En pleine période d’achats de Noël, Seydou Banaga s’était noyé après avoir tenté de récupérer un paquet tombé dans la Seine – Flickr
La Poste comparaît aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Nanterre pour « prêt de main d’œuvre illicite » après le décès en 2012 d’un coursier malien.
En pleine période d’achats de Noël, Seydou Banaga s’était noyé après avoir tenté de récupérer un paquet tombé dans la Seine lors d’une livraison de près de 150 colis. L’employé, engagé par DNC-Transports un sous-traitant de Coliposte n’avait pas signé de contrat de travail et était régulièrement appelé par La Poste pour effectuer des remplacements.
Les parties civiles dénonce une « sous-traitance dissimulée » et pointe du doigt un système où La Poste considère ses salariés comme des employés sans contrat de travail en faisant appel à ses sous-traitants. L’entreprise, le patron de l’entreprise sous-traitante et l’ancien directeur du centre Coliposte d’Issy sont jugés pour « prêt illicite de main-d’oeuvre » et « marchandage ». Les faits sont passibles de deux ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende pour La Poste.
Edouard Lebigre