Un soldat de l’armée tunisienne est décédé dans la nuit de mardi à mercredi dans la région montagneuse de Kasserine suite à des heurts avec des rebelles islamistes, a annoncé le ministère de la Défense.
Mardi soir, des heurts avaient éclatés entre des groupes armés qui tentaient de se procurer de la nourriture dans des maisons isolées situées près du mont Mghilla et une patrouille militaire, a précisé le colonel Belhassen Oueslatin, porte-parole du ministère.
Blessé par balles lors des affrontements, un jeune caporal est mort de ses blessures. Il est la seule victime de ces affrontements, tandis qu’aucune personne n’a été arrêtée. Ce n’est pas la première fois que la Tunisie est en proie à de telles opérations de la part de groupes de mouvance djihadiste. Depuis la révolution de 2011, plusieurs civils tunisiens, soldats, policiers mais aussi des touristes étrangers ont été tués.
Une guerre qui dure depuis 2012
La région de Kasserine, où l’attaque a eu lieu, fait partie d’une zone stratégique située à l’intérieur marginalisé du pays où de nombreux groupes djihadistes sont retranchés dans les reliefs montagneux. Face à ces groupes souvent destructurés, l’armée tunisienne mène un combat sans relâche depuis 2012.
En vigueur depuis 2015 suite à une série d’attentats meurtriers, l’état d’urgence a été prolongé le 6 mars jusqu’à la mi-octobre par les autorités tunisiennes.
Clara Losi avec AFP