Une demi-finale de Ligue des Champions 100% madrilène

Le Real-Madrid et l’Atlético Madrid se rencontrent ce mardi soir en demi-finales de la Ligue des Champions. Les deux clubs madrilènes sont habitués à se rencontrer souvent, 15 fois depuis 2014.

Il planera comme un air de déjà-vu sur la pelouse du Santiago Bernabeu ce mardi soir. Une fois n’est pas coutume, le Real-Madrid et l’Atlético Madrid se rencontreront dans le dernier carré de la Ligue des Champions. Après les finales de 2014 et 2016 remportées par le Real, l’Atlético pourra prendre sa revanche en demi-finale cette fois. Mais au-delà de la compétition européenne, les chemins des deux clubs n’ont cessé de se croiser depuis 2014 : en trois ans, ils se sont rencontrés quinze fois !

l'Atletico Madrid aura besoin d'un grand Griezmann pour éliminer le Real
L’Atletico Madrid aura besoin d’un grand Griezmann pour éliminer le Real

Difficile dans ce contexte de surprendre son adversaire, surtout dans des clubs ou les effectifs ne bougent quasiment pas. Mais pourtant Zinedine Zidane l’a promis en conférence de presse d’avant-match : « on va les surprendre ». Et le coach marseillais a encore beaucoup à prouver. Depuis qu’il a pris les rênes de l’équipe en janvier 2016, il a reçu deux fois le voisin pour une défaite et un match nul. Mais il faut remporter le match qui compte, la finale de la Ligue des Champions. En tout cas, Zizou a un fan, Diego Simeone, son adversaire du soir : « Le travail de Zidane est spectaculaire. Il a pris l’équipe en janvier (2016), avec toutes les difficultés que connaissait le Real à cette période et particulièrement au sein du groupe. », a-t-il déclaré. « Il a su gérer les émotions de chacun afin de trouver le meilleur équilibre et permettre à l’équipe de jouer au niveau qui est le sien actuellement », a-t-il ajouté.

Les merengue ont l’expérience pour eux : ce sera leur septième demi-finale d’affilé. Un record. Leur objectif est de remporter une seconde Ligue des Champions d’affilée, ce qu’aucun club n’a jamais réussi. Pour faire face, l’Atlético comptera sur sa défense de fer. Ils ont encaissé seulement cinq buts depuis le début de la Ligue des Champions, soit trois fois moins que le Real.

Ryad Maouche

La fédération européenne d’athlétisme veut remettre tous les records à zéro

C’est une mesure drastique que veut mettre en place la Fédération européenne d’athlétisme (EAA) : remettre à zéro tous les records d’Europe. En effet, nombre de ces exploits sportifs ont été réalisés durant une époque marquée par le dopage et une telle décision permettrait de lever le doute sur ces records.

La proposition a été adoptée ce week-end lors d’une réunion du conseil de l’EAA et émane d’une commission créée en janvier dernier. Tous les records réalisés avant une date qui reste à définir seraient inscrits dans une catégorie « anciens records d’Europe ». La proposition sera maintenant soumise à la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) et étudiée lors de la réunion du Conseil en août, a ajouté M. Hansen le président de l’EAA.

la vague e-sportive est partie de Corée du Sud

Ce pays de l’est-asiatique fournit aujourd’hui les meilleurs joueurs du monde. L’engouement face à l’e-sport est devenu si important que le gouvernement coréen a dû intervenir.

Au pays du Matin Calme, le Baseball est une religion. Mais depuis une vingtaine d’années, la Corée du Sud s’est découvert une nouvelle passion, le jeu-vidéo. En 1997, l’industrie coréenne subit de plein fouet la crise asiatique. Dans le même temps, presque par accident, le pays va voir naître un phénomène qui deviendra mondial : le sport électronique.

Pour faire face à la crise, les gamers coréens qui n’ont plus les moyens de s’équiper pour s’adonner à leur passion se retrouvent dans des salles qui louent leur matériel et une connexion internet. Ces « Pc-bangs » deviennent tellement fréquentés qu’il s’en crée près de 20 000 en deux ans. Malgré l’embargo du gouvernement sur les consoles japonaises, la vente de jeux-vidéo explose. Grâce en partie à un titre qui arrive à accéder au marché sud-coréen, Starcraft. Une communauté de passionnés se forme autour de ce jeu et en 2000, le gouvernement se voit presque contraint de fonder la KeSPA (Korean e-Sport Association). Un an plus tard, le développeur Blizzard vend deux millions d’exemplaires de son titre “phare”.

Quinze années se sont écoulées, et la Corée du Sud reste le pays qui fournit les meilleurs joueurs professionnels de sport électronique. En 2013, 17 des 20 meilleurs joueurs mondiaux du jeu Starcraft II étaient coréens. Les équipes sont sponsorisées par de grandes marques, et les parties sont regardées en direct par des centaines de milliers de spectateurs. Le gouvernement a même débloqué près de 200 millions d’euros pour soutenir l’industrie du e-Sport, en attendant la construction d’un stade à Séoul pour accueillir les grandes compétitions. La finale mondiale du célèbre jeu League of Legends a déjà attiré l’an dernier près de 40 000 spectateurs dans une enceinte construite pour la Coupe du monde de football en 2002. « En Corée du  Sud, ils vivent avec des claviers. Nous, avec des ballons au pied », confirme Christopher Labbé, jeune gamer professionnel.

Si les plus jeunes vouent un culte sans faille à ce type de pratiques, le gouvernement émet tout de mêmes quelques réserves, et tente de lutter contre l’addiction des plus jeunes. Depuis 2011, la loi « Shutdown » (surnommée « loi Cendrillon » par ses détracteurs) interdit les Coréens de moins de 16 ans de jouer en ligne entre minuit et 6h du matin, avec la mise en place d’un enregistrement par carte d’identité. Mais le système est facilement contournable, et les entreprises ne voient pas d’un bon œil cette limitation. En 2013, un nouveau projet de loi « anti-addiction » a dû être suspendu.

Malgré l’inquiétude des anciennes générations, le sport électronique est toujours plus populaire en Corée du Sud, et s’est développé dans le monde entier en réunissant des dizaines de millions de joueurs. Depuis 2015, il est même reconnu comme un sport de second niveau par le Comité National Olympique Coréen. Si la présence de cette discipline aux Jeux Olympiques reste pour l’instant utopique, c’est une avancée non-négligeable dans la quête de légitimité de l’e-sport.

Tristan Baudenaille-Pessotto et Damien Canivez