Le maire de Grenoble Eric Piolle et la députée LFI Elisa Martin accusés de perception illicite d’argent

Photo police

Mercredi 5 juin, une enquête pour « concussion » et « recel de délit » a été ouverte par le parquet de Grenoble contre Eric Piolle, maire Les Ecologistes. Il est soupçonné d’avoir versé à Elisa Martin, son adjointe au moment des faits, 400 euros par mois non déclarés pendant plusieurs années.

Une enquête pour « concussion » et « recel de délit » visant Eric Piolle, le maire écologiste de Grenoble, a été ouverte mercredi 5 juin suite à un article du Canard enchaîné. Le journal satirique y explique qu’à la fin de l’année 2016, le maire de Grenoble aurait passé un accord avec un collaborateur en l’augmentant de 600 euros nets par mois. Dans cette somme, 400 euros devaient être reversés à Elisa Martin, alors sa première adjointe. Ce montant devait compenser une baisse de ses revenus après avoir quitté son poste de conseillère régionale et la diminution de 25 % des indemnités des élus par la municipalité.

« C’est la justice qui le dira »

Le Canard enchaîné fait également état d’une conversation datant de quelques années où le collaborateur aurait demandé au maire Les Ecologistes si « le deal mensuel avec Elisa » s’arrête « en mars ou on poursuit jusqu’en juin ? ». Ce a quoi Eric Piolle aurait répondu : « Juin ». Au total, Elisa Martin aurait perçu 16 800 euros, toujours selon le journal satirique.

À lire aussi : Mort de Nahel : un an après les faits, sa mère appelle à une marche le 29 juin

Le maire de Grenoble et Elisa Martin, aujourd’hui députée La France insoumise, risquent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 500 000 euros d’amende. Mercredi 5 juin dans la soirée, Eric Piolle a dénoncé « une volonté de nuire de la part d’un ancien collaborateur ». À la question de savoir si les faits dévoilés par Le Canard enchaîné sont vrais, l’élu a répondu : « C’est la justice qui le dira ».

Camille Sciauvaud

Au moins vingt personnes interpellées pour le pillage de caves dans le Sud-Est

En bref

Une vingtaine de personnes ont été interpellées mardi matin dans plusieurs départements du sud-est de la France, lors d’une vaste opération de démantèlement d’un réseau de vols de vins, de voitures et d’œuvres d’art. Dès 6 heures, 250 gendarmes étaient mobilisés dans la Drôme, l’Ardèche, l’Isère, le Vaucluse, le Gard, l’Ain, les Bouches-du-Rhône, l’Hérault, la Loire et le Rhône.

Les personnes interpellées, soupçonnées d’avoir dérobé de nombreuses bouteilles et des voitures de luxe chez des vignerons, ont été placées en garde à vue. Cette opération s’inscrit dans le cadre d’une information judiciaire ouverte il y a un an pour « vols en bande organisée, recels en bande organisée et association de malfaiteurs » suite à des plaintes de viticulteurs.

 

Benjamin Pierret avec AFP