Un maire des Hautes-Alpes et son fils condamnés à la prison avec sursis pour braconnage

Le maire de Châteauroux-les-Alpes, Jean-Marie Barral, a été condamné par le tribunal de Gap ce vendredi 7 juin à un an de prison avec sursis pour braconnage. Son fils, également impliqué dans les activités de chasse, a lui aussi été condamné à 6 mois de sursis. En cause, la découverte au domicile de l’édile de 386 pièces de gibier congelées, dont une espèce protégée : le bouquetin.

En novembre dernier, le maire et son fils avaient été placés sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une enquête visant des faits de braconnage. Depuis 2020, les deux hommes faisaient l’objet d’une surveillance accrue de la part de l’Office français de la biodiversité (OFB).

Camille Dubuffet

Un homme de 25 ans meurt à Châteauroux après une bagarre

À la suite d’une bagarre armée sur la voie publique, un homme de 25 ans a perdu la vie, ce vendredi 7 juin, vers 2 heures 30 du matin, à Châteauroux (Indre). L’événement intervient moins de deux jours après la mort d’un autre individu dans la même ville, lui aussi âgé de moins de 25 ans. Il s’agirait, selon le parquet, d’un possible règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants. Une enquête pour homicide a été ouverte et confiée à la police judiciaire de Châteauroux.

À ce stade, rien ne permet d’affirmer l’existence d’un lien entre ce nouveau décès et les affaires criminelles précédentes ayant eu lieu dans la région dernièrement.

Le préfet de l’Indre, Thibault Lanxade, a annoncé la mise en place d’ « opérations de contrôle renforcé […] dans les jours à venir sur l’ensemble de l’agglomération castelroussine. »

Camille Dubuffet

Comparutions immédiates : « C’est la première fois que je tenais une arme »

Avant le début des audiences, la greffière met de l’ordre dans ses dossiers / Crédit : Blandine Pied

Mardi 8 octobre, deux amis comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Paris. Il leur était reproché d’avoir grièvement blessé au couteau un homme, lors d’une altercation. Les deux prévenus affirment ne pas comprendre comment la victime s’est fait perforé le rein. Ils admettent toutefois que des coups ont été porté, pour se défendre contre une tentative de vol.

 

Ils sont deux à comparaître ce mardi, devant le tribunal correctionnel de Paris. Lui depuis le box des accusés, elle depuis le premier rang. Il est en détention provisoire depuis plus d’un mois, accusé de violences volontaires avec arme.  Elle, blessée à l’orteil, ne peut se tenir debout devant ses juges. Sous surveillance judiciaire, on lui reproche d’avoir transporté une arme, le couteau qui a servi à son ami pour blesser grièvement un homme.

C’est une fin de soirée tragique qui les amène au tribunal. Le 28 août dernier, les deux amis rentrent chez eux, accompagnés d’une autre camarade. L’horloge indique près de 6h du matin lorsque le groupe arrive à la station de métro Bastille, à Paris. Ils sont interpellés par trois hommes qui veulent passer avec eux les validateurs RATP, faute de titre de transport. L’un d’eux en profite pour tenter de dérober leur sac à main et la situation dégénère.

La jeune femme panique et sort un couteau de son sac. « Pourquoi avoir un couteau sur vous ? », l’interroge au procès le président. « Je ne me sens pas en sécurité à Paris », répond-elle. Son ami lui prend l’arme et tente de repousser ses agresseurs. L’un d’eux tombe au sol, les prévenus prennent la fuite. L’homme a reçu plusieurs coups et a le rein perforé par la lame.

Visiblement anxieux, le prévenu s’est animé pour expliquer longuement aux juges le déroulé des faits.
Crédit : Blandine Pied

« On ne savait pas qu’il était blessé, se justifie le jeune homme. Si j’avais su, j’aurais appelé une ambulance. » Il est catégorique, il n’a jamais eu l’intention de frapper : « J’ai pris le couteau pour leur dire de partir, c’est la première fois que je tenais une arme. Je lui ai demandé de reculer mais c’est lui qui a avancé. »  Il s’agite, pour mimer la distance qui le séparait alors de la victime. « J’étais mort de peur, je voulais juste partir », confesse-t-il avant d’avouer regretter son geste.

Une version des faits que confirme sa camarade, depuis le banc sur lequel elle était restée silencieusement assise : « On n’a pas vu de sang, juste un peu à l’arcade. »  « Mais comment expliquer une plaie aussi profonde si vous dites ne pas avoir mis de coups ? », s’exaspère le procureur, en allusion au rein perforé de la victime. Le débat tourne en rond, les deux prévenus répètent ne pas avoir porté de coups et ne pas savoir quand l’homme a été blessé. Pourtant, tous les deux assurent regretter la façon dont s’est déroulée l’altercation.

Pour la défense, il n’est pas question de contester les violences mais de prendre en compte leur contexte. « Tout cela se passe en quelques secondes, plaide l’avocat du jeune homme. Il n’y avait pas la volonté de blesser mais simplement celle de protéger. »  Du côté du ministère public, de telles plaies ne peuvent avoir été causées involontairement. Le procureur requiert dix mois d’emprisonnement ferme pour le jeune homme et trois mois avec sursis pour son amie, « une peine d’avertissement ».

Verdict : le prévenu écope d’une condamnation à huit mois ferme d’emprisonnement, sans mandat de dépôt. Il pourra bénéficier d’un aménagement de peine, s’il parvient à prouver au juge des libertés et de la détention qu’il a un vrai projet de réinsertion. La trentenaire, elle, devra payer une amende de 600€. Une peine qui ne sera pas inscrite dans son casier judiciaire pour, selon le président, ne pas la pénaliser dans sa vie professionnelle.

 

TGI Paris, 08/10/2019

Blandine Pied

Saisie de près d’une demie-tonne de cocaïne à Dunkerque

492 kg de cocaïne dans le plancher d’un conteneur de bananes. Il s’agit de la découverte la plus importante faite par les douaniers de Dunkerque, a annoncé mardi 14 mai le ministère de l’action et des comptes publics.
La saisie a été réalisée au terminal de Loon-Plage, sur le port de Dunkerque. / Crédit : Flickr Marco Chiesa

C’est en contrôlant un conteneur de bananes provenant du Suriname et passé par Pointe-à-Pitre que les agents des douanes du port dunkerquois, à Loon-Plage (59), ont découvert 415 pains de cocaïne, soit l’équivalent de 492,325 kg.

Dans un communiqué de presse, le ministre Gérald Darmanin a estimé la valeur de la saisie « à plus de 40 millions d’euros sur le marché illicite de la revente au détail des stupéfiants ». « En 2018, les services douaniers français ont intercepté 12,2 tonnes de cocaïne sur le territoire national et en haute-mer », a également rappelé le ministère.

La juridiction inter-régionale spécialisée de Lille a ouvert une enquête.

Ce n’est pas la première fois que les douaniers nordistes découvrent des stupéfiants dissimulés dans des cargaisons de bananes en provenance du Suriname. En 2018, 252 kg de cocaïne avaient été saisis dans des circonstances similaires. En 2014, c’était 120 kg de drogue qui avaient été découverts dans un conteneur de fruits.

Blandine Pied