Hauts-de-Seine : un psychologue jugé pour viol sur ses patientes

Un psychologue est jugé à la cour d'assises de Nanterre pour viol sur ses patientes Crédit : CC
Un psychologue est jugé à la cour d’assises de Nanterre pour viol sur ses patientes. (Crédit : A. Cilia CC)

Un psychologue est jugé cette semaine pour viol devant la cour d’assises du tribunal de Nanterre. Le praticien exerçait à Bourg-la-Reine, dans les Hauts-de-Seine et avait déjà été condamné pour des faits similaires.

Ce lundi s’ouvre le procès d’un psychologue, accusé de viol et attouchement sur des patientes. Jusqu’à jeudi, le praticien, qui exerçait à Bourg-la-Reine, comparaitra devant la cour d’assises du tribunal de Nanterre. En 2015, une première patiente dépose plainte et dénonce des « pratiques douteuses ». Suite aux investigations de la police, deux autres patientes se manifestent et déposent plainte. Sous couvert d’un travail sur l’érotisme, le praticien aurait pratiqué une série d’attouchement sur ses patientes.

Déjà condamné pour agressions sexuelles

Le praticien avait déjà été condamné pour des faits similaires. En 1996, pour viol et en 2014 pour agression sexuelle. En 2009, le tribunal d’Evry avait prononcé une interdiction définitive d’exercer.

Dorine Goth

L’Etat condamné suite au viol et à l’assassinat d’une adolescente

L’Etat a été condamné pour « faute lourde » dans l’affaire Agnès Marin, adolescente violée et assassinée en 2011 en Haute-Loire par un de ses camarades, scolarisé au lycée Cévenol après avoir été remis en liberté dans une affaire de viol, a-t-on appris ce mercredi de source judiciaire.

Dans un jugement rendu le 24 avril, le tribunal de grande instance de Paris a estimé que des « fautes » ont été « commises lors de la mise en liberté » du jeune homme. L’Etat a été condamné à verser 185.000 euros de dommages et intérêts à la famille de la victime. Aux assises, le jeune homme, prénommé Matthieu, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en première instance comme en appel. Une peine rarissime pour un accusé mineur au moment des faits.

Le 18 novembre 2011, le corps carbonisé d’Agnès Marin, 13 ans, élève de troisième au collège-lycée Cévenol, établissement privé du Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), avait été retrouvé dans une forêt alentour sur les indications de Matthieu, placé en garde à vue la veille. Outre des violences sexuelles, l’autopsie avait révélé 17 coups de couteau. Âgé alors de 17 ans, le jeune homme avait intégré le collège, qui a depuis fermé ses portes, dans le cadre d’un contrôle judiciaire strict, après quatre mois de détention provisoire pour le viol, sous la menace d’une arme, d’une camarade de 15 ans dans le Gard. La famille d’Agnès Marin avait engagé des poursuites contre l’Etat, reprochant au juge d’instruction d’avoir précipitamment ordonné la remise en liberté du jeune homme, sans attendre les conclusions de l’enquête socio-éducative, ni celle de l’expertise psychiatrique.

Alice Pattyn

Assange dépose un nouveau recours auprès de la justice suédoise

L’avocat de Julian Assange,  Per Samuelson, a annoncé ce mercredi avoir déposé un nouveau recours en Suède contre le mandat d’arrêt européen à l’encontre de son client dans une affaire de viol. Cette décision a été prise en raison du risque d’une demande d’extradition par les États-Unis. L’avocat suédois a plus particulièrement invoqué les déclarations du ministre américain de la Justice, Jeff Sessions, en avril selon lesquelles les États-Unis allaient « chercher à mettre certaines personnes en prison » dont M. Assange. L’arrêter « est une priorité », avait déclaré le ministre.

Le fondateur du site internet WikiLeaks, réfugié à l’ambassade d’Équateur à Londres depuis juin 2012 pour échapper au mandat d’arrêt, a multiplié les recours devant la justice depuis le début de l’affaire, mais a systématiquement perdu . Les juges ont également refusé de tenir compte de l’avis du groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire, en février 2016, qui recommandait de mettre fin à ce mandat d’arrêt européen.

Aglaé Watrin avec (AFP)

Un abbé intégriste accusé de viols sur trois enseignantes

Le procès d’un abbé intégriste accusé de « viols » et « viols avec actes de barbarie » sur trois enseignantes d’une école privée vient de s’ouvrir ce mardi à la Cour d’assises des Yvelines. L’abbé dirigeait l’école privée où les victimes enseignaient. L’avocat des victimes, Me François Souchon, souhaite un procès à huis clos. Seuls l’ouverture du procès et le verdict seront publics.

Le religieux, âgé de 43 ans, avait été mis en examen et écroué en avril 2014 pour des actes présumés commis au sein de l’école Notre-Dame de la Sablonnière à Goussonville, près de Mantes-la-Jolie. L’établissement est proche de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, mouvement traditionaliste lefebvriste en rupture avec l’Eglise catholique depuis 1988.

La justice accuse l’ancien directeur de l’école d’avoir violé à l’automne 2010 trois enseignantes et de leur avoir fait subir des sévices, notamment à l’aide d’une brosse à dents, de ciseaux ou encore d’aiguilles à tricoter. Il aurait usé de son « influence spirituelle » sur ces trois femmes, pour leur faire subir des séances d’exorcisme où il mimait l’acte sexuel, avait révélé Le Parisien. D’autres faits se seraient déroulés au domicile des parents de l’accusé, dans la Manche, selon une source proche du dossier.

L’accusé conteste les faits selon son avocat, Me Jérôme Triomphe.

L’évêché de Versailles avait précisé en 2014 n’avoir « aucun lien avec ce mouvement »« être profondément attristé pour les victimes » et « blessé que la figure du prêtre soit salie ».

L’abbé a été placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy (Yvelines). Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Seulement deux des trois victimes sont présentes à l’audience. Elles se sont portés partie civile. Le jury est composé essentiellement de femmes. Le verdict sera rendu vendredi.

Alice Pattyn