À Maisons-Laffitte, une écurie pas comme les autres

Passionnées d’équitation, Priscilla et Laura ont fondé leur propre écurie en 2013, « Les Petits Chevaux ». À force de détermination et de travail, elles ont réussi à créer une entreprise rentable et un univers à elle, qui repose avant tout sur le respect de l’animal.

Laura Firh et Priscilla Fontaine, les deux gérantes de l’écurie Les Petits Chevaux. © Justine HAGARD
Laura Firh et Priscilla Fontaine, les deux gérantes de l’écurie des Petits Chevaux. © Justine HAGARD

Laura Firh et Priscilla Fontaine se rencontrent en 2009 dans un poney club de Maisons-Laffitte, où elles sont toutes deux monitrices. Le courant passe bien, elles apprécient travailler ensemble et deviennent amies. Très vite, elles ont l’idée de créer leur propre structure, « pour pouvoir être indépendantes, autonomes et gérer une écurie à notre manière », raconte Priscilla.

Elles décident alors de s’adresser aux propriétaires d’une écurie de Maisons-Laffitte. Laura les connaît bien, car elle y a mis son cheval. Ils acceptent de leur louer trois boxes, dans lesquels elles installent trois poneys. C’est ainsi qu’en 2013, l’écurie des Petits Chevaux voit le jour. Les deux jeunes femmes deviennent alors des cheffes d’entreprises aux multiples casquettes : elles doivent gérer les cours des cavaliers, l’entretien, la logistique et l’administratif. « C’était très difficile au début car nous sommes parties de rien ; les démarches administratives ont été fastidieuses », se souvient Priscilla, « mais on apprend avec le temps, on fait des erreurs puis on rebondit ».

Alexandra, une employée, change la paille des box. © Justine HAGARD
Alexandra, une stagiaire, change la paille des boxes. © Justine HAGARD
Plus de 120 cavaliers

Les années passent et l’écurie se développe. Aujourd’hui, les deux jeunes femmes exploitent l’intégralité de l’écurie : tous les boxes mais aussi la carrière. Plus de 120 cavaliers montent chaque semaine leurs dix-sept chevaux. Un challenge au quotidien, qu’elles arrivent à gérer collectivement : « nous sommes très complémentaires, c’est grâce à cela qu’on avance », admet Priscilla. « Laura est vraiment la psychologue de l’écurie, elle sait toujours trouver les bons mots ; moi, je suis douée pour l’organisation », plaisante-t-elle.

À 32 et 30 ans, Laura et Priscilla sont à la tête d’une entreprise qui prospère. « On travaille énormément, c’est parfois difficile de concilier sa vie personnelle avec ce travail », confie Priscilla. Pour les aider, elles peuvent compter sur Morgane et Alexandra, qui travaillent avec elles. « Morgane est apprentie, mais nous comptons l’embaucher à la rentrée prochaine ; cela permettra de nous soulager un peu », ajoute-t-elle. Laura, maman d’une petite fille et enceinte, pourra ainsi être de repos le dimanche.

Morgane, une apprentie, donne un cours dans la carrière de l’écurie. © Justine HAGARD
Morgane, une apprentie, donne un cours dans la carrière de l’écurie. © Justine HAGARD
Une pédagogie fondée sur le respect du cheval

« Ce qui est bien quand on possède sa propre écurie, c’est qu’on peut vraiment développer une pédagogie qui nous est propre », explique Priscilla. Leur ligne à elles est très claire : le respect de l’animal avant tout. « Quand les cavaliers viennent ici, ce n’est pas – je viens, je monte, je repars -, ils doivent s’occuper du cheval et prendre soin de lui », raconte-t-elle.

Quant à la manière de monter, on retrouve la même idée : « Le cavalier doit apprendre à être dans le relâchement et à respecter son cheval ». Une pédagogie qui porte ses fruits, puisque les cavaliers sont satisfaits et de plus en plus nombreux chaque année. Clémence Brège, une cavalière qui monte à l’écurie des Petits Chevaux depuis plus de trois ans, raconte avoir redécouvert l’équitation : « J’ai vraiment appris à me relaxer et à prendre le temps de faire les choses correctement, ce qui permet de nouer une relation particulière avec le cheval ». Et d’ajouter : « Cet état d’esprit a des répercussions sur mon attitude dans la vie de tous les jours ».

L'écurie compte aujourd'hui 17 chevaux. © Justine HAGARD
L’écurie compte aujourd’hui 17 chevaux. © Justine HAGARD

Justine HAGARD

 

Liverpool – Manchester City : « They have Jesus, we have (S)Alah ! »

Dix ans qu’ils l’attendaient. Mardi soir, les Reds de Liverpool se sont qualifiés pour le dernier carré de la Ligue des Champions en battant Manchester City sur son terrain (2-1). Réalistes mais loin d’avoir dominé le match, les hommes de Jurgen Klopp se sont bien défendus et ont su gardé la tête froide. La perspective d’une demi-finale a rempli de joie des supporters du Lush bar à Paris qui rêvent d’un nouveau titre.

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« They have Jesus, we have (S)Alah », crie, euphorique, Ian, suppporter des Reds depuis 40 ans. Ce commercial de 56 ans, natif de Liverpool, en déplacement professionnel à Paris pendant quelques jours, n’aurait raté ce match pour rien au monde. « J’ai un amour inconditionnel pour Liverpool, un vrai amour », confie-t-il après avoir adressé un rageur mais non moins amusé « Bye-bye Manchester » aux supporters des Citizens présents dans le bar. « J’y crois au titre, bien sûr que j’y crois. On l’a gagné cinq fois, on l’aura la sixième. Et n’oubliez pas, you’ll never walk alone », adresse-t-il en forme d’au revoir, reprenant l’hymne de l’équipe.

Une histoire d’amour

Au Lush Bar, véritable tanière des Reds dans le 17eme arrondissement de Paris, l’ambiance de fin de match est épique. Supporters en sueurs, buées sur les vitres, température avoisinant les 30 degrés, on croirait que ces passionnés sortent eux-mêmes du terrain. Tendus pendant 90 minutes, la libération du coup de sifflet final laisse place à des visages extatiques. « J’ai besoin de me poser dix minutes là, c’était trop intense », souffle un supporter en passant. Autour, les gens se tombent dans les bras, s’embrassent, se payent des verres.

« Ah Liverpool, c’est une histoire d’amour », dit Amandine, les joues aussi rouges que son maillot. Travailleuse sociale spécialisée dans la prévention de la délinquance, cette jeune femme de 30 ans est présente à tous les grands rendez-vous. « Ce week-end, on était même pas 25 pour le derby contre Everton. Une honte, un derby, ça ne se manque pas », peste-t-elle. C’est plus calmement qu’elle évoque son rapport aux Reds : « Ma passion pour les Reds a commencé lors de la finale de 2005, contre le Milan AC. On était menés 3-0, on revient à 3-3. C’était beaucoup trop beau », s’exclame t-elle, entre deux gorgées de bière. « En réalité, ça ne s’explique pas. Liverpool est entré dans mon cœur, et c’est comme ça », ajoute-t-elle, pensive. Même son de cloche chez Yenni, un Algérien de 26 ans qui a passé deux ans avec la branche roumaine des supporters de Liverpool : « C’est cliché ce que je vais dire mais sincèrement, c’est pas toi qui choisit Liverpool, c’est Liverpool qui te choisit. Moi je l’ai vécu comme ça, je ne sais pas comment Liverpool est entré dans ma vie mais ça ne m’a jamais quitté », avoue l’étudiant.

Une ville, une histoire

A mesure que le bar se vide et que les esprits se calment, nombreux sont les supporters qui restent pour évoquer l’histoire du club, et son esprit populaire. « Ce club est ouvert à tous, tend la main à tout le monde, mais il y a vraiment un côté prolétaire qui est resté », explique Amandine. « La rivalité avec City par exemple, s’explique aussi par les réformes de Thatcher, qui ont pénalisé la ville, où vivent beaucoup d’ouvriers », analyse la jeune femme.

Pour Vincent, 32 ans, « Liverpool est une ville qui aspire le foot, qui est rythmée par ça. Quand il y a des matchs, la ville s’éteint. Et le club est à son image ». Et de conclure : « Le foot appartient au peuple, il faut tout faire pour le garder au peuple ». Une chose est sûre, ils seront présents pour crier haut et fort l’amour de leur club lors des demi-finales les 24 et 25 avril 2018, dont leur adversaire sera connu à l’issue des matchs de ce mercredi soir.

Imen Mellaz et Sébastien Rouet

Assemblée nationale : trois des quatre oeuvres d’art « portées disparues » refont surface

La semaine dernière, l’inventaire annuel de l’Assemblée nationale s’était révélé incomplet. Quatre oeuvres d’art, une sculpture, une gravure et deux tableaux manquaient à l’appel. Trois d’entre elles ont été restituées de manière anonyme à l’institution.

Trois des quatre oeuvres mystérieusement disparues ont été retrouvées dans l'hémicycle. Crédit CC
Trois des quatre oeuvres mystérieusement disparues ont été retrouvées dans l’hémicycle. Crédits : CC

Dans son édition de mercredi, « Le Canard Enchaîné » rapporte que deux des trois oeuvres dont il avait révélé la disparition la semaine précédente, ont « réapparu posées contre un mur dans une salle de commission » et qu’une troisième a été restituée au service de l’Assemblée par un anonyme.

Cette affaire au parfum de vaudeville avait donné lieu à une plainte et à l’ouverture d’une enquête par la brigade parisienne de répression du banditisme. Si la plainte a été retirée pour les oeuvres retrouvées, elle demeure maintenue « pour le tableau toujours disparu », a fait savoir la présidence de l’hémicycle.

Victor-Isaac Anne

 

CARTE – L’Europe à l’heure des grandes enceintes sportives

À trois mois de la Coupe du Monde qui se déroulera en Russie du 14 juin au 15 juillet 2018, la plupart des stades en construction sont enfin terminés, à l’exception de la Mordovia Arena (Mordovie) qui devrait être inaugurée dans quelques jours. L’occasion de dresser un bilan des différents stades de football construits en Europe au cours des deux dernières années.

Le Wanda Metropolitano (Madrid)
Le Wanda Metropolitano (Madrid) Crédits : CC

Si le stade de l’Atletico Madrid (Wanda Metropolitano) est sans aucun doute le plus beau bijou architectural construit depuis 2016, la plupart des nouvelles enceintes sportives européennes ne sont pas en reste, en témoigne l’innovation proposée à la U Arena de Nanterre, plus grande enceinte fermée d’Europe. Depuis deux ans, la plupart des nouveaux stades ont été construits en France et en Russie, Euro 2016 et Coupe du Monde 2018 obligent. Toutefois, plusieurs clubs de Série A italienne (Milan, Fiorentina, Roma) ont présenté des projets intéressants sur la base du Juventus Stadium, inauguré en 2013. En Angleterre, les Spurs de Tottenham découvriront leur nouvelle enceinte londonienne l’été prochain, alors que de nombreux projets de rénovation ont également été annoncés un peu partout en Europe en prévision de l’Euro 2020 de football.

Emilien Diaz avec Sébastien Rouet