sur Europe 1. Un projet d’attentat mené par deux détenus depuis leurs cellules de Fresnes a été déjoué.

Les deux détenus, un Camerounais de 28 ans et un Français de 22 ans, étaient connus pour leur radicalisation en prison et sur le point d’être libérés. Ils ont été placés en examen vendredi, a-t-on appris ce lundi. Au cours de leur garde à vue, les suspects auraient évoqués « différentes cibles », comme des surveillants pénitentiaires ou des policiers, et différents modes d’action : une prise d’otage ou encore un mitraillage.

« Nous faisons un effort considérable sur le renseignement pénitentiaire avec des créations d’emplois. C’est grâce à ces techniques de renseignement qu’on a pu s’apercevoir de ce qui a été préparé », a rappelé Nicole Belloubet, soulignant également « le travail avec les surveillants puisque ce sont les premiers agents de la lutte contre la radicalisation ».

Trois prisons en France, dont Fresnes, sont actuellement dotées d’un « quartier d’évaluation de la radicalisation » (QER). « Quand un détenu arrive, on passe quatre mois à évaluer son degré de dangerosité. En fonction de cela, il sera placé soit à l’isolement, soit en quartier de très haute sécurité, soit mis en cellule normale mais individuelle toujours », a-t-elle détaillé.

Ambre Lepoivre

Seine-Saint-Denis : un million d’euros de tickets restaurants volés

Deux employés d’une société de coursiers ont été dépouillés mardi à Bagnolet (Seine-Saint-Denis) par deux malfaiteurs armés de couteaux, pour un million d’euros de tickets restaurants.

Vers 06 heures 30 du matin, les voleurs « se sont fait remettre un carton contenant des tickets restaurants » pour un « préjudice estimé à un million d’euros », a indiqué une source policière à l’afp. Les coursiers n’ont pas été blessés. Les malfaiteurs étaient munis « de couteaux et peut-être d’une bombe lacrymogène », a ajouté une source proche de l’enquête.

Ils ont ensuite pris la fuite dans un véhicule retrouvé à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne). Les sacs contenant les tickets restaurants ont eux été localisés dans une cité HLM de cette ville proche de la Seine-Saint-Denis, grâce à une balise GPS qui se trouvait dans l’un d’entre eux. Les tickets restaurants ont sans doute été « dispersés » dans la cité et peuvent être « revendus à des tiers ».

Le véhicule va être étudié par la police scientifique. La police judiciaire de Seine-Saint-Denis est chargée de l’enquête.

Alice Pattyn