Fin de vie : le CESE se prononce pour la « sédation profonde explicitement létale »

Le Conseil Économique Social et Environnemental (CESE), instance consultative, a appelé, ce mardi, à légaliser la « sédation profonde explicitement létale » pour les personnes qui la demanderaient en fin de vie. Le choix a été entériné par 107 voix pour, 18 contre et 44 abstentions.

Ce texte appelle notamment à une nouvelle loi sur «les derniers soins» qui donnerait la possibilité à une personne malade de recevoir, à sa demande et «dans des conditions strictement définies», «une sédation profonde explicitement létale». L’expression est volontairement distincte d’euthanasie et de suicide assisté, termes polémiques, mais la réalité est la même.

Cette préconisation est vivement dénoncée par la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs. «Donner la mort n’est pas un soin. Cette recommandation autoriserait le suicide assisté et l’euthanasie en considérant la mort comme le soin palliatif ultime ce qui est une aberration», déplore-t-elle dans son communiqué.  

Ce droit à des «derniers soins» serait tout de même soumis à des conditions et serait assorti d’une «clause de conscience» pour permettre à «tout médecin de refuser de pratiquer l’acte d’euthanasie». « Je félicite les membres du CESE, la fin de vie et la mort se déroulent moins bien en France que dans les pays voisins. On n’écoute pas suffisamment les patients alors qu’ils demandent la délivrance, c’est une demande légitime. Il n’y a pas de raisons de refuser ce droit », a réagi Jean-Louis Touraine, député LREM à Lyon et médecin.

Fin de vie : la France à l’heure des choix. Le CESE s'est prononcé, ce mardi. Crédits : CC
Fin de vie : la France à l’heure des choix. Le CESE s’est prononcé, ce mardi. Crédits : CC

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les pétitions citoyennes en ligne circulant à ce sujet, qui ont recueilli plus de 350 000 signatures, ont poussé le CESE à se saisir de la problématique de la fin de vie. Le vote coïncide également avec la tenue des États généraux de la bioéthique, série de débats qui doivent déboucher sur un projet de loi attendu à l’automne.

Laetitia Lienhard

Paris : le centre d’accueil pour migrants la « Bulle » est en cours de démontage

Fermé depuis le 31 mars, le centre d’accueil pour migrats en forme d’immense chapiteau gonflable est en cours de démontage. Il sera remplacé par cinq centres d’accueil répartis en Ile-de-France. 

 

Depuis son ouverture en octobre 2016, la "Bulle" a accueilli 25 000 hommes, femmes et enfants.
Depuis son ouverture en octobre 2016, la « Bulle » a accueilli 25 000 hommes, femmes et enfants (crédits : Chabe01).

La structure était provisoire. Dès son ouverture en octobre 2016, elle répondait à une situation d’urgence et son démontage a donc commencé comme prévu ce mercredi 11 avril.

À l’époque, l’objectif de la mairie de Paris et de la préfecture de police, était de proposer une solution à l’arrivée massive de personnes réfugiées, jusqu’alors livrée à elles-mêmes. En un peu plus d’un an et demi, le centre a vu passer 25 000 hommes, femmes et enfants. Et pour la seule année 2017, 15 000 sont passés par la bulle.

https://twitter.com/EMMAUSolidarite/status/984043326432272384@

Les réfugiés seront d’abord conduits dans des centres d’accueil de jour, expliquen nos confrères de France Bleu Paris, avant d’être emmenés vers l’un des cinq futurs « centres d’accueil et d’examen de situation » (CAES) qui s’ouvriront dans cinq des départements de l’Ile-de-France : à Paris, boulevard Ney toujours près de la porte de la Chapelle, à Ris-Orangis en Essonne, à Cergy dans le Val d’Oise, dans une commune des Hauts-de-Seine et une autre de Seine-et-Marne dont les noms ne sont pas encore connus.

Avec ces cinq centres, 750 places seront désormais disponibles, contre 450 pour la « Bulle » seule.

Guillemette de PRÉVAL

Élimination du Barça : Jurgen Klopp a cru à « une blague »

L’AS Roma a réalisé l’exploit des demi-finales de la Champions League en faisant tomber le grand Barça (3-0) mardi soir au Stadio Olimpico. Un match que l’entraîneur de Liverpool Jurgen Klopp n’a pas pu voir, puisque son équipe disputait au même moment son match retour face à Manchester City (1-2). 

Jurgen Klopp, coach de Liverpool (Angleterre)
Jurgen Klopp, coach de Liverpool (Angleterre)

Quand Barcelone pleure, Liverpool rigole. Qualifié en demi-finale de la Champions League aux dépens de Manchester City, le club de la Mersey ne cesse d’épater sur la scène européenne. Sa victoire (1-2) mardi soir sur la pelouse des Sky Blues (3-0) a toutefois été minimisé après l’exploit totalement inattendu de l’AS Roma face au FC Barcelone de Leo Messi. Interrogé sur la performance du club italien en conférence de presse, l’entraîneur de Liverpool Jurgen Klopp a avoué n’avoir dans un premier temps pas cru à cette qualification historique :

« J’ai monté les escaliers et quelqu’un me l’a dit. Je pensais que c’était une blague. Cette compétition est assez juste. Je pense vraiment qu’une finale normale aurait été Manchester City contre Barcelone. Et maintenant, ils sont tous les deux sortis », a confié le coach allemand.

Liverpool jouera sa place en finale de la C1 les 24 ou 25 Avril prochain, tandis que le Barça devra se consoler avec la Liga espagnole et la finale de la Copa del Rey contre le FC Séville.

Emilien DIAZ avec AFP