Liverpool – Manchester City : « They have Jesus, we have (S)Alah ! »

Dix ans qu’ils l’attendaient. Mardi soir, les Reds de Liverpool se sont qualifiés pour le dernier carré de la Ligue des Champions en battant Manchester City sur son terrain (2-1). Réalistes mais loin d’avoir dominé le match, les hommes de Jurgen Klopp se sont bien défendus et ont su gardé la tête froide. La perspective d’une demi-finale a rempli de joie des supporters du Lush bar à Paris qui rêvent d’un nouveau titre.

30232332_10212161636900748_1337184608_o

« They have Jesus, we have (S)Alah », crie, euphorique, Ian, suppporter des Reds depuis 40 ans. Ce commercial de 56 ans, natif de Liverpool, en déplacement professionnel à Paris pendant quelques jours, n’aurait raté ce match pour rien au monde. « J’ai un amour inconditionnel pour Liverpool, un vrai amour », confie-t-il après avoir adressé un rageur mais non moins amusé « Bye-bye Manchester » aux supporters des Citizens présents dans le bar. « J’y crois au titre, bien sûr que j’y crois. On l’a gagné cinq fois, on l’aura la sixième. Et n’oubliez pas, you’ll never walk alone », adresse-t-il en forme d’au revoir, reprenant l’hymne de l’équipe.

Une histoire d’amour

Au Lush Bar, véritable tanière des Reds dans le 17eme arrondissement de Paris, l’ambiance de fin de match est épique. Supporters en sueurs, buées sur les vitres, température avoisinant les 30 degrés, on croirait que ces passionnés sortent eux-mêmes du terrain. Tendus pendant 90 minutes, la libération du coup de sifflet final laisse place à des visages extatiques. « J’ai besoin de me poser dix minutes là, c’était trop intense », souffle un supporter en passant. Autour, les gens se tombent dans les bras, s’embrassent, se payent des verres.

« Ah Liverpool, c’est une histoire d’amour », dit Amandine, les joues aussi rouges que son maillot. Travailleuse sociale spécialisée dans la prévention de la délinquance, cette jeune femme de 30 ans est présente à tous les grands rendez-vous. « Ce week-end, on était même pas 25 pour le derby contre Everton. Une honte, un derby, ça ne se manque pas », peste-t-elle. C’est plus calmement qu’elle évoque son rapport aux Reds : « Ma passion pour les Reds a commencé lors de la finale de 2005, contre le Milan AC. On était menés 3-0, on revient à 3-3. C’était beaucoup trop beau », s’exclame t-elle, entre deux gorgées de bière. « En réalité, ça ne s’explique pas. Liverpool est entré dans mon cœur, et c’est comme ça », ajoute-t-elle, pensive. Même son de cloche chez Yenni, un Algérien de 26 ans qui a passé deux ans avec la branche roumaine des supporters de Liverpool : « C’est cliché ce que je vais dire mais sincèrement, c’est pas toi qui choisit Liverpool, c’est Liverpool qui te choisit. Moi je l’ai vécu comme ça, je ne sais pas comment Liverpool est entré dans ma vie mais ça ne m’a jamais quitté », avoue l’étudiant.

Une ville, une histoire

A mesure que le bar se vide et que les esprits se calment, nombreux sont les supporters qui restent pour évoquer l’histoire du club, et son esprit populaire. « Ce club est ouvert à tous, tend la main à tout le monde, mais il y a vraiment un côté prolétaire qui est resté », explique Amandine. « La rivalité avec City par exemple, s’explique aussi par les réformes de Thatcher, qui ont pénalisé la ville, où vivent beaucoup d’ouvriers », analyse la jeune femme.

Pour Vincent, 32 ans, « Liverpool est une ville qui aspire le foot, qui est rythmée par ça. Quand il y a des matchs, la ville s’éteint. Et le club est à son image ». Et de conclure : « Le foot appartient au peuple, il faut tout faire pour le garder au peuple ». Une chose est sûre, ils seront présents pour crier haut et fort l’amour de leur club lors des demi-finales les 24 et 25 avril 2018, dont leur adversaire sera connu à l’issue des matchs de ce mercredi soir.

Imen Mellaz et Sébastien Rouet

CARTE – L’Europe à l’heure des grandes enceintes sportives

À trois mois de la Coupe du Monde qui se déroulera en Russie du 14 juin au 15 juillet 2018, la plupart des stades en construction sont enfin terminés, à l’exception de la Mordovia Arena (Mordovie) qui devrait être inaugurée dans quelques jours. L’occasion de dresser un bilan des différents stades de football construits en Europe au cours des deux dernières années.

Le Wanda Metropolitano (Madrid)
Le Wanda Metropolitano (Madrid) Crédits : CC

Si le stade de l’Atletico Madrid (Wanda Metropolitano) est sans aucun doute le plus beau bijou architectural construit depuis 2016, la plupart des nouvelles enceintes sportives européennes ne sont pas en reste, en témoigne l’innovation proposée à la U Arena de Nanterre, plus grande enceinte fermée d’Europe. Depuis deux ans, la plupart des nouveaux stades ont été construits en France et en Russie, Euro 2016 et Coupe du Monde 2018 obligent. Toutefois, plusieurs clubs de Série A italienne (Milan, Fiorentina, Roma) ont présenté des projets intéressants sur la base du Juventus Stadium, inauguré en 2013. En Angleterre, les Spurs de Tottenham découvriront leur nouvelle enceinte londonienne l’été prochain, alors que de nombreux projets de rénovation ont également été annoncés un peu partout en Europe en prévision de l’Euro 2020 de football.

Emilien Diaz avec Sébastien Rouet

Football-L1 : Yoann Gourcuff à Guingamp ?

Selon nos confrères de Ouest-France, le milieu de terrain rennais Yoann Gourcuff pourrait rejoindre Guingamp à la fin de son contrat en juin. A bientôt 32 ans, le natif de Bretagne pourrait faire le choix d’y rester. « Rien n’est acté et les discussions ne sont pas entamées avec le président (de l’En Avant) Bertrand Desplat, mais l’idée ferait son chemin des deux côtés, d’après des sources croisées », écrit le quotidien régional.

Imen Mellaz