Man City, Playoffs NBA, Djokovic … : le récap’ sportif du week-end

Dernière ligne droite des championnats européens de football, playoffs en NBA, début du Giro, Grand Prix d’Espagne, sprint final du Top 14, Masters 1000 de Madrid et Mondiaux de relais : le week-end de sport a encore été chargé. La rédaction du Celsa fait le point sur les résultats sportifs majeurs des deux derniers jours.
Après avoir remporté dimanche le Masters 1000 de Madrid, le Serbe Novak Djokovic fait figure de favori à moins de deux semaines de Roland Garros. Source : Wikipédia

 

  • Manchester City garde son titre de champion d’Angleterre

En course avec Liverpool en Premier League, le tenant du titre jouait sa conservation dimanche après-midi lors de la dernière journée sur le terrain de Brighton. D’abord menés au score, les Citizens de Pep Guardiola se sont finalement imposés 4 buts à 1 pour remporter d’affilé un deuxième titre de champions d’Angleterre, une première depuis le triplé des rivaux Manchester United entre 2006 et 2009. Les Reds de Jürgen Klopp terminent donc deuxième, à un point du leader en ayant également gagné face à Wolverhampton avec un doublé de Sadio Mané qui finit ainsi meilleur buteur du championnat avec 22 réalisations, à égalité avec son coéquipier Mohamed Salah et l’attaquant d’Arsenal Pierre-Aymeric Aubameyang.

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  • Lyon remporte le derby des Olympiques

En ligue 1, l’affiche du week-end opposait l’Olympique Lyonnais face à l’Olympique de Marseille au stade de l’Orange Vélodrome. Ce sont les joueurs de Pep Genesio qui sont sortis vainqueurs de cette confrontation avec un score fleuve de 3 buts à 0 grâce notamment à un doublé de Maxwell Cornet. Au classement, l’OL valide un peu plus sa place sur le podium, derrière Lille et le PSG, et donc son ticket pour l’Europe la saison prochaine. L’OM, à la sixième place s’en éloigne de son côté, à seulement deux journées de la fin du championnat.

 

 

  • Le suspens reste entier en Allemagne

Franck Ribéry devra attendre la dernière journée de Bundesliga pour éventuellement devenir le joueur le plus titré de l’histoire du championnat allemand. En concédant le nul face à Leipzig, le Bayern Munich maintient les chances du dauphin, le Borussia Dortmund qui a arraché la victoire dans les arrêts de jeu contre Düsseldorf. En cas de défaite des Bavarois et de victoire des jaunes et noirs lors de la prochaine journée, Dortmund sera donc sacré champion d’Allemagne, sept ans après le dernier titre du club.

 

  • La course à l’Europe continue en Italie

Si Naples et la Juventus sont d’ores et déjà assurées de jouer la Ligue des Champions l’année prochaine, pas moins de six clubs italiens sont toujours à la bataille pour les places restantes y compris l’Atalanta Bergame qui complète le podium avec 65 points. Avec sa victoire 2 buts à 0 contre Turin ce week-end, l’AS Rome pointe à la sixième position, à deux points seulement de la quatrième, dernière place qualificative pour la Ligue des Champions et actuellement occupée par l’Inter Milan qui affronte ce soir le Chievo Vérone. Le club romain est à égalité avec l’AC Milan qui est reparti de Florence avec les trois points après une courte victoire (1-0) contre la Fiorentina. Torino et la Lazio Rome, respectivement septième et huitième, peuvent toujours prétendre à une éventuelle place en Europa League.

 

  • Le Real de Zizou attend avec impatience le mercato, le Barça aussi

La fin de saison compliquée des Merengues se poursuit. Les Madrilènes ont été défaits par la Real Sociedad avec une défaite 3 buts à 1. Alors que plusieurs départs semblent déjà actés après cette saison blanche, le club va devoir s’en remettre à un mercato estival dynamique pour regonfler son effectif. Une enveloppe d’un demi-milliard d’euros aurait été mise à disposition de Zinédine Zidane et des grands noms du football européen circulent déjà, tels qu’Eden Hazard ou Paul Pogba. Du côté de la Catalogne, le FC Barcelone s’est imposé facilement face à Getafe (2-0) pour le dernier match de la saison au Camp Nou. Une bien maigre consolation après la débâcle de mardi dernier en demi-finale de Ligue des Champions et la remontada de Liverpool. Cette élimination devrait sensiblement activer le mercato d’été du club catalan.

 

  • Les deux finales de conférences des playoffs sont connues en NBA

Après les qualifications faciles des Bucks de Milwaukee face aux Celtics de Boston à l’est et des Golden State Warriors contre les Rockets de Houston à l’ouest, les deux dernières équipes se sont hissées cette nuit en finale de Conférence : il s’agit des Raptors de Toronto et des Blazers de Portland. Les premiers sont venus à bout des Sixers de Philadelphie grâce au premier buzzer-beater d’un septième match dans l’histoire des playoffs. Ce panier de la gagne a été inscrit par le joueur clé de la franchise, Kawhi Leonard, transféré l’été dernier en provenance des Spurs de San Antonio. Les seconds sont parvenus à remonter un retard de 17 points contre les Nuggets de Denver pour arracher la dernière place en finale de conférence ouest.

 

  • Novak Djokovic se rassure sur terre battue, à deux semaines de Roland Garros

À Madrid, Novak Djokovic a balayé tous les doutes. Sans lâcher le moindre set, il s’est imposé face à Stéfanos Tsitsipas (6,3 ; 6,4), vainqueur contre Rafael Nadal en demi-final. Le joueur serbe remporte ainsi le 74ème titre de sa carrière et le 33ème en Master 1000, égalisant le record de Rafael Nadal.

  • Les Saracens sur le toit de l’Europe

La finale de Champions Cup opposait irlandais et britanniques. Tandis que le Leinster menait 10-0 à la mi-temps, c’est bien le Saracens qui remporte cette finale 10-20, d’une intensité rare. Ces derniers restent invaincus en Europe cette saison et remportent leur troisième titre européen en quatre ans.

  • Clermont-Ferrand remporte la finale 100% française de Challenge Cup

Vendredi soir la finale de la petite coupe d’Europe opposait Clermont-Ferrand à La Rochelle. Cette finale franco-française a été facilement remporté par les Clermontois (36-16), qui ont soulevé leur troisième trophée européen au St James Park de Newcastle.

 

  • Pascal Ackermann remporte la deuxième étape du Giro d’Italie

Vainqueur de la deuxième étape du Giro d’Italie, l’Allemand Pascal Ackermann s’est facilement imposé au sprint final face à des adversaires de renom comme Elia Viviani, le champion d’Italie, l’Australien Caleb Ewan (3e) et le Colombien Fernando Gaviria (4e). Le Slovène Primoz Roglic conserve toujours le maillot rose de leader.

  • Victoire de Lewis Hamilton au Grand Prix d’Espagne

Lewis Hamilton a remporté ce dimanche le 76e Grand Prix de sa carrière, en s’imposant en Espagne. Auteur d’une course maîtrisée après un excellent départ, Lewis Hamilton a pris la tête dès le premier virage pour ne plus lâcher sa position jusqu’à la ligne d’arrivée. Avec cette victoire, le Britannique reprend la tête du championnat. 

 

  • Victoire française au relais 4×200 féminin aux Mondiaux d’athlétisme

L’équipe de France féminine de relais 4x200m, composée de Carolle Zahi, Estelle Raffai, Cynthia Leduc et Maroussia Paré s’est imposée en finale des Mondiaux de relais à Yokohama (Japon). Victorieuses en 1’32 »16, record de France amélioré d’un centième, les Françaises ont devancé les équipes de Jamaïque (3e) et de Chine (2e).

 

 

Timothée Talbi 

Football : une victoire en Ligue des Champions changerait la perception du club de Tottenham, selon son entraîneur

Mauricio Pochettino, l’entraîneur de Tottenham, a déclaré ce dimanche qu’une victoire en finale de Ligue des Champions contre Liverpool pourrait changer la perception du club sur le long terme. « Si nous parvenons à gagner, nous écrirons l’Histoire et changerons la perception de ce club fantastique« , a expliqué le coach argentin suite au match nul contre Everton (2-2) qui a confirmé le maintien du club en C1 la saison prochaine.

Après une saison réussie dans le championnat anglais et la perspective d’un sacre en Ligue des Champions, l’avenir du technicien sur le banc de Tottenham, à la tête de la formation en 2014, semble néanmoins incertain. D’après la presse britannique, l’argentin aurait déclaré ne « pas être prêt » à rester entraîneur de l’équipe si le club n’établissait pas un projet pour conserver sa place dans les hautes sphères du football européen.

Valentin Berg avec AFP

Football : Brighton se sépare de son entraîneur

L’aventure de Chris Hughton à Brighton s’achève ce lundi / Crédits : Flickr

Chris Hughton, l’entraîneur du club de football de Brighton, a été démis de ses fonctions. « Sans aucun doute, cela a été l’une des décisions les plus difficiles que j’ai eu à prendre en tant que président de Brighton & Hove Albion, » a reconnu ce lundi Tony Bloom dans un communiqué.
En poste depuis 2014, Chris Hughton a connu une fin de saison difficile en Championnat d’Angleterre malgré son maintien en Premier League. Aucun remplaçant n’a encore été annoncé.

Lise Boulesteix avec AFP

AS Monaco : un club aux avantages fiscaux et aux handicaps princiers ?

Avec 9 000 spectateurs de moyenne, le stade Louis II sonne souvent creux.
Avec 9 000 spectateurs de moyenne, le stade Louis II sonne souvent creux.

L’amour aura duré quatre ans. Nommé entraîneur de l’AS Monaco en juin 2014, Leonardo Jardim est sur le point d’être débarqué de son poste contre un joli chèque. Il laissera derrière lui l’image d’un homme proche de ses joueurs et à même de les faire progresser. Celle d’un tacticien bâtisseur d’une équipe en perpétuelle reconstruction, dans un contexte monégasque ô combien particulier.

« Les avantages fiscaux de Monaco sont plus dégueulasses que le recrutement du PSG ». A l’image de son défunt père Louis, Laurent Nicollin, le président du MHSC, ne mâche pas ses mots quant aux particularités du régime fiscal appliqué à l’AS Monaco. Car contrairement à ses concurrents en Ligue 1, il n’est pas soumis aux réglementations fiscales françaises. La raison ? Son siège social se situe dans la principauté, c’est donc le droit monégasque qui s’applique aux salariés du club.

Une particularité qui « permet » aux joueurs étrangers d’être exonérés d’impôts sur le revenu. Non négligeable lorsque l’on sait que, selon L’Equipe, neuf des dix plus gros salaires du club étaient accordés à des joueurs étrangers la saison dernière. A salaire brut égal, un joueur sera donc plus enclin à signer à Monaco que dans un autre club. Christian Vieri, Jan Koller, Oliver Bierhoff ou Eidur Gudjohnsen : nombreux furent les anciennes gloires trentenaires venus s’offrir une dernière pige dorée dans le club princier.

Le Rocher, morne plaine

Avec 37 000 habitants, Monaco ne peut pas s’appuyer sur un bassin de population semblable à la plupart des autres clubs de Ligue 1. Une démographie alliée à une sur-représentation de catégories socio-professionnelles traditionnellement moins attachées au football dont pâtit ou profite le club monégasque selon les périodes.

Journaliste à Nice Matin et suiveur régulier du club, Vincent Menichini va dans ce sens auprès de Celsalab : « c’est toujours très calme à Monaco et ça peut être un avantage pour travailler sereinement. Même dans une période de crise comme actuellement, c’est certain que l’on ne verra pas 500 supporters à la Turbie (le centre d’entraînement de l’AS Monaco, NDLR) pour manifester leur mécontentement ». Une situation qui a sans doute permis de faire passer plus facilement la pilule des ventes massives de l’ère Jardim.

Mais au-delà de l’environnement favorable au travail dans la sérénité, le calme plat monégasque a aussi son revers de la médaille. Ces 10 dernières saisons (huit en L1, deux en L2), l’AS Monaco a affiché six fois l’affluence la plus faible de son championnat. Une affluence de 9 000 spectateurs de moyenne qui peut être un frein pour les performances des joueurs. « La dernière fois contre Rennes, un match important pour se relancer, c’est sûr qu’il ne régnait pas une atmosphère propice au dépassement de soi », confesse Vincent Menichini.

Joueur de l’AS Monaco à plus de 300 reprises entre 1980 et 1989, Manuel Amoros confirme à Celsalab : « Par rapport à Marseille où la motivation est naturelle du fait de la ferveur, c’est certain qu’à Monaco on devait trouver nous-mêmes les ressources nécessaires pour gagner. Ceux qui venaient du Nord de la France ou de Bretagne où il règne des ambiances plus chaleureuses, ont pu avoir du mal à s’adapter à ce climat plus paisible ».

Un déficit de ferveur qui se retrouve dans les diffusions télévisés du club. Champion de France 2017 et dauphin du PSG en 2018, l’AS Monaco n’a été cette saison programmé qu’une seule fois en clôture d’une journée de Ligue 1 par le diffuseur Canal +. A titre de comparaison, les clubs de même envergure tels que l’OM, le PSG ou Lyon l’ont respectivement été à six, trois, et deux reprises.

Rybolovlev et les poupées russes

Si les deux particularités précédemment évoquées sont invariables, la dernière est plus conjoncturelle. Arrivé en 2011 à la tête d’un club monégasque alors en Ligue 2, Dmitri Rybolovlev a profondément changé le fonctionnement de l’AS Monaco. Depuis 7 ans, investissements massifs et ventes records rythment les intersaisons monégasques. De l’équipe type championne de France il y a 17 mois, ils ne sont plus que cinq à toujours évoluer sous les couleurs monégasques. Un business plan lucratif, mais qui cloisonnent à l’instabilité constante.

« C’est sûr que ça pose un souci d’identité de perdre autant de joueurs tous les ans » ajoute Vincent Menichini.  » De son côté, Manuel Amoros y voit essentiellement des difficultés pour le coach : « le fait de voir partir beaucoup de joueurs fait qu’il ne peut pas s’inscrire dans un programme à long terme. Des joueurs partent, et vous ne pouvez pas savoir si ceux qui arrivent seront aussi forts ». Un son de cloche largement partagé sur les réseaux sociaux lorsque les rumeurs persistantes de son départ commençaient à se faire entendre.

Pour beaucoup symbole d’un football désenchanté, Monaco est-il le chantre des clubs désincarnés ? Pas totalement pour Vincent Menichini : « il y a toujours quelques joueurs formés au club, et certains qui ont le blason du club tatoué sur le corps. Oui la question d’identité du club peut se poser pour les supporters, mais il y a un peu plus d’un an ils étaient tous très fiers de leur club et des joueurs qui composent l’équipe ». Un sentiment plutôt partagé par Manuel Amoros, pour qui ces conditions font désormais partie intégrante du métier de footballeur de haut-niveau : « il s’agit d’une politique de club claire dont l’entraîneur et les joueurs sont parfaitement au courant. Quand on est joueur de football il faut apprendre à se faire aux changements récurrents d’entraîneurs et de joueurs. Il ne faut pas de poser ces questions là ». Sur le cas Jardim, l’exception monégasque est toute relative : en 2017, Claudio Ranieri était lui aussi limogé par Leicester, huit mois seulement après son titre historique de champion d’Angleterre.

 

Théo Meunier