La vedette lettone des Dallas Mavericks, le basketteur Kristaps Porzingis, a été impliqué dans une bagarre avec des supporters de son ancienne équipe, survenue dans son village natal de Liepaja. Selon la presse lettone, le pivot, considéré comme un des meilleurs joueurs européens évoluant en NBA, se serait fait agresser par des supporters des New York Knicks, où il jouait jusqu’en janvier, insatisfaits de son départ de la franchise new-yorkaise.
Kristaps Porzingis confie dans un enregistrement : “Ils s’en sont pris à mon groupe d’amis et ont commencé à nous frapper et à menacer les gens autour de moi, mais je suis parvenu à attraper un des agresseurs et à l’expulser » du lieu où s’est déroulée l’altercation.
La police a affirmé qu’une enquête officielle avait été ouverte et que deux suspects recevaient des soins hospitaliers. Par ailleurs, le joueur est accusé de viol par une de ses anciennes voisines à New York, selon des informations parues fin mars dans la presse américaine.
Après Ferguson, New York. Pour la deuxième fois en moins de deux semaines, un jury populaire a décidé de ne pas poursuivre un policier blanc impliqué dans la mort d’un homme noir. De nombreux manifestants se sont réunis à New York pour exprimer leur indignation.
Depuis deux soirs, la colère gronde dans les rues de New York. La décision du grand jury de Staten Island de ne pas inculper Daniel Pantaleo, le policier impliqué dans la mort d’Eric Garner, un père de famille noir, a remué le couteau dans la plaie. Le 24 novembre, un autre grand jury prenait une décision similaire à Ferguson, dans le Missouri. En ne retenant aucune charge contre le policier qui avait abattu Michael Brown, un adolescent noir, de violentes manifestations avaient éclaté à Ferguson et dans tout le pays.
Eric Garner était soupçonné de vendre illégalement des cigarettes sur le terminal de Staten Island, à New York. Lors de son interpellation, l’homme, qui n’était pas armé, a été plaqué au sol. Daniel Pantaleo a placé son bras autour de son cou pour le maintenir. Eric Garner s’est plaint plusieurs fois de ne plus pouvoir respirer avant de perdre connaissance. Il est décédé quelques instants après son transport à l’hôpital. La scène de son arrestation a été filmée par des amateurs.
« Ferguson est partout »
Jeudi soir, les manifestants étaient plusieurs milliers à s’être rassemblés. Ils ont notamment pris d’assaut le pont de Brooklyn. Dans le cortège, on pouvait lire sur les pancartes « Le racisme tue », « Ferguson est partout » ou encore « La vie des noirs compte ».
Si les manifestations ont été beaucoup plus pacifiques que celles de Ferguson, les forces de l’ordre ont toutefois procédé, selon le New York Times, à plusieurs dizaines d’arrestations. Le maire de la ville, Bill de Blasio, a appelé au calme : « la frustration est compréhensible, a-t-il déclaré. Des siècles de racisme nous précèdent, mais en travaillant ensemble, nous pouvons nous détourner de cette histoire ». Sur Twitter, le maire new yorkais a reconnu son émotion suite à la décision du grand jury.
This is a deeply emotional day – for the Garner Family, and all New Yorkers. http://t.co/C6lY1kk3Eb
Jeudi soir, en parallèle des manifestations, un autre homme noir a été abattu par un policier à Phoenix, en Arizona. Lui non plus n’était pas armé. Une énième bavure qui vient s’ajouter à une longue liste de violences policières. Un article des Décodeurs du journal Le Monde explique que la police américaine, poussée par une puissante industrie de la défense, est de plus en plus militarisée.
En réaction à ces bavures policières, la démocrate Hilary Clinton a demandé une réforme du système pénal et des méthodes policières, déplorant que les Noirs aient « plus de chances d’être interpellés et fouillés par la police, inculpés et condamnés à des peines plus longues » que les Blancs. Suite au scandale de Ferguson, le président Barack Obama a quant à lui proposé d’équiper les policiers de caméras embarquées. Le ministre noir de la Justice, Eric Holder, a promis en début de semaine de « nouvelles règles rigoureuses –et des garde-fous solides– pour aider à mettre fin au délit de faciès, une bonne fois pour toutes ».