Saisons Hanabi : le festival de films japonais est de retour en France

Quelques mois après la dernière édition du festival de films japonais, l’association Hanabi Community annonce le retour des Saisons Hanabi dès le 31 mai 2023 jusqu’au 7 juin pour une nouvelle édition. À cette occasion, sept longs métrages japonais seront diffusés dans plus de deux cents cinémas français.

Les Saisons Hanabi, le plus grand festival de films japonais est revenu en France. 7 films japonais seront projetés dans plus de 200 cinémas français. Crédits : Michael Gaida / Pixabay

Êtes-vous passionné par la culture nippone ? Si oui, alors embarquez pour le Japon grâce à un film japonais par jour avec Les Saisons Hanabi, le plus grand festival de films japonais au monde. Durant cette nouvelle édition, sept longs-métrages japonais seront diffusés dans plus de 200 cinémas en France. « Le concept est simple : un film différent chaque jour de la semaine, agrémenté d’animations thématiques », annoncent les organisateurs.

Les cinémas de France sont libres de choisir leurs dates pendant la saison dédiée pour programmer les projections des films du festival. Des cinémas tels que le Mk2 Bibliothèque, le Pathé Convention, Max Linder Panorama ou l’UGC des Halles, accueillent le festival à Paris pendant cette nouvelle édition.

Rencontre emblématique

Pour la première fois, le festival organisera une rencontre avec le réalisateur japonais Kôji Fukada qui présentera au public son dernier film « Love Life », sélectionné au festival de cinéma Mostra de Venise, et l’un de ses premiers films, « La Comédie humaine », le mercredi 7 juin au cinéma Max Linder Panorama.

D’après les organisateurs du festival, le titre du film est inspiré de la chanson de la chanteuse de jazz et de pop japonaise Akiko Yano et de ses paroles emblématiques : « Quelle que soit la distance qui nous sépare, rien ne peut m’empêcher de t’aimer.« 

Le réalisateur a découvert ce morceau à l’âge de 20 ans et il a été bouleversé par l’oeuvre de la chanteuse. « Akiko Yano n’est pas quelqu’un qui cherche le succès, c’est une musicienne d’une très grande exigence », raconte Kôji Fukada au magazine Troiscouleurs. Il espère que le film sera l’occasion, pour le public français, de découvrir la créativité de la chanteuse. Le film Love Life invite les spectateurs à repenser l’amour, mais aussi l’intimité, la proximité, et la distance.

Tradition de l’Hanabi

L’association Hanabi est portée par des « passionnés » de la culture japonaise depuis 2018. Elle partage au plus grand nombre la culture nippone et ses spécificités. Le nom du festival fait ainsi référence à la tradition du Hanabi, littéralement des « fleurs de feu ». Il s’agit d’un spectacle de feux d’artifice qui se déroule en période estivale au Japon. Au mois de juillet et d’août, au moins 7000 hanabi éclairent le ciel, du nord au sud du pays. Les fusées les plus puissantes peuvent faire plus de deux kilomètres d’envergure.

Anna Vasylenko

 

A Compiègne, le festival Plurielles célèbre les femmes et l’inclusion

Le festival de films Plurielles se tiendra du 11 au 19 juin 2021, au cinéma le Majestic à Compiègne. Malgré les contraintes sanitaires, ses organisateurs ont tout mis en oeuvre pour maintenir cette quatrième édition, qui se déroulera en présence de grands noms du cinéma français, comme Emmanuelle Béart ou encore Aïssa Maïga.

Affiche officielle de l’édition 2021 du festival Plurielles. © Illustration: Aude T.L / AudeIllustration

« C’est un travail acharné, surtout là, à dix jours de l’événement. C’est le travail d’une année, il faut aller chercher les meilleurs films, trouver comment arranger la programmation… » Quentin Delcourt, réalisateur et co-créateur du Festival Plurielles, est sur le qui-vive. Pour la quatrième fois, le cinéma le Majestic, à Compiègne (Oise), accueille cet évènement unique dans la région. Son objectif : mettre en lumière les femmes et prôner des valeurs d’inclusion à travers le cinéma.

Ce projet est le fruit de la rencontre entre Quentin Delcourt et Laurence Meunier, PDG du cinéma compiégnois. « On s’est rencontrés en 2017 au festival de Cannes », se remémore le réalisateur. Dans son métier, ce dernier met un point d’honneur à valoriser les femmes – il est notamment à l’origine du documentaire Pygmalionnes, dans lequel il interroge onze femmes sur leur expérience au sein de l’industrie du cinéma.

Le Majestic, que Laurence Meunier dirige depuis 2002, organise régulièrement des débats en présence d’associations pour la défense des femmes. L’idée de créer un festival plaçant les actrices sur le devant de la scène est ainsi venue naturellement. Un an après leur rencontre, l’évènement est né. Et ce dernier ne cesse de prendre de l’ampleur au fil des années.

Une édition adaptée aux consignes sanitaires 

La pandémie de Covid-19 n’avait pas non plus empêché l’édition 2020 de se tenir. Les organisateurs ont su s’adapter aux contraintes sanitaires et sont prêts à recevoir de nouveau le public. « La première difficulté, ce sont les jauges réduites, on ne peut pas dépasser 65% d’occupation. Il va falloir gérer les flux, et on ne peut pas avoir de grand cocktail d’ouverture et de clôture, souligne Quentin Delcourt. C’est un peu frustrant, mais en même temps ça aurait été pire de devoir annuler. »

Au programme de cette année, une sélection de films éclectique et internationale.  Rouge de Farid Bentoumi, True Mothers de Naomi Kawase, ou encore Sœur, avec Isabelle Adjani et réalisé par Yamina Benguigui, font notamment partie de la compétition officielle. Pour la première fois, documentaires et courts-métrages seront aussi en compétition.

 

Un jury d’exception et plusieurs nouveautés 

Le jury du festival Plurielles sera co-présidé par les actrices et réalisatrices Emmanuelle Béart et Aïssa Maïga. Parmi ses membres, on retrouvera Camélia Jordana, Sarah Stern et bien d’autres. De grands noms du cinéma français figurent également parmi les invités.

Autre nouveauté : la création du « jury Plurielles émergence ». « Il va récompenser le meilleur premier film français. Il sera présidé par Anne Parillaud et composé de sept membres », précise Quentin Delcourt.

L’évènement sera aussi ponctué de plusieurs rencontres littéraires : Enora Malagré sera notamment présente le 12 juin pour présenter et dédicacer son livre Un cri du ventre, dans lequel elle évoque son combat contre l’endométriose.

Les places pour le festival sont déjà disponibles et peuvent être réservées en ligne. Le tarif plein pour une séance est de 6 euros. Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site du festival Plurielles.

Rachel Cotte

Cannes 2021 : les contours d’une sélection prometteuse

Le festival de Cannes dévoile ce jeudi 3 juin sa sélection de films en lice pour sa 74e édition. La programmation s’annonce faste. 

Le Festival de Cannes dévoile ce jeudi la sélection de films de sa 74e édition. © Merch Hüsey

Avis aux cinéphiles : le festival de Cannes, qui se déroulera du 6 au 17 juillet 2021, révèle ce jeudi sa très attendue programmation. Le délégué général du plus grand rendez-vous mondial du 7e art, Thierry Frémaux, a déjà annoncé trois noms parmi les films soumis au jury présidé par le cinéaste Spike Lee.

C’est un Français, Leos Carax, qui ouvrira le bal avec Annette. Le film réunit Adam Driver (vu dans la série Girls ou encore dans le succès Netflix Marriage Story) et la Française qui perce aux Etats-Unis, Marion Cotillard. L’histoire se situe à Los Angeles. Un couple à la renommée internationale voit sa vie bouleversée par l’arrivée de son premier enfant, une fille mystérieuse au destin exceptionnel.

Dans un autre genre, le sulfureux Paul Verhoeven (Basic InstinctElle) présentera son dernier film, Benedetta, sur une nonne lesbienne au XVIIe siècle, interprétée par Virginie Effira. Wes Anderson est aussi de retour avec The French Dispatch, un film tourné à Angoulême, dans le sud-ouest de la France, et déjà prêt l’an dernier. Le réalisateur américain a réuni au casting une farandole de célébrités. Outre son acteur fétiche Bill Murray, seront à l’écran Tilda Swinton, Timothée Chalamet, Adrien Brody, et côté français, Léa Seydoux et Mathieu Amalric.

Un suspens pour les cinéphiles

Les spéculations sur les heureux élus qui pourraient rejoindre les trois réalisateurs vont bon train : l’aîné des frères Coen, Joel Coen ? Le mystique thäïlandais Apichatpong Weerasethakul ? Ou encore Jane Campion, l’unique femme à avoir décroché la Palme d’Or, en 1993 ?

Et qui pour succéder à la Palme d’Or 2019, le succès mondial Parasite du Sud-Coréen Bong Joon Ho ? Le suspens est à la hauteur de l’attente des amateurs de films, frustrés par l’annulation de l’édition 2020 du festival, covid oblige. Réponse le 17 juillet.

Lola Dhers

Festival de Cannes : ce qu’il faut savoir sur la 72e édition

Du 14 au 25 mai, la  72e édition du festival de Cannes fera vivre la Croisette et vibrer les passionnés. Une édition marquant le retour des mastodontes du cinéma mondial et la mise à l’honneur du patrimoine français.

 

Le mythique tapis rouge du festival changé plusieurs fois dans la journée fait plus de 60 mètres de long. / Crédit : Flickr.

 

  • La soirée d’ouverture retransmise dans 550 salles de cinéma en France

Pour la deuxième fois, Edouard Baer enfilera le costume de maître de cérémonie ce mardi à 19h30. L’actrice française Charlotte Gainsbourg et l’acteur espagnol Javier Bardem déclareront ensuite la quinzaine ouverte depuis l’auditorium Louis Lumière. La soirée se poursuivra avec la projection en avant-première mondiale du nouveau film de Jim Jarmusch, The Dead Don’t Die, avec Bill Murray, Tilda Swinton, Adam Driver, Chloë Sevigny, Iggy Pop, Tom Waits et Selena Gomez. Il sortira officiellement dans les salles le 15 mai.

L’intégralité de la soirée sera retransmise dans 550 salles de cinéma en France.

 

  • 21 films en compétition pour le Palme d’Or

Cette année, dans la sélection officielle, vingt-et-un films concourent pour la Palme d’Or. Parmi eux,  quatre réalisées par des femmes, une première pour Cannes. Cinq long-métrages représentent quant à eux la France : Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma,  Roubaix, une lumière d’Arnaud Desplechin, Mektoub My Love : Intermezzo d’Abdelatif Kechiche, Les Misérables de Ladj Ly, et Sybil de Justine Triet.

Les habitués de la Croisette seront aussi au rendez-vous : les frères Dardenne (Le Jeune Ahmed), Xavier Dolan (Matthias et Maxime), Quentin Tarantino (Once Upon a Time…in Hollywood), Pedro Almodovar (Douleur et gloire), Terrence Mallick (Une Vie Cachée), Ken Loach (Sorry We Missed You)…

 

  • Deux Français dans le jury

Pour la 72ème édition, le réalisateur mexicain Alejandro González Iñárritu (Birdman, The Revenant) préside le jury. Il sera entouré par les Français Enki Bilal, réalisateur et auteur de bande dessinée et Robin Campillo, réalisateur de 120 battements par minute. A leurs côtés figurent Elle Fanning, actrice américaine (Somewhere, The Neon Demon, Les Proies), Maimouna N’Diaye, actrice et réalisatrice franco-guinéenne (Kirikou et la sorcière, Le prix du courage), Kelly Reichardt, scénariste et réalisatrice américaine (Night Moves, Certaines femmes), Alice Rohrwacher, réalisatrice italienne (Les Merveilles), Yorgos Lanthimos réalisateur grec (The Lobster, La Favorite), Pawel Pawlikowski, réalisateur polonais ( Ida, Cold War).

 

  • Delon à l’honneur

La Palme d’Or d’honneur sera remise à l’acteur français Alain Delon.  Après avoir « longuement hésité« , il succédera entres autres à Jeanne Moreau, Catherine Deneuve , Jane Fonda, Jean-Paul Belmondo et Jean- Pierre Léaud.

Pour l’occasion, une affiche a été créée en son honneur, reprenant un cliché du film Plein soleil de René Clément (1960).

 

A 83 ans, Alain Delon sera primé pour la première fois de sa carrière à Cannes. Crédit : Festival de Cannes.
  • L’hommage à Varda

L’affiche officielle du festival met à l’honneur Agnès Varda, décédée le 29 mars dernier.  Figure féminine incontournable du cinéma français, sa personnalité a été logiquement choisie par le festival, avec une photographie représentant  « la passion, l’audace, l’espièglerie » d’Agnès Varda. Récompensée d’une Palme d’Or d’honneur en 2015, elle avait été sélectionnée treize fois à Cannes et avait présidé le jury de la Caméra d’or en 2013.

 

L’affiche reprend une photo prise sur le tournage du film « La Pointe Courte », présenté au Festival de Cannes le 10 mai 1955
© 1994 Agnès Varda et ses enfants – Montage et maquette : Flore Maquin

 

  • Des masterclass internationales

Quatre rencontres inédites sont prévues dans le cadre du festival :

–  18 mai à 16h avec le réalisateur danois Nicolas Winding Refn

– 19 mai à 11h avec Alain Delon

–  22 mai à 16h30 avec l’actrice chinoise Zhang Ziyi

– 24 mai à 16h avec Sylvester Stallone.

 

 

Pour suivre le festival sur les réseaux sociaux : Facebook et Twitter.

 

Pauline Weiss