Le Global Citizen Live: Un concert mondial de 24H

Après une édition de 2020 diffusée uniquement sur les ondes, la prochaine édition du concert organisé par l’ONG Global Citizen a lieu ce samedi.

Un festival de musique mondial de 24h, contre le changement climatique et « pour l’équité en matière de vaccins et la famineC’est l’évènement annoncé par l’ONG Global Citizen, coutumière des grands rendez-vous, comme son « Vax Live » au printemps à Los Angeles, en faveur de la vaccination contre le Covid-19.

Stevie Wonder à Los Angeles, Elton John à Paris ou Billie Eilish à New York : Ce samedi, les plus grandes stars de la chanson pop du XXIe siècle se produiront en direct et avec du public. Le programme est arrangé pour combler tous les fuseaux horaires de la journée. A Paris, où 20.000 spectateurs sont attendus sur le Champ-de-Mars, Ed Sheeran, les Black Eyed Peas ou encore Christine and the Queens seront sur scène. Le Greek Theatre de Los Angeles accueillera également Adam Lambert, Demi Lovato ou encore ONE REPUBLIC. Les prestations seront retransmises sur Apple Music, Apple TV App, YouTube, Twitter, ainsi que TF1 et TMC en France.

L’ONG Global Citizen, crée par Hugh Evans, un Australien «prodige dans le monde de la philanthropie» selon le New York Times, se décrit comme un «mouvement de citoyens engagés.» Cette série de concerts doit cette fois permettre, selon ses organisateurs, d’appeler «les gouvernements, les grandes entreprises et les philanthropes à travailler ensemble pour défendre la planète et vaincre la pauvreté, en se concentrant sur les menaces les plus urgentes.»

Charlotte de Frémont

Sur l’île d’Hokkaido au Japon, le reconfinement après le déconfinement

Au Japon, le déconfinement de l’île d’Hokkaido a conduit à un nouvel état d’urgence sanitaire liée à l’épidémie du Covid-19, étendu à l’ensemble de l’archipel. Une leçon pour le reste du monde qui commence à envisager un assouplissement des mesures pour lutter contre le coronavirus.

Les habitants d’Hokkaido sont de nouveau encouragés à rester chez eux. Crédits : Flickr

L’exemple de l’île japonaise d’Hokkaido montre bien qu’un déconfinement trop rapide peut être contre-productif. L’île avait été la première touchée par la pandémie de Covid-19 mais le premier confinement avait été levé le 19 mars. Avec seulement un à deux nouveaux cas détectés chaque jour, les écoles avaient pu rouvrir début avril. Les mesures de confinement semblaient porter leurs fruit.

Mais depuis le 12 avril, la population  été de nouveau confinée car les cas de Covid-19 sont en recrudescence. Les écoles sont fermées et les grands rassemblements interdits. L’archipel japonais tout entier a pris la même voie. Le Premier ministre, Shinzo Abe, a déclaré l’état d’urgence à Tokyo et dans six autres départements le 7 avril. Le dispositif a été entendu à tout le pays le 16 avril et au moins jusqu’au 6 mai. Le Japon et ses 126 millions d’habitants sont jusqu’ici relativement épargnés par la pandémie en comparaison aux Européens. En trois mois, seuls 5 000 cas de coronavirus y ont été détectés. Mais ce nombre a plus que doublé en neuf jours, dépassant les 13 000 cas à la fin avril. A la date du 28 avril, près de 400 personnes sont décédées à cause du coronavirus au Japon.

Un gouvernement japonais désavoué

La réactivité tardive du gouvernement s’explique par un conflit entre les exigences économiques et sanitaires. Exemple marquant : Yasutoshi Nishimura, le ministre de la revitalisation économique, est aussi chargé de la coordination de la lutte contre la propagation du virus. Ce conflit entre les partisans du maintien de l’activité économique et les exigences sanitaires a pour effet de dégrader la confiance des Japonais envers leur gouvernement : plus de 70 % des Japonais sont mécontents de la gestion de la pandémie.

Contrairement à la Corée du Sud toute proche, le Japon n’a pas mis en place de campagne de dépistage massive. Or, pour les scientifiques, mesurer la propagation du Covid-19 est indispensable à la réussite du déconfinement. En l’absence de vaccin ou de traitements efficaces, seul ce dépistage pourrait empêcher la reprise de l’épidémie. Les nouveaux malades seraient rapidement identifiés et isolés.

Thibault Clément

NBA vs Chine, un match sous tensions

Des rencontres avec les basketteurs annulées à Shanghai , des matchs d’exhibition qui ne seront pas diffusés à la télévision, le gouvernement chinois poursuit ses représailles contre la NBA, après un tweet de soutien à Hong-Kong du directeur général des Houston Rockets, vendredi 4 octobre.

 

Un match de pré-saison doit voir s’affronter, ce jeudi, les Lakers et les Nets. Crédit : GREG BAKER / AFP

Les Chinois pourraient finalement ne pas voir jouer LeBron James et son équipe. Les deux matchs d’exhibition du « NBA Care », prévus à Shanghai dès jeudi entre les Los Angeles Lakers et les Brooklyn Nets, ne seront pas diffusés par les chaînes de télévision chinoises et leur tenue reste incertaine. A l’origine de ces annulations, un tweet de soutien à Hong-Kong qui a fait polémique et déclenché la colère du gouvernement chinois. « Battez-vous pour la liberté. Soutenez Hong Kong « , publiait Daryl Morey, directeur général de l’équipe NBA des Houston Rockets. Le message a été supprimé depuis, mais il continue de faire des remous.

 

Un tweet à rebondissement

Le tweet ne passe pas inaperçu en Chine, où les Rockets bénéficient d’une forte popularité depuis que le pivot Yao Ming y a joué entre 2002 et 2011. La chaîne publique CCTV annonce immédiatement qu’elle ne diffusera plus les matchs des Texans et des sponsors menacent d’arrêter de soutenir le club. Sous les pressions, les excuses commencent à pleuvoir. Le joueur vedette de l’équipe, James Harden, se désolidarise de ces propos en conférence de presse : « Nous nous excusons. Nous aimons la Chine. Nous aimons jouer là-bas. » La ligue présente ses excuses, allant jusqu’à se dire « profondément déçue par les remarques inappropriées », dans un communiqué sur le réseau social chinois Weibo. Daryl  Morey, lui-même, revient sur ses propos dans deux tweets. « Je n’avais pas l’intention d’offenser les fans des Rockets ni mes amis en Chine avec mon tweet », écrit-il.

 

 

Ces excuses ne suffisent pas à apaiser la situation. Mardi dernier, la NBA Chine a annoncé l’annulation d’une rencontre de fans avec des joueurs des Nets, qui doivent jouer un match de gala jeudi. Dans la foulée, la CCTV déclare qu’elle ne diffusera pas les matchs d’exhibition des clubs américains. Elle explique sa prise de position dans un communiqué de presse : « Nous estimons que tout propos qui remet en cause la souveraineté nationale et la stabilité sociale n’entre pas dans le champ de la liberté d’expression », et indique l’ouverture d’une « enquête sur toutes nos coopérations et tous nos échanges avec la NBA ».

 

La ligue américaine change alors de position. Fini les excuses, son dirigeant, Adam Silver prend parti pour la liberté d’expression de ses joueurs et de ses salariés. Il refuse de s’excuser et ajoute : « Nous ne nous attendions pas à cette crise, c’est dommage, mais si c’est là l’effet de notre respect de nos propres valeurs, nous considérons qu’il demeure crucial que nous respections ces valeurs. »  Il se rendra en Chine pour assister aux matchs d’exhibition et devrait en profiter pour s’entretenir avec les responsables chinois.

 

En attendant, ce mercredi, on enlevait les affichages promotionnels pour les matchs de pré-saison, dans les rues de Shanghai. Si ils n’ont, pour l’instant, pas été annulés, leur tenue reste encore incertaine. Et à Pékin, certains habitants ne cachent pas leur déception. « Je ne pense pas pouvoir continuer à regarder les matchs de la NBA, explique à l’AFP Fu Hao. En tant que Chinois, nous devons soutenir notre pays ».

 

A Shanghai, les affiches promouvant les matchs d’exhibition sont retirées des rues.
Crédit : HECTOR RETAMAL / AFP

 

Un feuilleton à enjeux multiples

Si les multiples rebondissements de l’affaire attirent les regards, c’est en grande partie à cause des enjeux économiques importants liés aux ambitions de la ligue de basket américaine en Chine. « La NBA essaye de se développer en Chine depuis 15 ans, explique le journaliste spécialisé Loïc Ralet. Il y ont des contrats très importants. Outre les contrats de diffusion, il y a les ventes de maillot et de produits dérivés. Les marques qui travaillent avec la NBA , comme Nike, profitent aussi de cette mise en avant. »  Il y a donc un intérêt financier réel pour la NBA à rester en bons termes avec le gouvernement chinois. Toutefois, l’impact des sanctions prises par la Chine à l’heure actuelle reste à tempérer. « On parle juste de matchs de pré-saison, rappelle le journaliste. Les répercussions ne sont pas encore très fortes, ce n’est pas comme si la Chine avait complètement banni la NBA du pays. » Pour Pierre Haessig, de Parlons NBA, il faut tout de même s’attendre à des conséquences : « La Chine est le plus gros consommateur de basket après les USA et il y aura un boycott. Cela commence déjà avec les matchs des Rockets qui ne seront pas diffusés. « 

Sportifs, économiques, politiques, les enjeux sont multiples dans cette affaire. Pour Bastien Fontanieu, fondateur du site spécialisé #Trashtalk, il est encore difficile de se prononcer sur les suites concrètes de la polémique. « Pour la NBA, il s’agit de savoir quelle image ils ont envie d’avoir dans cette situation. Courber l’échine ou faire bloc ? », analyse-t-il. Il pense que la situation s’apaisera mais que cela risque de prendre du temps : « Retirer les affiches, suspendre la diffusion, pour la Chine, c’est une façon de faire pression, développe-t-il. Je pense que la NBA est en train de calmer le jeu, pour que tout se passe bien. C’est pour cela qu’ils envoient des joueurs vedettes, comme James Harden, pour dire qu’ils aiment la Chine etc. La NBA voit la Chine comme un gros gâteau à croquer. » Un gâteau très appétissant quand on considère le fait que, l’an dernier, plus de 500 millions de chinois auraient regardé un match de NBA. Autant de clients potentiels donc, pour Tencent, qui diffuse la NBA en Chine, mais aussi pour les différentes marques qui sponsorisent la ligue. « Sur l’année, on estime entre 1,1 et 2 milliards le manque à gagner que représenterait la perte totale du marché chinois pour la NBA », conclut le spécialiste.

Mais le tweet à l’origine de cette affaire qui secoue le monde du basket depuis une semaine n’est pas un cas isolé. Les messages de soutien aux manifestants hong-kongais se multiplient sur les réseaux sociaux et dans des nombreux événements. Ce mardi, un jeune joueur d’e-sport a été banni d’une compétition à Taiwan, pour avoir affirmé en mandarin son soutien aux protestataires. Activision-Blizzard, la société de jeu vidéo américaine organisatrice, a pris la décision de l’exclure de la compétition et de le bannir de toute participation à un tournoi officiel pour une durée d’un an. Deux situations similaires qui ont ainsi suscité deux réactions très différentes de la part de leur direction. Si la NBA réaffirme le droit à la liberté d’expression, le géant du jeu vidéo a, lui, préféré, conserver les bonnes grâces du marché chinois.

 

Blandine Pied

L’Irlande se prépare à un Brexit sans accord

Paschal Donohoe, ministre des Finances irlandais
© Aron Urb

Un plan d’1,2 milliard d’euros. C’est ce que prévoit le ministre des Finances irlandais, Paschal Donohoe. Devant le Parlement irlandais, il a souligné, ce mardi, la difficulté à laquelle sera confronté son pays, si le Royaume-Uni sortait de l’Union européenne sans accord. « Nous ferons face aux défis d’un Brexit sans accord en position de force », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Nous sommes prêts ».

Ce plan d’1,2 milliard d’euros devrait atténuer l’impact d’un « no deal » ; 600 millions d’euros seront notamment injectés dans certains secteurs clé comme l’agriculture et le tourisme. « C‘est un budget sans précédent (…) mais ce sont des heures sans précédent », a complété le ministre.

Un Brexit sans accord, qui rétablirait des frontières physiques entre l’Irlande – membre de l’UE – et l’Irlande du nord – province britannique – pourrait priver 55 000 Irlandais de travail et faire plonger le Produit intérieur brut (PIB) du pays de 6%, selon des données gouvernementales. Politiquement, le retour des frontières menacerait aussi la paix avec l’Irlande du nord, après des décennies de conflits.

Ce matin, la chancelière allemande avait également déclaré, lors d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre britannique, Boris Johnson, qu’un nouvel accord de Brexit entre Londres et Bruxelles était « extrêmement improbable«  en ajoutant que le Royaume-Uni ne pouvait quitter l’Union européenne sans laisser l’Irlande du Nord dans une union douanière avec les Européens.

Boris Johnson de son côté, a promis un Brexit « coûte que coûte » le 31 octobre, avec ou sans accord, et les négociations avec Bruxelles sont dans l’impasse à trois semaines de l’échéance.

Celsalab avec AFP