Le FMI salue les réformes engagées par les pays du Golfe

Jihad Azour

Les réformes lancées dans les pays du Golfe face à la baisse des prix pétroliers vont “dans la bonne direction”, d’après le directeur régional du FMI, Jihad Azour. « Si elles continuent sur cette voie durant les trois ou cinq prochaines années, le niveau du déficit sera inférieur à 2% », a-t-il expliqué à l’AFP.

Depuis la mi-2014, les revenus pétroliers des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui regroupe l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar, ont fortement baissé. Il leur a donc fallu revoir leur modèle économique et baisser leurs dépenses publiques.

Parmi les réformes mises en place par les pays du CCG se trouvent la baisse des subventions aux produits pétroliers, la fin de la gratuité de certains services publics ainsi que l’instauration d’une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en 2018.

Pour M. Azour, l’imposition d’une telle taxe est un « pas important » qui aidera à diversifier les revenus hors pétrole et à renforcer les institutions fiscales. Le rapport régional du FMI montre d’ailleurs que le taux de croissance du secteur non-pétrolier dans les monarchies du Golfe devrait passer d’environ 2% en 2016 à 3% cette année.

 

Gautier VIROL

Le FMI menace de couper son aide financière à l’Ukraine

Le Fonds monétaire international menace Kiev de couper l’aide financière promise face à la lenteur de la lutte anti-corruption.

Le FMI menace l'Ukraine de supprimer son aide financière si Kiev n'intensifie pas sa lutte contre la corruption. Crédit : AFP / FABRICE COFFRINI
Le FMI menace l’Ukraine de supprimer son aide financière si Kiev n’intensifie pas sa lutte contre la corruption. Crédit : AFP / FABRICE COFFRINI

Face aux problèmes de corruption qui touchent l’Ukraine, le FMI a décidé de frapper fort. L’Institution a menacé, ce mercredi 10 février, de couper l’aide financière promise à Kiev. « Sans de nouveaux efforts significatifs pour améliorer les réformes en matière de gouvernance et combattre la corruption, il est difficile de voir comment le programme soutenu par le FMI peut continuer », a déclaré Christine Lagarde, directrice générale du FMI, dans un communiqué.

Christine Lagarde avait déjà manifesté son inquiétude la semaine dernière, après la démission du ministre ukrainien de l’Économie Aivaras Abromavicius à la surprise générale. L’homme, figure de la lutte anti-corruption, a dénoncé « des entraves aux réformes » et « des tentatives d’imposer des personnalités ‘douteuses’ dans son équipe », selon l’AFP. « Il est essentiel que les autorités ukrainiennes agissent maintenant pour remettre le pays sur la voie des réformes », avait ajouté la directrice générale du FMI.

Si l’Ukraine n’agit pas, le FMI menace de geler les futurs prêts prévus par le plan d’aide de 17,5 milliards de dollars sur quatre ans, accordés en 2015. Aujourd’hui, 6,7 milliards de dollars ont été déboursés. Ce plan d’aide représente le cœur du programme d’assistance internationale. Un tel désengagement risquerait de déstabiliser le pays, qui doit déjà faire face à une grave récession économique, ainsi qu’à un conflit avec les séparatistes pro-russes à l’Est.

Constance Maria