Pesticides : une commission d’enquête parlementaire créée par des députés PS

Une commission d’enquête sur « l’incapacité de la France à maîtriser les impacts des pesticides » s’apprête à être créée par les députés du Parti socialiste (PS).

Alors que l’État se retrouve devant la justice pour « carence fautive » dans la protection de la biodiversité, les députés socialistes ont annoncé vendredi qu’ils allaient créer une commission d’enquête parlementaire sur « l’incapacité de la France à maîtriser les impacts » des pesticides. Le but ? Accroître la pression déjà exercée sur l’État par plusieurs ONG.

Le groupe PS a décidé d’utiliser son « droit de tirage » – à savoir, une commission d’enquête par an – pour rechercher « les causes de l’incapacité de la France à atteindre les objectifs des plans successifs de maîtrise des impacts des produits phytosanitaires sur la santé humaine et environnementale« , selon un communiqué.

Les socialistes, qui ont ces dernières années mené plusieurs initiatives en faveur de la « santé humaine et environnementale« , voient dans cette prochaine commission d’enquête « un exercice de vérité et aussi une contribution utile au moment où le gouvernement entend renouer avec un plan ambitieux Ecophyto 2030 » pour développer les alternatives aux pesticides.

Ambre Mathieu Xerri/AFP

Après le congrès du PS, premier chantier européen pour Olivier Faure

 

Dimanche à Aubervilliers s’est tenu le congrès du Parti socialiste. Olivier Faure, gagnant de la primaire, a été officiellement investi devant les militants.

Portrait_d'Olivier_Faure

Lors d’un discours d’une heure et demie pour son investiture à la tête du PS, Olivier Faure, fraîchement nommé, a réitéré son opposition à la politique gouvernementale. Une opposition ferme, même si le positionnement du PS dans le paysage politique reste encore à établir et se révèle délicat après sa défaite historique à la dernière élection présidentielle.

Olivier Faure a donc tout un parti à reconstruire, celui-ci étant déclaré mort par ses détracteurs et certains de ses anciens membres, comme Manuel Valls. Le PS est à réinventer, de sa base électorale à son siège.

Un premier défi avec les européennes 2019

La première échéance électorale va arriver très vite avec les élections européennes de 2019. Et c’est là le premier défi du nouveau secrétaire général du parti, et il est de taille, car le PS va devoir rassembler ses troupes, lancer sa campagne et constituer ses listes de candidats aux sièges d’euro-députés. Olivier Faure s’est d’ailleurs défini comme un « euro-socialiste », tout comme le commissaire européen Pierre Moscovici qui a profité du congrès de dimanche pour manifester son envie d’être de la partie.

Combien de socialistes accéderont à des responsabilités, c’est tout l’enjeu de la survie du parti qui sombre, mais ne coule pas encore. Depuis la fuite de ses membres après l’élection présidentielle de 2017, le parti peine à exister et ce n’est un secret pour personne. Les élections européennes seront donc l’opportunité pour le PS de se réinsérer dans le jeu politique, ou pas.

Caroline Quevrain

 

Emmanuel Macron tend la main à Manuel Valls

Manuel Valls au sein d’une future majorité En Marche! ? Telle est la suggestion d’Emmanuel Macron, formulée ce mardi matin sur BFM-TV-RMC. Celui-ci propose que l’ancien Premier ministre, qui a déclaré voter pour lui dès le premier tour, prenne l’étiquette En Marche! pour les législatives.

Quelques heures plus tôt, au micro d’Europe 1, Manuel Valls se prononçait justement pour un Parti socialiste (PS) au sein d’une « majorité présidentielle forte et cohérente  », autour d’Emmanuel Macron. Il a affirmé son désir de voir le PS clarifier sa « position » et de ne pas mener une «campagne autonome ».

Cependant, le candidat à Évry (Essonne) précise qu’il « n’abandonne aucune étiquette ».

« On n’efface pas une vie politique en quelques heures, en quelques jours (…) J’ai été désigné par le PS et personne ne peut m’enlever cette étiquette », insiste l’ancien Premier ministre.

 

 

Stéphane Le Foll prévoit une « fin du Parti Socialiste tel qu’il a vécu »

Dans un entretien au Parisien ce mardi matin, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll regrette la position prise par le Parti Socialiste (PS) au cours de la campagne présidentielle et confirme son soutien à Emmanuel Macron.

Le ministre de l’Agriculture prévoit « la fin du PS tel qu’il a vécu ». Il annonce une recomposition du parti au début du quinquennat : « Il faudra y réfléchir après les législatives. Il faut essayer d’imposer le retour à une ligne qui est le socialisme démocratique. »

Comme la plupart des ténors du PS, le ministre de l’Agriculture confirme qu’il votera Emmanuel Macron au second tour. Le porte-parole se dit en accord avec plusieurs propositions du candidat d’En Marche!. Il assure également qu’il souhaite la défaite du FN. « Il faut rester rassemblés et responsables », conclue-t-il.

Louise Boutard