Le député insoumis Eric Coquerel demande une loi de finances rectificative pour 2024

Le président de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale a demandé sur France Inter une loi de finances rectificative pour 2024, avant le budget pour 2025, pour compenser « l’annulation de 16,5 milliards » d’euros de crédits qui ont été gelés.

Le projet de loi de budget pour 2025 n’est pas le seul à faire l’objet de discussions. Eric Coquerel, député La France insoumise (LFI) et président de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale a demandé une loi de finances rectificatives pour 2024, sur France Inter ce jeudi.

L’élu insoumis a notamment évoqué le ministre démissionnaire de l’Economie Bruno Le Maire qui « conseille qu’aux 10 milliards qui ont été annulés au début de l’année » soit ajoutée « l’annulation de 16,5 milliards qui ont été gelés ».

« Ça ferait 26,5 milliards d’économies sur le budget » pour l’année en cours, a précisé le député, évoquant « 20% d’annulation » de crédits pour le budget des Sports ou « 14% » pour celui de l’Ecologie. Ce sont « des sommes conséquentes », a-t-il souligné, dénonçant « une cure d’austérité ».

Bercy prend acte

Lundi, lors de son audition devant la Commission des finances de l’Assemblée, Bruno Le Maire avait ainsi reconnu la nécessité d’une loi de finances rectificative, plaidant même pour qu’elle inclue des « recettes complémentaires ». Mais le ministre démissionnaire qui fait ses adieux à Bercy ce jeudi a confié que ces « choix politiques » ne lui appartenaient plus.

Eric Coquerel a également dit avoir demandé que les « lettres-plafonds » – qui fixent les crédits par ministère pour 2025 -, soient communiquées à la Commission, alors que le calendrier du budget pour 2025 est de plus en plus serré. « On a déjà six semaines de retard par rapport à ce que prévoit la loi sur la transmission des informations budgétaires au Parlement », a de nouveau avertit le député de La France insoumise.

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Les Insoumis demandent que soit décrété « l’état d’urgence climatique »

Chaîne humaine à Paris avant l’ouverture de la COP21. / Crédit : Jeanne Menjoulet

A douze jours des élections européennes, des députés Insoumis ont déposé une proposition à l’Assemblée nationale dans laquelle ils demandent que soit décrété « l’état d’urgence climatique et écologique » .

Selon le groupe LFI, « la France manque actuellement la quasi-totalité de ses objectifs en matière de biodiversité et de lutte contre le réchauffement climatique ». Sont pointés du doigt les accords de libre-échange « climaticides » et le refus de mettre fin aux subventions aux énergies fossiles.

Les députés demandent « l’instauration de la règle verte », qui « impose de ne pas prélever sur la nature plus de ressources renouvelables que ce qu’elle peut reconstituer en un an, ni produire plus de déchets que ce qu’elle peut supporter ».

Cette proposition intervient une semaine après que le parlement irlandais a déclaré « l’urgence climatique » et une quinzaine de jours après un vote au parlement britannique. Une large mobilisation du mouvement pour le climat Extinction Rebellion avait poussé le parti des travaillistes à demander un vote des députés.

Eva Mbengue