Espagne : les socialistes au pouvoir concluent un accord avec Podemos pour une augmentation du salaire minimum

Pedro Sanchez (à gauche) et Pablo Iglesias (à droite) en juin 2017 (illustration). Crédits : Oscar DEL POZO / AFP)
Pedro Sanchez (à gauche) et Pablo Iglesias (à droite) en juin 2017 (illustration). Crédits : Oscar DEL POZO / AFP

Le gouvernement socialiste, minoritaire au parlement, est tombé d’accord avec le parti de gauche Podemos pour une augmentation du salaire minimum à 900 euros et dix autres mesures. Une étape importante en vue de l’adoption du projet de budget pour 2019. 

Le Smic espagnol passera-t-il de 850 à 900 euros ? C’est du moins ce que prévoit l’accord entre le gouvernement socialiste et le parti de gauche Podemos, un accord qui contient dix autres mesures. 50 pages importantes, en vue de l’adoption du projet de budget pour 2019.

Minoritaires au parlement avec seulement 84 députés sur les 350 que compte le Congrès des députés, les socialistes ont encore besoin du soutien de petits partis face à l’opposition affichée du Parti populaire (droite) et de Ciudadanos (centre droit). Avec Podemos, le gouvernement disposera du soutien de 151 députés au total.

Un budget anti-austérité

Parmi les autres points à retenir, l’impôt sur le patrimoine augmentera de 1% pour les fortunes de plus de dix millions d’euros. Sont également prévus une réforme du marché de la location immobilière ou encore une taxe sur les transactions financières.

« Après sept ans de coupes budgétaires et d’une asphyxie menée par les gouvernements successifs du Parti populaire (…), la majorité des citoyens s’est appauvrie tandis qu’une minorité a été privilégiée », est-il notamment écrit dans le document de 50 pages.

L.M

Tour d’Espagne 2018 : Cofidis convié avec trois équipes espagnoles

L’équipe française Cofidis et les formations espagnoles Caja Rural-RGA, Burgos-BH et Euskadi-Murias ont été invitées pour le Tour d’Espagne 2018, ont annoncé mardi les organisateurs qui ont privilégié la fibre nationale au détriment d’équipes régulièrement conviées, comme les Français de Direct Energie. Pour cette 73e édition de la Vuelta, le peloton sera composé de 22 équipes, les 18 formations de première division (World Tour) étant qualifiées d’office.

Cofidis a l’avantage de pouvoir aligner des leaders espagnols comme Jesus Herrada ou Dani Navarro sur cette Vuelta, qui sera courue du 25 août au 16 septembre entre Malaga et Madrid. Caja Rural est également une habituée de l’épreuve espagnole, tandis que Burgos-BH et Euskadi Murias présentent des profils plus inexpérimentés.

Le Tour d’Espagne 2018 s’élancera de Malaga par un contre-la-montre individuel avant de s’achever trois semaines plus tard à Madrid.

Imen Mellaz avec AFP

 

Un avion militaire s’écrase pendant les festivités de la fête nationale espagnole

Avion Eurofighter Crédits Photo : libre de droits
Avion Eurofighter
Crédits Photo : libre de droits

L’avion était venu participer aux démonstrations aériennes du défilé militaire de ce matin à Madrid. Mais au moment de rentrer à sa base à Los Llanos, à 300 km au sud-est de la capitale, il s’écrase durant son atterrissage. Le pilote présent à l’intérieur, le capitaine Borja Aybar, n’a pas réussi à s’éjecter et décède dans l’accident.

Voici les premières images de l’incendie qui ont suivi le crash du journal El Pais :

Les raisons de cet accident ne sont pas encore connues mais l’armée de l’air a ouvert une enquête, a indiqué le ministère de la Défense espagnol. D’après les premiers témoignages recueillis par Europa Press, l’accident se serait produit alors que d’autres avions faisaient des manœuvres près de l’aéroport.

D’après des sources de l’armée, le président Mariano Rajoy et la ministre de la Défense María Dolores de Cospedal seraient en route vers la base aérienne de Los Llanos.

Sarafina Spautz

 

Fête nationale espagnole : l’unité nationale imposée en pleine crise catalane

L'aviation espagnole lors de la fête nationale espagnole. / Crédit : Inigo Sesé
L’aviation espagnole lors de la fête nationale espagnole. / Crédit : Inigo Sesé

La fête nationale espagnole se déroule cette année dans l’ombre de la crise d’indépendance catalane. L’occasion pour Madrid  de réveiller le patriotisme du peuple espagnol.

 

Des drapeaux espagnols ornent les balcons de Madrid ce jeudi 12 octobre. Ils décorent le parcours que suivront 3 900 militaires au cours de la journée lors de leur parade annuelle. Comme chaque année, l’Espagne fête son Día de la Hispanidad, jour de fête nationale. Et ce alors que le pays traverse sa crise la plus grave depuis des décennies. La Catalogne a jusqu’au 19 octobre pour revenir sur sa déclaration d’indépendance. Si la Catalogne ne cède pas, Madrid prendra le contrôle de la Catalogne comme le lui permet l’article 155 de la Constitution.

A lire aussi : Catalogne : comprendre la crise en quelques questions

Cette année, la célébration se fait sous le signe de l’unité nationale, avec pour slogan « fiers d’être espagnols ». Un cri de ralliement lancé par la ministre de la Défense María Dolores de Cospedal. C’est une démonstration de force que prévoit le gouvernement. Exceptionnellement, la police nationale est aussi conviée à défiler. Deux semaines plus tôt, celle-ci était accusée d’être intervenue trop durement lors du référendum d’autodétermination. Et, le ministère de la Défense a diffusé une vidéo montrant les prouesses militaires de Madrid, notamment des avions de combat.

 

« Ils ont plus peur du dialogue que de la violence »

 

« On demande le dialogue et on nous répond en mettant le 155 sur la table. Entendu », a réagi Carles Puigdemont mercredi soir, qui continue à défier Madrid. Dans un tweet, il a ajouté : « Ils ont plus peur du dialogue que de la violence ».

 

 


Le recours à la violence pour mettre un terme à la crise catalane n’est pas exclu, faisait savoir le ministre des Affaires étrangères espagnol Alfonso Dastis, interviewé ce jeudi par la chaîne CNews. « Nous espérons qu’il n’y aura pas besoin d’utiliser la force », a-t-il ajouté. Le ministre espère « ne pas devoir recourir à  » l’arrestation de Carles Puigdemont et de son entourage, dans le cadre d’une enquête judiciaire pour sédition.

 

– Jean-Gabriel Fernandez