Romain Gary entre dans La Pléiade : portrait d’un écrivain « insaisissable »

Il est le seul écrivain a avoir reçu deux fois le prix Goncourt. 40 ans après sa disparition, Romain Gary entre dans La Pléiade.
40 ans après sa disparition, l’auteur Romain Gary entre à La Pléiade. / Yann Forget – Wikimedia Commons – CC-BY-SA-3.0

« Ouvrir un livre de Gary, c’est consentir à passer du rire aux larmes » mais aussi « aller à la rencontre d’un homme insaisissable, paradoxal et contradictoire », raconte l’universitaire Mireille Sacotte, qui a dirigé les deux volumes de La Pléiade consacrés à Romain Gary. Les deux tomes paraîtront officiellement ce jeudi, quarante ans après la disparition de l’auteur.

Le tome 1 de La Pléiade (1 536 pages, 63 euros) s’ouvre avec le premier roman publié par Gary, Éducation européenne (1945, couronné par le prix des critiques). Le tome 2 (1 728 pages, 66 euros) se clôt avec son dernier roman Les cerfs-volants (1980). A 35 ans de distance, ces deux livres ont pour sujet la Seconde Guerre mondiale et plus précisément la Résistance, un thème toujours en filigrane dans ses romans.

L’édition de La Pléiade a mis de côté les nouvelles, le théâtre, les articles, les entretiens et les essais de Gary pour ne conserver que ses romans et récits. On y retrouve donc ses deux romans récompensés par le prix Goncourt : Les racines du ciel en 1956 et La vie devant soi en 1975, signé sous le pseudonyme d’Émile Ajar. Parmi les autres titres rassemblés dans la Pléiade figurent entre autres La promesse de l’aube, une autobiographie à ne pas prendre au pied de la lettre, Lady L., roman de pure fantaisie et La danse de Gengis Cohn qui a comme narrateur un Juif revenu hanter la conscience de l’ancien Nazi qui l’a fusillé.

Parallèlement à la sortie des deux volumes de la Pléiade, Gallimard propose un album richement illustré (offert pour l’achat de trois Pléiade) consacré à l’écrivain. C’est un Gary plus intime, « éternel insatisfait de soi, éternel écorché vif », qui apparaît dans ce recueil réalisé par Maxime Decout, maître de conférences à l’université de Lille.

 

Écrivain insaisissable

Durant toute sa vie d’adulte, Romain Gary s’amuse à faire planer le doute sur son identité. Dans ses différentes déclarations aux médias, il fait varier son nom, son lieu de naissance, la nationalité de sa mère. Il va jusqu’à renier son père, se présentant comme un « bâtard juif russe, mâtiné de Tartare ». Il laisse même courir la légende, dans divers écrits et interviews, qu’il est le fils du comédien russe Ivan Mosjoukine.

En réalité, Romain Gary est né Roman Kacew en mai 1914. Il est le fils d’un fourreur et d’une modiste de Wilno (actuelle Vilnius, capitale de la Lituanie), ville tour à tour russe, allemande puis polonaise. Élevé seul par sa mère Mina dès ses 11 ans, ils partent tous les deux pour la France en 1928. Sa mère est persuadée que dans ce pays, son fils pourra s’accomplir pleinement en tant que diplomate ou artiste.

Après des études de droit, il est mobilisé pour la guerre. Romain Kacew sera l’un des premiers à rejoindre le général de Gaulle en 1940. En 1943, il est rattaché en Grande-Bretagne au groupe de bombardement de Lorraine. C’est durant cette période qu’il choisit le nom Gary, signifiant « brûle ! » à l’impératif en russe. « C’est un ordre auquel je ne me suis jamais dérobé, ni dans mon oeuvre, ni dans ma vie », racontait-il.

Au total, il effectue plus de vingt-cinq missions, totalisant plus de soixante-cinq heures de vol. A la fin de la guerre, il est fait Compagnon de la Libération et nommé capitaine. Il entame par la suite une carrière de diplomate au service de la France et publie, parallèlement, ses premiers romans.

A ceux qui l’interrogeront encore et encore pour connaître sa véritable nationalité, le pilote de guerre, Compagnon de la Libération, répondait invariablement : « Ma nationalité, c’est Français libre. »

Romain Gary se suicide d’une balle dans la bouche en décembre 1980, à 66 ans. Il laisse derrière lui une lettre pour expliquer son geste. « Peut-être faut-il chercher la réponse dans le titre de mon ouvrage autobiographique : La nuit sera calme et les mots de mon dernier roman: « car on ne saurait mieux dire » ». « La nuit sera calme, note Maxime Decout, l’expression est celle que le pilote murmurait pour se fortifier et se rasséréner avant le combat ».

Alice Ancelin

Les biens du créateur de la série SAS vendus aux enchères

Gérard de Villiers a signé 200 tomes sur les aventures de l’agent SAS. Crédit : heartbeaz

Les archives et objets personnels de l’écrivain Gérard de Villiers, auteur de la série SAS et décédé en 2003, ont été dispersés aux enchères lundi soir. Parmi eux, environ 180 tapuscrits (textes dactylographiés) ont été placés en vente, dont La Liste Hariri, le 181e volume de la série, adjugé pour près de 1500€. Le bureau de l’écrivain était lui aussi proposé aux enchères, et est parti pour 850€. La soirée a rapporté un peu plus de 50 000€,  a indiqué la maison de ventes Cornette de Saint Cyr.

Écrivain populaire, Gérard de Villiers avait créé le personnage de Son Altesse Sérénissime (SAS), à la ville Malko Linge, aristocrate autrichien ruiné qui officie à la CIA. L’auteur avait fait courir ses aventures sur 200 volumes, qui conjuguaient l’actualité internationale à l’érotisme, et qui s’étaient écoulés à plus de 100 millions d’exemplaires entre 1965 et 2003. Les livres étaient reconnaissables à leur couvertures noires affichant une femme dénudée et portant une arme. SAS à Istanbul avait inauguré le premier volume, et La vengeance du Kremlin avait refermé la série. L’écrivain avait souhaité que la collection s’arrête après sa mort .

Maëlane Loaëc

Cérémonies des Molières : carton plein pour La Machine de Turing, confirmation pour Blanche Gardin et irruption de gilets jaunes

La 31e cérémonie des Molières, qui s’est déroulée lundi 13 mai sous l’égide de l’humoriste Alex Vizorek, a sacré la pièce La Machine de Turing de Benoît Solès. Blanche Gardin a quant à elle été récompensée par le Molière de l’humour, pour la deuxième année consécutive. La cérémonie a également été marquée par l’interruption sur scène de gilets jaunes qui ont critiqué des coupes dans le budget de la culture.

La soirée, qui s’est déroulée aux Folies Bergère à Paris, a été diffusée en différé en deuxième partie de soirée sur France 2. La chaîne publique aura pris soin de couper une séquence où des gilets se sont introduits sur scène, au nom de la « maîtrise de l’antenne », a-t-elle indiqué. Jean-Marc Dumontet, président de la Nuit des Molières, a affirmé que les manifestants ont pénétré dans l’enceinte du théâtre « par les toits ».

La remise des Molières des « gilets jaunes »

Interrompant le maître de cérémonie Alex Vizorek peu après le début de la soirée, ils ont critiqué des coupes budgétaires dans le domaine de la culture et ont annoncé remettre « le Molière du déshonneur » à Emmanuel Macron, prenant également à parti le ministre de la Culture Franck Riester, présent dans la salle. Les manifestants, qui ont quitté la salle en scandant des chants hostiles au gouvernement, ont été accueillis par un public gêné et hésitant. Certaines huées ont été poussées tandis que l’humoriste Blanche Gardin, entre autres, s’est levée pour applaudir.

Franck Riester a quant à lui tweeté en fin de la soirée « La France est un pays de théâtre, une nation de spectacle », sans autre référence à cet incident.

Sacre de Blanche Gardin et de La Machine de Turing

La comédienne Blanche Gardin a obtenu un second Molière de l’humour pour son spectacle Bonne nuit Blanche – un trophée qu’elle avait été la première femme à recevoir l’an passé. Cette année, la catégorie présentait un palmarès exclusivement féminin, pour la première fois dans la courte histoire de ce prix créé en 2016. « Dans cette période sinistre, l’humour relève plus de la médecine d’urgence que du divertissement », a lâché l’humoriste dans son discours de remerciement. Elle est également revenue sur sa relation avec Louis CK, l’humoriste américain controversé pour des accusations d’exhibitionnisme, avec beaucoup d’ironie.

Quant au théâtre privé, c’est La Machine de Turing qui a raflé la mise. Cette pièce de Benoît Solès, qui s’inspire de l’histoire du mathématicien britannique qui a percé au jour le code secret de l’Enigma des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, a remporté quatre nominations : meilleur spectacle dans le théâtre privé, meilleur comédien dans le privé et meilleur auteur francophone vivant pour Benoît Solès, et meilleur metteur en scène dans le privé pour Tristan Petitgirard.

Un carton plein aux dépends de la pièce concurrente, Le canard à l’orange, pièce de boulevard de William Douglas Home remontée par Nicolas Briançon qui a essuyé plusieurs déceptions. Elle a seulement décroché une statuette, celle de meilleur comédien dans un second rôle pour Vincent Vincentelli, sur sept nominations.

Du côté du théâtre public, La nuit des rois de Shakespeare, mise en scène par l’Allemand Thomas Ostermeier dans une version audacieuse qui a secoué la Comédie Française, a remporté le Molière de la meilleure pièce.

Marina Foïs a quant à elle obtenu le prix de la meilleure comédienne dans le théâtre public pour sa performance dans Les Idoles, une pièce de Christophe Honorés écrite en hommage à ces héros morts du sida. La comédienne a réaffirmé dans son discours son soutien à la communauté homosexuelle, sous le regard ému du dramaturge.

Audience en berne malgré un maître de cérémonie talentueux

 

Le maître de cérémonie Alex Vizorek a relevé son défi. / Crédit : Georges Biard.

L’humoriste Alex Vizorek aura réussi son pari en faisant rire la salle tout au long de la soirée, allégeant le ton d’une cérémonie qui a parfois connu des longueurs, mais non sans ironiser. « C’est toujours agréable de voir réunis tous ces gens de gauche dans une soirée de droite », a-t-il déclaré d’entrée de jeu. Un ton volontiers provocateur qu’a également adopté l’humoriste Fary, venu remettre à La Dégustation le Molière de la meilleure comédie en déclarant « Salut les blancs ! ».

Un manque de diversité souligné parmi les nommés et les spectateurs, à laquelle s’ajoute des difficultés à attirer un public large. La cérémonie a atteint la plus faible audience de son histoire hier soir, avec un peu moins de 600 000 téléspectateurs, contre plus d’un million l’an passé. La diffusion de la cérémonie en deuxième partie de soirée a sûrement joué dans ces résultats timides.

L’ENSEMBLE DU PALMARÈS
  • Molière du Théâtre privé

Les Crapauds fous, de Mélodie Mourey, mise en scène Mélodie Mourey, Théâtre des Béliers Parisiens et Le Splendid.

La Machine de Turing, de Benoit Solès, mise en scène Tristan Petitgirard, Théâtre Michel.

La Ménagerie de verre, de Tennessee Williams, mise en scène Charlotte Rondelez, Théâtre de Poche Montparnasse.

Mademoiselle Molière, de Gérard Savoisien, mise en scène Arnaud Denis, Théâtre Lucernaire et Théâtre Rive Gauche.

  • Molière du Théâtre public

Le Banquet, de Mathilda May, mise en scène Mathilda May, Arts Live Entertainment.

Les Idoles, de Christophe Honoré, mise en scène Christophe Honoré, Comité dans Paris et Théâtre de Vidy, Lausanne.

Kean, d’Alexandre Dumas, adaptation Jean-Paul Sartre, mise en scène Alain Sachs, BA Productions.

La Nuit des rois ou Tout ce que vous voulez, de William Shakespeare, adaptation Thomas Ostermeier, mise en scène Thomas Ostermeier, Comédie-Française, Salle Richelieu.

  • Molière de la Comédie

Le Canard à l’orange, de William Douglas Home, adaptation Marc-Gilbert Sauvajon, mise en scène Nicolas Briançon, Théâtre de la Michodière.

La Dégustation, d’Ivan Calbérac, mise en scène Ivan Calbérac, Théâtre de la Renaissance.

Fric-Frac, d’Édouard Bourdet, mise en scène Michel Fau, Théâtre de Paris.

Le Prénom, de Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière, mise en scène Bernard Murat, Théâtre Edouard VII.

  • Molière de la Création visuelle

Chapitre XIII, de Sébastien Azzopardi et Sacha Danino, mise en scène Sébastien Azzopardi, Théâtre Tristan Bernard. Décors: Juliette Azzopardi – Scénographie: Père Alexandre et Pauline Gallot – Costumes: Pauline Yaoua Zurini – Lumière: Philippe Lacombe.

Fric-Frac, d’Édouard Bourdet, mise en scène Michel Fau, Théâtre de Paris. Décors: Bernard Fau et Citronelle Dufay – Costumes: David Belugou – Lumière: Joël Fabing.

Kanata – Épisode I – La Controverse, mise en scène Robert Lepage, Théâtre du Soleil. Scénographie: Ariane Sauvé, Benjamin Bottinelli, David Buizard, Martin Claude, Pascal Gallepe, Kaveh Kishipour, Etienne Lemasson – Costumes: Marie-Hélène Bouvet, Nathalie Thomas, Annie Tran – Lumière: Lucie Bazzo, Geoffroy Adragna, Lila Meynard – Vidéo: Pedro Pires, Etienne Frayssinet, Antoine J. Chami, Vincent Sanjivy, Thomas Lampis.

Thyeste, de Sénèque, mise en scène Thomas Jolly, La Piccola Familia. Scénographie: Thomas Jolly, Christèle Lefèbvre – Costumes: Sylvette Dequest – Lumière: Antoine Travert – Vidéo: Fanny Gauthier.

  • Molière du Spectacle musical

Chance!, d’Hervé Devolder, mise en scène Hervé Devolder, Théâtre La Bruyère.

Chicago, de Fred Ebb et John Kander, adaptation David Thompson et Nicolas Engel, mise en scène Walter Bobbie, Tania Nardini et Véronique Bandelier, Théâtre Mogador.

Opéraporno, de Pierre Guillois, mise en scène Pierre Guillois, Compagnie Le fils du grand réseau.

Yolande Moreau, Christian Olivier, Prévert, de Yolande Moreau et Christian Olivier, mise en scène Yolande Moreau et Christian Olivier, Astérios Spectacles.

  • Molière de l’Humour

– Michèle Bernier, dans Vive demain!, de Marie Pascale Osterrieth et Michèle Bernier, mise en scène Marie Pascale Osterrieth.

– Florence Foresti, dans Épilogue, de Florence Foresti, Xavier Maingon et Pascal Series, mise en scène Florence Foresti.

– Blanche Gardin, dans Bonne nuit blanche, de Blanche Gardin, mise en scène Maïa Sandoz.

– Caroline Vigneaux, dans Caroline Vigneaux, mise en scène Caroline Vigneaux.

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  • Molière du Jeune public

Les Aventures de Tom Sawyer, de Ludovic-Alexandre Vidal et Julien Salvia, mise en scène David Rozen, Théâtre Mogador.

Jules Verne, la comédie musicale, de Nicolas Nebot et Dominique Mattei, mise en scène Nicolas Nebot, Théâtre Edouard VII.

M comme Méliès, d’Élise Vigier et Marcial Di Fonzo Bo, mise en scène Élise Vigier et Marcial Di Fonzo Bo, Comédie de Caen / CDN de Normandie.

Verte, de Marie Desplechin, adaptation Léna Bréban et Alexandre Zambeaux, mise en scène Léna Bréban, Espace des Arts – Scène Nationale Chalon-sur-Saône.

  • Molière du Seul/e en scène

Le Fils, avec Emmanuelle Hiron, de Marine Bachelot Nguyen, mise en scène David Gauchard, Cie L’unijambiste.

Girls and Boys, avec Constance Dollé, de Denis Kelly, mise en scène Mélanie Leray, Théâtre du Petit Saint-Martin.

Ich Bin Charlotte, avec Thierry Lopez, de Doug Wright, adaptation Marianne Groves, mise en scène Steve Suissa, Théâtre de Poche-Montparnasse.

Un Cœur simple, avec Isabelle Andréani, de Gustave Flaubert, adaptation Isabelle Andréani, mise en scène Xavier Lemaire, Théâtre de Poche-Montparnasse.

  • Molière du Comédien dans un spectacle de Théâtre privé

– Nicolas Briançon, dans Le Canard à l’orange, de William Douglas Home, adaptation Marc-Gilbert Sauvajon, mise en scène Nicolas Briançon.

– Bernard Campan, dans La Dégustation, d’Ivan Calbérac, mise en scène Ivan Calbérac.

– Benoît Solès, dans La Machine de Turing, de Benoit Solès, mise en scène Tristan Petitgirard.

– Lambert Wilson, dans Le Misanthrope, de Molière, mise en scène Peter Stein.

  • Molière du Comédien dans un spectacle de Théâtre public

– Mathieu Amalric, dans La Collection, de Harold Pinter, mise en scène Ludovic Lagarde.

– Grégori Baquet, dans Hamlet, de William Shakespeare, adaptation Xavier Lemaire et Camilla Barnes, mise en scène Xavier Lemaire.

– François Morel, dans J’ai des doutes, de Raymond Devos et François Morel, mise en scène François Morel.

– Denis Podalydès, dans La Nuit des rois ou Tout ce que vous voulez, de William Shakespeare, adaptation Thomas Ostermeier, mise en scène Thomas Ostermeier.

  • Molière de la Comédienne dans un spectacle de Théâtre privé

– Anne Bouvier, dans Mademoiselle Molière, de Gérard Savoisien, mise en scène Arnaud Denis.

– Isabelle Carré, dans La Dégustation, d’Ivan Calbérac, mise en scène Ivan Calbérac.

– Anne Charrier, dans Le Canard à l’orange, de William Douglas Home, adaptation Marc-Gilbert Sauvajon, mise en scène Nicolas Briançon.

– Cristiana Reali, dans La Ménagerie de verre, de Tennessee Williams, mise en scène Charlotte Rondelez.

  • Molière de la Comédienne dans un spectacle de Théâtre public

– Francine Bergé, dans L’Échange, de Paul Claudel, mise en scène Christian Schiaretti.

– Rachida Brakni, dans J’ai pris mon père sur mes épaules, de Fabrice Melquiot, mise en scène Arnaud Meunier.

– Marina Foïs, dans Les Idoles, de Christophe Honoré, mise en scène Christophe Honoré.

– Florence Viala, dans LaLocandiera, de Carlo Goldoni, mise en scène Alain Françon.

  • Molière du Comédien dans un second rôle

– Pierre Benoist, dans Kean, d’Alexandre Dumas, adaptation Jean-Paul Sartre, mise en scène Alain Sachs.

– Sébastien Castro, dans Le Prénom, de Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière, mise en scène Bernard Murat.

– Olivier Claverie, dans La Dégustation, d’Ivan Calbérac, mise en scène Ivan Calbérac.

– Jacques Fontanel, dans Kean, d’Alexandre Dumas, adaptation Jean-Paul Sartre, mise en scène Alain Sachs.

– Christophe Montenez, dans La Nuit des rois ou Tout ce que vous voulez, de William Shakespeare, adaptation Thomas Ostermeier, mise en scène Thomas Ostermeier.

– François Vicentelli, dans Le Canard à l’orange, de William Douglas Home, adaptation Marc-Gilbert Sauvajon, mise en scène Nicolas Briançon.

  • Molière de la Comédienne dans un second rôle

– Sophie Artur, dans Le Canard à l’orange, de William Douglas Home, adaptation Marc-Gilbert Sauvajon, mise en scène Nicolas Briançon.

– Sophie Bouilloux, dans Kean, d’Alexandre Dumas, adaptation Jean-Paul Sartre, mise en scène Alain Sachs.

– Brigitte Catillon, dans Le Misanthrope, de Molière, mise en scène Peter Stein.

– Ophélia Kolb, dans La Ménagerie de verre, de Tennessee Williams, mise en scène Charlotte Rondelez.

– Annie Mercier, dans Thyeste, de Sénèque, mise en scène Thomas Jolly.

– Sol Espeche, dans La Dama Boba – ou celle qu’on trouvait idiote, de Felix Lope de Vega, adaptation Benjamin Penamaria et Justine Heynemann, mise en scène Justine Heynemann.

  • Molière de la Révélation masculine

– Harrison Arevalo, dans Les Idoles, de Christophe Honoré, mise en scène Christophe Honoré.

– Aurélien Chaussade, dans Qui a peur de Virginia Woolf, d’Edward Albee, mise en scène Panchika Velez.

– Valentin de Carbonnières, dans 7 morts sur ordonnance, d’après Jacques Rouffio et Georges Conchon, adaptation Anne Bourgeois et Francis Lombrail, mise en scène Anne Bourgeois.

– Rudy Milstein, dans J’aime Valentine mais bon…, de Rudy Milstein, mise en scène Mikaël Chirinian.

  • Molière de la Révélation féminine

– Emeline Bayart, dans Fric-Frac, d’Édouard Bourdet, mise en scène Michel Fau.

– Alice Dufour, dans Le Canard à l’orange, de William Douglas Home, adaptation Marc-Gilbert Sauvajon, mise en scène Nicolas Briançon.

– Ariane Mourier, dans Le Banquet, de  Mathilda May, mise en scène Mathilda May.

– Justine Thibaudat, dans Kean, d’Alexandre Dumas, adaptation Jean-Paul Sartre, mise en scène Alain Sachs.

  • Molière de l’Auteur francophone vivant

– Pauline Bureau, pour Mon cœur.

– Virginie Despentes, pour King Kong théorie.

– Christophe Honoré, pour Les Idoles.

– Fabrice Melquiot, pour J’ai pris mon père sur mes épaules.

– Mélodie Mourey, pour Les Crapauds fous.

– Benoît Solès, pour La Machine de Turing.

  • Molière du Metteur en scène d’un spectacle de Théâtre privé

– Nicolas Briançon, pour Le Canard à l’orange, de William Douglas Home, adaptation Marc-Gilbert Sauvajon.

– Mélodie Mourey, pour Les Crapauds fous, de Mélodie Mourey.

– Tristan Petitgirard, pour La Machine de Turing, de Benoit Solès.

– Charlotte Rondelez, pour La Ménagerie de verre, de Tennessee Williams.

  • Molière du Metteur en scène d’un spectacle de Théâtre public

– Pauline Bureau, pour Mon cœur, de Pauline Bureau.

– Robert Lepage, pour Kanata – Épisode I – La Controverse.

– Mathilda May, pour Le Banquet, de Mathilda May.

– Thomas Ostermeier, pour La Nuit des Rois ou Tout ce que vous voulez, de William Shakespeare.

 

Maëlane Loaëc

 

Festival de Cannes : cinq moments à ne pas louper

La 72e édition du festival de Cannes débutera mardi soir. Entre les dizaines de projections et événements qui rythmeront les dix jours, la rédaction livre sa liste non-exhaustive.
Le festival débutera ce mardi soir à 19h30. Crédit : Flickr.
  • La surprise française Ladj Ly

Parmi les films français en compétition figure Les Misérables, projeté mercredi 15 mai. Le premier long-métrage du réalisateur Ladj Ly, tourné en Seine-Saint-Denis, plonge dans la brigade anti-criminalité (BAC) de Montfermeil. A l’origine, un court-métrage du même nom était sorti en 2017.

Membre du collectif Kourtrajmé, également composé de Romain Gavras et de Kim Chapiron, Ladj Ly a ouvert avec eux une école de cinéma gratuite à Clichy-Montfermeuil, à l’automne dernier.

 

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Les Misérables en compétition officielle à Cannes !

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  • Carioca géante en l’honneur des 25 ans de La Cité de la Peur

Tout est parti d’une pétition lancée sur change.org par la plateforme de critiques de films SensCritique il y a plusieurs semaines « Pour que Alain Chabat et Gérard Darmon dansent la Carioca à Cannes en 2019 ». Avec 37 040 signatures, la requête a été entendue par les organisateurs du festival. Jeudi 16 mai à 18h, le public pourra reproduire les pas de danse d’Alain Chabat et de Gérard Darmon, sur les allées de la Liberté, à quelques pas du Palais des Festivals et des Congrès. Attention, la tenue sera de rigueur puisqu’il faudra se présenter en pantalon noir et chemise blanche. La soirée sera suivie de la projection de la version restaurée de La Cité de la Peur, à 21h sur la plage Macé, en présence des vedettes du film: Alain Chabat, Gérard Darmon, Chantal Lauby et Dominique Farrugia.

 

  • Le biopic sur Elton John

En pleine tournée d’adieu « Farewell Yellow Brick Road » et avant ses quatre concerts en France en juin, la superstar anglaise passera par Cannes pour la projection hors-compétition de Rocketman, de Dexter Fletcher, le réalisateur de Bohemian Rhapsody. Le biopic projeté le 16 mai et sortira en salles le 29 mai.

 

  • La suite d’Un homme et une femme

Trente-trois ans après son film mythique tourné à Deauville, récompensé par la Palme d’Or en 1966 et l’Oscar du meilleur film étranger en 1967, Claude Lelouch revient à Cannes. Il présentera le 18 mai Les plus belles années d’une vie, son nouveau film tourné avec Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignan, une deuxième suite après  Un homme et une femme : Vingt ans déjà, sorti en 1986.

 

  • Le nouveau Tarantino

Vingt-cinq ans après la Palme d’Or pour Pulp Fiction, la projection de Once Upon a Time… in Hollywood aura lieu mardi 21 mai. Pour son dixième long-métrage, le réalisateur américain revient avec un casting exceptionnel  composé de Leonardo Di Caprio, Brad Pitt, Al Pacino, Margot Robbie, Dakota Fanning, et de Tim Roth. Pour la première fois la star de Titanic et de Fight Club  sont réunis sur le grand écran. Le public devra attendre le 14 août pour découvrir le duo au cinéma.

 

Pauline Weiss