La Grèce en passe d’alléger sa dette ?

Au lendemain d’une grève nationale massivement suivie en Grèce, le ministre des finances Euclide Tsakalotos a annoncé ce mardi que le pays était parvenu à un accord préliminaire avec ses créanciers, à savoir l’Union européenne et le Fonds monétaire international.

Les négociations, commencées en octobre et reprises le 29 avril dernier portent sur des réformes du marché du travail, de l’énergie ainsi que sur la baisse du coût des retraites et des hausses d’impôts. Le gouvernement Tsipras se dit optimiste et espère que ces mesures lui permettront de négocier un allègement de la dette. « La voie est désormais ouverte » a en tout cas déclaré son ministre des finances.

Avant cela, l’accord doit tout de même être validé par l’Eurogroupe. Une réunion des ministres des finances de la zone euro est prévue le 22 mai prochain à cet effet.

Antoine Colombani

Dans les coulisses des aéroports, les agents de sûreté désespèrent

La menace terroriste a rarement été aussi forte. Dans le prisme du 11 septembre et des attentats de Bruxelles, les aéroports concentrent inquiétudes et angoisses. En première ligne, les agents de sûreté travaillent dans des conditions parfois très difficiles. Ces petites mains qui fouillent nos bagages et nos poches sont donc d’autant plus inquiets qu’ils ne sont pas aussi vigilants qu’ils aimeraient l’être.

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Combien coûterait un Brexit ?

David Cameron marche sur la corde raide. Mercredi 3 février, devant le parlement britannique il s’est efforcé de convaincre les députés qu’un accord avec l’UE était indispensable. La sortie de l’Union divise profondément l’opinion et même le propre parti du premier ministre. Entre les eurosceptiques de l’Ukip et les pro-Europe, chacun y va de sa propre prédiction quant aux conséquences d’une telle rupture. Entre apocalypse économique annoncée et promesse d’un renouveau britannique, difficile d’y voire clair.

Si le Royaume-Uni sort de l’Union européenne à l’horizon 2018, quel horizon peut-on entrevoir pour les années à venir ?

Trois scénarios sont possibles.

  • Selon le Bertelsmann stiftung, un think tank allemand (pro Europe), en sortant de l’Union européenne, le Royaume-Uni pourrait perdre jusqu’à 14% de son PIB arrivé en 2030. C’est l’équivalent de 313 milliards d’euros. Selon Open Europe (libéral), la perte du PIB atteindrait seulement – 2,2%.
  • Deuxième scénario : si le Royaume-Uni signe des accords de libre-échange avec l’UE, lui permettant de maintenir le marché unique établi jusqu’ici, son PIB pourrait varier de +0,8 à -0,6% de son PIB, toujours selon Open Europe.
  • Troisième cas de figure, le plus optimiste : le Royaume-Uni pourrait gagner 1,55% de son PIB à condition d’établir, une fois la sortie de l’UE négociée, des accords commerciaux avec le reste du monde, principalement l’Asie.

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David Cameron et la vision Britannique de l’Union européenne

Les différentes étapes de l’adhésion du Royaume-Uni à l’Union européenne est symptomatique des relations particulières que l’île entretient avec ses partenaires continentaux depuis la création de l’Union. 

La question du « Brexit » soulevée par David Cameron suite à sa réélection crée une vague d’inquiétude auprès des acteurs de la diplomatie continentale. Si le but affiché par le premier ministre anglais n’est pas la sortie de l’Union, mais bien la renégociation des conditions d’application des traités, la menace d’une sortie britannique est prise au sérieux par les chefs d’Etat européens.

Suppression de  « l’union sans cesse plus étroite » 

Parmi les souhaits affichés par le résident du 10 Downing Street, plusieurs font débats.

Tout d’abord le Premier ministre britannique souhaite réduire l’immigration européenne, dont le Royaume-Uni serait la principale victime. Il souhaite aussi supprimer la clause dite de « l’union sans cesse plus étroite » qui permet aux dirigeants européens d’induire une politique qui tend toujours plus vers un fédéralisme puissant de l’Union. Enfin, dans le même esprit, David Cameron souhaite renforcer le rôle des parlements nationaux qui pourraient ainsi bénéficier d’un « carton rouge ». Ce carton rouge permettrait d’aller plus loin que le « carton jaune » actuel qui offre la possibilité aux parlements de demander à Bruxelles de revoir les textes que les parlements jugent insuffisants.

Depuis le début de l’aventure européenne les britanniques ont bénéficié d’une situation particulière marquant une réelle différence avec les mastodontes continentaux (France et Allemagne notamment) qui eux espèrent plus qu’une unique intégration économique.

Gaspard WALLUT