Le tribunal judiciaire de Paris a rendu sa décision concernant l’avenir du site pirate Z-Library, ordonnant le blocage en France d’environ 100 adresses internet menant au site de téléchargement illégal de livres.
Le site abritait des milliers de livres accessibles gratuitement…et illégalement. Et c’en est à présent fini pour Z-Library en France. Jeudi, le tribunal judiciaire de Paris a ordonné jeudi le blocage en France de près de 100 noms de domaine menant au site de piratage de livres électroniques.
La décision couronne de succès la procédure intentée, au nom de la protection du droit d’auteur, par le Syndicat national de l’édition (SNE), qui regroupe plus de 730 maisons d’édition.
Les maisons d’édition mobilisées
« La lutte contre le piratage de livres constitue plus que jamais une priorité pour les éditeurs et le SNE dans sa mission de défense des intérêts de toute une profession », a indiqué cette organisation professionnelle dans un communiqué.
Douze groupes d’édition portaient ce dossier, dont Actes Sud, Albin Michel, Editis, Hachette Livre, Humensis ou encore Madrigall.
«Le manque à gagner pour les auteurs est significatif»: l’édition française part en guerre contre Z-Library, la plus grande plateforme de livres piratés
La justice se prononce aujourd’hui sur le blocage de 98 noms de domaines liés à Z Library.https://t.co/oaGn3kEutj
— Chloé Woitier ☕ (@W_Chloe) September 12, 2024
Z-Library, créé par des Russes en 2009, est devenu au fil des ans une immense bibliothèque gratuite, qui permet de télécharger illégalement des millions de livres protégés par le droit d’auteur, dans une multitude de langues.
Site internet sans publicité, il vit uniquement de la générosité de ses utilisateurs et mécènes, auprès desquels il lance des campagnes de dons, à la manière de l’encyclopédie Wikipédia.
La décision rendue jeudi contraint les fournisseurs d’accès à internet à « mettre en œuvre et/ou faire mettre en œuvre toutes mesures propres à empêcher l’accès au site Z-Library, à partir du territoire français », et ce « sans délai ».
Sarah-Yasmine Ziani avec AFP