Violette and Co : l’unique librairie féministe et lesbienne de Paris

Violette and Co, situé dans le XIème arrondissement de Paris est la seule librairie féministe indépendante de France. Crédit : Julien Percheron
Violette and Co, situé dans le XIème arrondissement de Paris est la seule librairie féministe indépendante de France. Crédit : Julien Percheron

Installée depuis 2004 dans le XIème arrondissement de Paris, Violette and Co est devenu le lieu de référence des mordus de littérature féministe, et des militants LGBT. La librairie est aujourd’hui la seule librairie indépendante, féministe spécialisée dans l’homosexualité, à Paris et en France. 

 

« Violette and Co, c’est une librairie féministe engagée mais pas militante. Nous ne sommes rattachées à aucun groupe ni mouvement féministe » explique Christine Lemoine, l’une des gérantes de l’établissement.

Christine Lemoine et Catherine Florian sont les gérantes de la librairie. Crédit : Julien Percheron
Christine Lemoine et Catherine Florian sont les gérantes de la librairie. Crédit : Julien Percheron

Située à l’angle du boulevard Voltaire et de la rue de Charonne dans le XIème arrondissement de Paris, la librairie Violette and Co se distingue par sa devanture violette. Loin d’être choisie au hasard, cette couleur est, pour les deux libraires Catherine Florian et Christine Lemoine, « une manière de rendre hommage à la féministe française,Violette Leduc. Le violet c’est aussi la couleur identificatoire des lesbiennes dans les années 1970, et puis ça n’est ni rose ni bleu« .

Un rayon LGBT et un rayon dédié au féminisme

Violette and Co, qui a fêté ses dix ans en 2014, est la seule librairie féministe indépendante spécialisée dans l’homosexualité à Paris. « En littérature, nous privilégions les romans de femmes ou dont l’héroïne est une femme. Et pour les enfants, nous choisissons des livres qui ne reproduisent ni stéréotypes racistes, ni stéréotypes sexistes », explique Christine Lemoine.

Rien n’est laissé au hasard dans la petite boutique parisienne. Dès lors que l’on pousse les portes de la librairie, on distingue au mur une affiche retraçant « les 100 dates qui construisent nos luttes féministes aujourd’hui« . En dessous, une centaine de cartes de vœux à l’effigie des féministes Virginia Woolf, Simone de Beauvoir ou Olympe de Gouges sont à vendre. La boutique se démarque également en proposant un rayon dédié à l’histoire du féminisme, et un rayon LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres).

Un lieu de partage

C’est cette liberté de choix dans la sélection des ouvrages qui a séduit Christine P. et Elizabeth D. Toutes deux ont préféré l’anonymat pour s’exprimer. « Je suis très sensible à ce que vivent les femmes en Iran. On ne trouve pas beaucoup de librairies qui vendent des livres sur ce sujet, c’est pour cela que je viens ici », explique Christine P. qui se déplace du Val-de-Marne. Quant à Elizabeth D., habitante de Dijon, elle profite de son passage dans la capitale pour  » dénicher des bouquins qui traitent de l’homosexualité. J’étais abonnée à Lesbia magazine, mais il n’existe plus aujourd’hui. Chez Violette and Co, je retrouve ce genre de lectures », ajoute-t-elle.

La librairie féministe est spécialisée dans la littérature LGBT. Crédit : Julien Percheron
La librairie féministe est spécialisée dans la littérature LGBT. Crédit : Julien Percheron

Mais Violette and Co, ce n’est pas seulement une librairie. La mezzanine, qui fait office d’étage, a été aménagée pour accueillir des expositions et des rencontres avec des auteurs. « La boutique n’est pas seulement un commerce, c’est un lieu d’échanges où l’on peut débattre et discuter autour de la question de la femme », insiste Christine Lemoine. Cependant, elle l’assure, « Violette and Co est avant tout un lieu où l’on partage le goût de la lecture, et qui permet de se retrouver soi-même dans les livres ».

Garance Feitama

 

Le Royaume-Uni va devoir régler la note du Brexit

brexit

Le négociateur en chef de l’Union européenne, Michel Barnier, a présenté ce mercredi son mandat de négociations pour le Brexit. Parmi les questions « nécessaires à un retrait ordonné du Royaume Uni » se trouve celle, problématique, du règlement financier des engagements budgétaires du pays.

Michel Barnier, négociateur en chef de l’Union européenne en charge du Brexit, est venu mercredi présenter à Bruxelles son mandat de négociations, soit « les questions qui, à ce stade, ont été reconnues comme strictement nécessaires à un retrait ordonné du Royaume-Uni » de l’Union européenne. L’une des questions les plus compliquées étant celle du « règlement financier », la somme que l’Union européenne exige du Royaume-Uni pour couvrir ses engagements budgétaires.

Les estimations européennes tablent sur un chèque de 40 à 60 milliards d’euros, tandis que le Financial Times parle de 100 milliards. « Il ne s’agit pas d’une punition, ni d’une taxe de sortie », a expliqué le négociateur en chef de l’Union européenne, qui s’est fixé pour objectif de se « mettre d’accord (avec Londres, ndlr) sur une méthodologie rigoureuse pour calculer ces engagements ». Il n’a pas souhaité annoncer de chiffre définitif et a insisté sur le fait que l’UE n’exige pas “un chèque en blanc” au Royaume-uni.

« Il ne s’agit pas d’une punition, ni d’une taxe de sortie« 

Il s’agira de « respecter les engagements pris dans le cadre financier pluriannuel adopté en 2013 », et qui court pour la période 2014-2020, a précisé Michel Barnier. Ces sommes sont « engagées » et des « problèmes » seraient inévitables si les « programmes devaient être amputés ou suspendus ». De plus, elles sont évolutives car le Royaume-Uni est encore membre de l’Union européenne jusqu’au 29 mars 2019 au plus tard, a-t-il ajouté.

Mercredi matin, le ministre britannique en charge du Brexit, David Davis, a averti sur la chaîne de télévision ITV que son pays « ne paiera pas » 100 milliards d’euros. Il a ajouté que le Royaume-Uni n’aborderait pas les négociations du Brexit en « quémandeur mais en tant que négociateur ».

 

Gautier VIROL

Tennis – Wimbledon : des gains en hausse de 12,5% pour les joueurs

Les organisateurs du tournoi de Wimbledon, qui aura lieu du 3 au 16 juillet, ont annoncé ce mercredi que le prize money (L’ensemble des gains des joueurs, ndlr) augmentera de 12,5% pour cette prochaine édition. Il atteindra ainsi 31,6 millions de livres soit 37,43 millions d’euros. Cette hausse s’explique par le Brexit qui a fait chuter la valeur de la livre face au dollar. L’augmentation est un moyen de compenser la possible baisse des revenus des joueurs.

Les vainqueurs, homme et femme, gagneront 2,6 millions d’euros, soit 236 000 euros de plus que l’année précédente. Ce sont surtout les joueurs et joueuses éliminés au premier tour qui vont profiter de cette hausse : ils toucheront 17% de plus qu’en 2016.

A titre de comparaison, Roland-Garros récompensera cette année les vainqueurs par un chèque de 2,1 millions d’euros.

Chloé Tixier

Présidentielle : Marine Le Pen recule sur l’âge de départ à la retraite

Marine Le Pen a annoncé mercredi que le retour de la retraite à 60 ans ne serait pas possible sans le « retour à l’emploi ». En direct sur « Facebook Lounge » et LCI, la candidate du Front national a expliqué que la retraite avec 40 annuités de cotisations serait effective « probablement vers la fin du quinquennat ». Jusqu’ici son programme prévoyait que cette mesure serait effective dans «  les deux premiers mois de son mandat ».

Mais Marine Le Pen a rétropédalé expliquant désormais que le retour à l’emploi était nécessaire. « On culpabilise souvent les Français en disant ‘ça coûte une fortune’…. En réalité, ça coûte 17 milliards d’euros. »

Une reculade qui était prévisible car Marine Le Pen laissait ouverte la possibilité d’un allongement de la durée du travail. « Si, en ayant fait tous (ces efforts), on s’aperçoit qu’il y a encore un problème avec le système des retraites, je me tournerai vers les Français et je leur dirai ‘J’ai fait tout ce qui est nécessaire, là je suis obligée de me tourner vers vous pour faire un effort’« , avait-elle déclaré en mars.

Ce recul n’est pas le premier. Le wee-end dernier, Marine Le Pen avait nuancé son projet de sortie de l’euro lors de son accord avec Nicolas Dupont-Aignan. Comme en témoigne la réaction du maire LR de Bordeaux, Alain Juppé.

 

Mathilde Poncet