Le maire de Châteauroux-les-Alpes, Jean-Marie Barral, a été condamné par le tribunal de Gap ce vendredi 7 juin à un an de prison avec sursis pour braconnage. Son fils, également impliqué dans les activités de chasse, a lui aussi été condamné à 6 mois de sursis. En cause, la découverte au domicile de l’édile de 386 pièces de gibier congelées, dont une espèce protégée : le bouquetin.
En novembre dernier, le maire et son fils avaient été placés sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une enquête visant des faits de braconnage. Depuis 2020, les deux hommes faisaient l’objet d’une surveillance accrue de la part de l’Office français de la biodiversité (OFB).
Mercredi 5 juin, une enquête pour « concussion » et « recel de délit » a été ouverte par le parquet de Grenoble contre Eric Piolle, maire Les Ecologistes. Il est soupçonné d’avoir versé à Elisa Martin, son adjointe au moment des faits, 400 euros par mois non déclarés pendant plusieurs années.
Une enquête pour « concussion » et « recel de délit » visant Eric Piolle, le maire écologiste de Grenoble, a été ouverte mercredi 5 juin suite à un article du Canard enchaîné. Le journal satirique y explique qu’à la fin de l’année 2016, le maire de Grenoble aurait passé un accord avec un collaborateur en l’augmentant de 600 euros nets par mois. Dans cette somme, 400 euros devaient être reversés à Elisa Martin, alors sa première adjointe. Ce montant devait compenser une baisse de ses revenus après avoir quitté son poste de conseillère régionale et la diminution de 25 % des indemnités des élus par la municipalité.
« C’est la justice qui le dira »
Le Canard enchaîné fait également état d’une conversation datant de quelques années où le collaborateur aurait demandé au maire Les Ecologistes si « le deal mensuel avec Elisa » s’arrête « en mars ou on poursuit jusqu’en juin ? ». Ce a quoi Eric Piolle aurait répondu : « Juin ». Au total, Elisa Martin aurait perçu 16 800 euros, toujours selon le journal satirique.
Le maire de Grenoble et Elisa Martin, aujourd’hui députée La France insoumise, risquent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 500 000 euros d’amende. Mercredi 5 juin dans la soirée, Eric Piolle a dénoncé « une volonté de nuire de la part d’un ancien collaborateur ». À la question de savoir si les faits dévoilés par Le Canard enchaîné sont vrais, l’élu a répondu : « C’est la justice qui le dira ».
Face à la volonté de réécrire l’histoire, le fait que la justice ait ouvert un espace me semble très sain pour tout le monde.
En effet, mon ancien plus proche collaborateur, dont je me suis séparé en 2022, cherche depuis maintenant près de deux ans à me nuire méthodiquement.… pic.twitter.com/e3a2KwBO5P
Accusé de viol par une militante socialiste, un maire du Puy-de-Dôme a été définitivement exclu du Parti socialiste. Le PS a indiqué qu’il s’agissait de la première décision en ce sens de la commission, installée au congrès de Villeurbanne en septembre 2021.
C’est une première. La commission de lutte contre le harcèlement et les discriminations du PS a définitivement exclu du parti un maire du Puy-de-Dôme accusé de viol sur mineur, a-t-on appris vendredi de sources concordantes et confirmant une information de Mediapart.
En 2020, une jeune militante socialiste de Montluçon (Allier), Chloé Darochas, avait déposé une plainte, classée sans suite depuis. Elle affirme avoir été contrainte à une relation sexuelle en 2017 avec un autre militant, Anthony Palermo, alors qu’elle était âgée de 16 ans, lui-même ayant 21 ans au moment des faits.
Depuis, élu maire de Saint-Eloy-les-Mines (Puy-de-Dôme), commune de 3.500 habitants, en 2020, Anthony Palermo »ne conteste pas avoir eu une relation sexuelle » avec la jeune femme mais « estime que celle-ci était consentie« , souligne la commission dans sa décision rendue mi-avril et consultée par l’AFP. La commission souligne toutefois que « l’expertise psychiatrique diligentée dans le cadre de l’enquête pénale a permis d’établir que la parole de la victime ne pouvait pas être remise en cause dans son fondement« .
Le maire accusé ne démissionnera pas de son mandat
De son côté, Anthony Palermo a indiqué à l’AFP avoir lui-même démissionné du parti le 2 janvier: « J’ai pris cette décision car le PS m’avait informé qu’il devait m’entendre alors que la plainte avait été classée sans suite et je ne souhaitais pas mettre en porte-à-faux mes camarades du Puy-de-Dôme« , a-t-il justifié. L’édile ne compte toutefois pas démissionner de ses fonctions de maire, et assure n’avoir « plus rien à faire avec ce parti qui ne respecte pas une décision de justice », répétant que ses relations avec la jeune femme étaient consenties.
Chloé Darochas de son côté a dit à l’AFP être « soulagée de cette exclusion qui est la bienvenue car il était compliqué pour moi d’être dans les rangs de mon bourreau et mieux vaut tard que jamais ».
Depuis des millénaires, la parole des femmes est méprisée et les victimes subissent la double peine. Le milieu politique, essentiellement masculin, a trop longtemps fermé les yeux. Pour les socialistes, j’ai pris l’engagement de ne plus jamais les fermer. https://t.co/KPGsSNa8hH
Dans un communiqué publié mardi matin sur son compte Facebook, François Rebsamen annonce être atteint d’un cancer et devoir quitter ses fonctions d’élu le temps de sa convalescence. Âgé de 66 ans, l’ancien ministre du Travail (2014-2015) était jusqu’à présent maire PS de Dijon et président de la métropole bourguignonne.
« Durant cette période, je ne pourrai pas assumer pleinement les présences officielles liées à mes fonctions de maire et de président de la métropole. C’est pourquoi j’ai décidé de confier la mission d’assurer ces intérims pendant mes absences, à Nathalie Koenders pour la ville et à Pierre Pribetich pour la métropole. »
Plus loin, il témoigne de toute sa confiance en ses remplaçants, respectivement sa première adjointe et le premier vice-président de la métropole, et affirme qu’il sera à leurs côtés pour suivre les dossiers en cours. Maire de Dijon depuis 2001 et fidèle de François Hollande, il annonce qu’il ne s’exprimera plus sur sa maladie et demande à chacun de « respecter son silence », lui qui, dit-il, a « toujours refusé d’exposer vie privée ».