Poitiers : un père condamné à 15 ans de réclusion pour avoir tué son bébé

Le couperet est tombé. La cour d’assises de Poitiers condamne à quinze ans de réclusion ce père divorcé pour avoir violemment tué son fils âgé de trois mois.

Le 10 avril 2020, l’homme alors âgé de 37 ans, gardait seul le nourrisson dans son appartement de Poitiers. L’enfant, entre la vie et la mort lorsque sa mère l’a récupéré, a succombé à ses multiples blessures deux jours plus tard au Centre hospitalier (CHRU) de Tours. Le père, cuisinier de formation, a été interpellé peu après. Alcoolisé à ce moment-là, il a nié les accusations.

La mère de l’enfant l’avait confié à son père et a « retrouvé un pantin désarticulé dans un tel état qu’elle a eu peur de le regarder », a résumé son avocate pendant l’audience. Durant les deux jours de débats, la défense a maintenu que le nourrisson avait chuté accidentellement dans les bras du père. Les deux expertises médico-légales ont finalement écarté cette hypothèse.

« Depuis la mort de mon fils, j’ai l’impression que la vie ne sert plus à rien », a lâché l’accusé devant la cour. Les jurés l’ont condamné à une peine de 15 ans de réclusion criminelle, au-delà des 14 ans requis par l’avocate générale.

Léo Guérin / AFP

Funérailles : ces questions pas si stupides que tout le monde se pose

La France a peur. Peur de mourir tout seul, peur de mourir loin de son lit, peur de mourir mais en fait non…  Mais du coup, si ça nous arrive, il se passe quoi exactement ? Voici les réponses à ces questions que vous vous êtes forcément posé un jour ou l’autre. 

Comment ça se passe si je décède à l’étranger ?

Si les proches le désirent, ou si personne ne se manifeste après le décès, les obsèques sont organisées sur place. Le corps, sur demande de la famille, peut également être rapatrié. Il faut pour cela se rapprocher de l’ambassade française qui délivre une autorisation de transport.

Et si je meurs sans rien ni personne ?

Chaque citoyen français a le droit à des obsèques dignes : les services sociaux de chaque ville de France doivent organiser les obsèques des personnes isolées ou sans ressources nécessaires sur simple demande. Ils sont alors placés dans le carré des indigents. 

Etre enterré sans être vraiment mort, c’est possible ?

Les légendes urbaines racontées au coin du feu ont la peau dure, et l’idée de se réveiller six pieds sous terre enfermé dans un cercueil reste une angoisse répandue. Des histoires d’horreurs qui prennent leur source dans des récits, bien réels, d’exhumation de cercueils avec des traces d’ongles sous le couvercle. Pour autant, les progrès de la médecine rendent aujourd’hui ce scénario très improbable. Plus besoin donc de faire installer sur sa tombe une clochette actionnable depuis l’intérieur du cercueil en cas de réveil miraculeux. 

Et si personne ne s’occupe de ma tombe?

Si une tombe n’est pas entretenue, l’administration du cimetière doit contacter les propriétaires qui risquent des sanctions financières. Au bout de trois ans, la municipalité peut reprendre la concession. Elle procède alors à une réduction de corps. Les restes sont placés dans un ossuaire.

Axelle Bouschon & Samuel Kahn

Mort accidentelle d’une policière à Saint-Denis : son collègue présenté à un juge

L'auteur du coup de feu est présenté à un juge ce mercredi, à Bobigny. Crédit CC

L’auteur du coup de feu est présenté à un juge ce mercredi, à Bobigny. Crédit CC

Le 20 mars dernier, une policière de 25 ans avait été touchée par un tir accidentel à la tête au sein du commissariat de Saint-Denis. La jeune femme avait succombé à ses blessures après trois semaines de coma. L’auteur du coup de feu, un gardien de la paix de 33 ans, est présenté à un juge ce mercredi à Bobigny en vue d’une mise en examen. D’après Le Parisien, le parquet n’a pas demandé son placement en détention provisoire, mais un contrôle judiciaire assorti d’une interdiction d’exercer la profession de policier.

Victor-Isaac Anne

 

Décès de Goolaerts et Diop : la mort subite des sportifs est « un vrai sujet d’inquiétude » pour les cardiologues

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Le coureur belge Michael Goolaerts, 23 ans, est décédé dimanche des suites d’un arrêt cardiaque. Samedi, Samba Diop, footballeur au Havre (L2), a été retrouvé sans vie à son domicile. Début mars, Thomas Rodriguez, milieu de terrain du centre de formation de Tours (L2), avait trouvé la mort en raison d’une malformation cardiaque. La question de la mort subite des sportifs est « un vrai sujet d’inquiétude », pour le cardiologue du sport Dominique Choquet.

Dimanche soir, à Lille, le coureur belge Michael Goolaerts, âgé de 23 ans, est décédé des suites d’un arrêt cardiaque. Il avait été retrouvé dans l’après-midi inanimé sur le deuxième des vingt-neuf secteurs pavés de la « reine des classiques », à laquelle il participait pour la première fois. Une autopsie du coureur sera pratiquée en France dans les prochains jours, a indiqué lundi le parquet de Cambrai qui a ouvert une enquête afin d’élucider « les circonstances » de ce décès. Samedi 7 avril, c’est le jeune espoir Samba Diop, footballeur du club de L2 du Havre, qui était retrouvé inanimé au domicile de ses parets, dans des circonstances encore inconnues. Début mars, Thomas Rodriguez, un milieu de terrain du centre de formation de Tours (L2) également âgé de 18 ans, avait trouvé la mort, en raison d’une malformation cardiaque. Les décès de ces jeunes sportifs de haut niveau surprennent et inquiètent. Le cardiologue du sport Dominique Choquet a accepté de répondre à nos questions.

Celsa Lab : Quelles peuvent-être les causes des morts subites des sportifs ?

Dominique Choquet : Il y a deux types de cas : les plus de 35 ans, et les moins de 35 ans. Dans le premier cas, on a quasiment toujours à faire à des infarctus. Dans le second, ce sont généralement des maladies du coeur pas faciles à déceler. La plus courante, c’est la cardiomyopathie hypertrophique. C’est une maladie du muscle cardiaque vraiment pas évidente à diagnostiquer, notamment parce qu’elle se confond souvent avec le coeur d’athlète. Quand quelqu’un fait régulièrement du sport, et notamment à haut niveau, il est parfaitement normal que son coeur « grossisse, qu’il y ait une augmentation de sa masse musculaire. L’évolution est similaire, on peut donc mélanger les deux. Toute la difficulté réside dans le fait de pouvoir distinguer la pathologie de la physiologie. Les morts subites peuvent aussi être provoquées par l’utilisation de substances, particulièrement le dopage. Ce n’est pas du tout exhaustif mais ce sont les deux causes principales.

Quels moyens existent-ils pour prévenir ces décès ?

D.C. Les sportifs, notamment de haut niveau, bénéficient d’un suivi très soutenu. Les footballeurs par exemple doivent faire minimum une fois par an une échographie cardiaque pour vérifier leur état de santé. Personnellement je trouve que c’est un peu trop, mais bon. Dans le football, on fait très attention. Globalement, pour prévenir les accidents, il vaut mieux respecter les dix règles d’or publiées par le club des cardiologues du sport.

Est-ce que le rythme demandé aux sportifs est à remettre en cause ?

D.C. Non, pas spécialement. On peut faire du sport de haut niveau. N’oublions pas que quelqu’un qui fait une mort subite, c’est quelqu’un de malade à la base. Le sport peut être une gâchette, un élément déclencheur, mais il n’est pas toxique. Un marathonien ou un cycliste par exemple peuvent déclencher une insuffisance respiratoire s’ils ne sont pas bien nourris, ou bien hydratés. Après, c’est une réalité que le sport est bon pour la santé mais surtout pratiqué à intensité légère à modérée, et de façon régulière. A plus haute intensité, le bénéfice diminue. Quoiqu’il en soit, cette question de la mort subite des sportifs est très importante pour les médecins du sport. Tous les ans, les cardiologues du sport se réunissent en congrès, et les meilleurs spécialistes de la question échangent autour de cette question, vrai sujet d’inquiétude.

Imen Mellaz