Préavis de grève illimité chez Easyjet

La compagnie aérienne britannique Easyjet a déposé un préavis de grève illimité qui débutera le lundi 16 septembre 2024. Le syndicat union des navigants de l’aviation civile (UNAC) conteste la fermeture de la base de Toulouse.

Un jour après l’annonce surprise par Easyjet de la fermeture de sa base de Toulouse et d’un plan de départs volontaires, le syndicat Union des navigants de l’aviation civile (UNAC) a déposé un préavis national de grève illimitée.

Les syndicats dénoncent la fermeture brutale et inattendue d’une base plutôt performantes ces dernières années et donc la mise en danger des postes des 125 salariés présents à Toulouse.

Selon le syndicat, la grève débutera le lundi 16 septembre. Le syndicat appelle tous les travailleurs basés en France à se mobiliser et à cesser le travail pour une durée illimitée afin de soutenir les salariés de Toulouse.

Le quotidien des employés en danger

La compagnie a annoncée mardi la fermeture de sa base à Toulouse d’ici mars 2025 à cause de nombreux facteurs comme la reprise post-covid et la pression due à l’inflation.

Easyjet va transférer les 2 avions présents sur la base vers d’autres bases françaises. La compagnie a proposé à ses salariés de poursuivre leur aventure au sein de la compagnie mais dans d’autres bases en France, une décision qui ne satisfait pas les syndicats. La majorité des salariés étant des couples ou des familles ayant acquis des biens à Toulouse.

Les dates clés pour « une action commune d’envergure » seront prochainement communiquées par le syndicat.

Mohamed Sadat

Deux professeurs soupçonnés d’harcèlement sexuel suspendus à Toulouse

Deux professeurs d’arts plastiques de l’université Jean Jaurès à Toulouse ont été suspendus par l’établissement pour harcèlement sexuel et moral à l’encontre d’au moins treize étudiants.
Les enseignants sont accusés de harcèlement sexuel par au moins treize étudiants. / Crédit : Nathan Dumlao – Unsplash

Suite aux témoignages de treize étudiants relatant des faits de harcèlements sexuel et moral, deux professeurs d’arts plastiques de l’université Toulouse Jean-Jaurès ont été suspendus. La présidente de l’université Emmanuelle Garnier a décidé de saisir la commission disciplinaire début mai, après avoir pris connaissance de ce dossier. « Une instruction en interne est en cours » sur cette affaire, a indiqué à l’AFP la présidente de l’université, qui s’est refusée à donner plus de détails, invoquant « son devoir de réserve« .

Pendant un an, l’Union des Etudiant.e.s de Toulouse a « recueilli 13 témoignages d’étudiantes, mais aussi d’un étudiant, et a constitué un dossier de 47 pages« , confiait à l’AFP Cynthia, membre du syndicat étudiant toulousain. « Les faits y sont circonstanciés et caractérisés, et font référence à des articles de lois sur le harcèlement sexuel et moral« , a-t-elle ajouté.

Le syndicat étudiant avait révélé l’affaire via une publication sur le réseau social Facebook.

« Nous allons potentiellement continuer à recevoir des témoignages » dans ce dossier, a soutenu Cynthia, soulignant que les deux professeurs exercent depuis des années et qu’ils sont à, respectivement, un an et dix ans de la retraite.

Les étudiants concernés n’ont pas porté plainte. « Je ne pense pas que les victimes soient prêtes à aller au pénal. Il y a énormément de peur, et pour l’instant, les mesures qui sont prises par l’université donnent espoir« , a ajouté la syndicaliste.

Une affaire similaire avait déjà secoué l’université Via Domitia de Perpignan, début mars. Un de ses professeurs avait été suspendu, et une enquête interne ouverte. Huit jeunes filles l’avaient accusé de faits relevant du harcèlement sexuel. L’enquête est toujours en cours.

Yann Haefele

 

Deux jeunes jugés en appel pour avoir poignardé un étudiant à Toulouse

Deux jeunes hommes sont jugés en appel devant les Assises à partir d’aujourd’hui, accusés d’avoir poignardé un étudiant en février 2011. Agés de 25 et 27 ans, Hicham Ouakki et Driss Arab sont jugés pour la seconde fois pour « vol suivi de violences ayant entraîné la mort ». Ils avaient écopés de la perpétuité et de 20 ans de réclusion deux ans plus tôt.

Le 27 février 2011, peu avant 3 heures du matin, Jérémy Roze, 27 ans, étudiant en dernière année de pharmacie, était rentré à pied du centre-ville de Paris, après avoir passé la soirée avec des amis. Deux jeunes filles l’avaient retrouvé mort poignardé, à 200 mètres à peine de son domicile. L’autopsie avait révélé que la victime avait reçu un seul coup de couteau mortel au thorax.

Les auteurs du crime ont été retrouvés un mois après grâce à leurs puces électroniques de téléphone et des témoins.

Le procès en appel s’est ouvert avec une requête déposée par la défense demandant de nouvelles expertises psychologiques pour leurs clients, dans le but de tenir un « procès digne et équitable ». La première journée est consacrée à la personnalité des accusés, qui sont apparus très calmes dans le box, en présence de leurs familles et des proches de la victime.

Le verdict est attendu vendredi.

Alice Pattyn