Aujourd’hui, mercredi 11 avril, ont lieu les élections présidentielles en Azerbaïdjan. Tout ce qu’il faut savoir en vidéo de ces élections boycottées par l’opposition.
Alexandre Berteau & Chloé Sartena
Le lab des étudiants en journalisme du CELSA
Aujourd’hui, mercredi 11 avril, ont lieu les élections présidentielles en Azerbaïdjan. Tout ce qu’il faut savoir en vidéo de ces élections boycottées par l’opposition.
Alexandre Berteau & Chloé Sartena
Margaret Thatcher n’est pas la seule femme politique à être surnommée la Dame de fer. Ellen Johnson Sirleaf, qui sera bientôt remplacée par l’un des candidats à l’élection présidentielle, dont le premier tour se déroule ce mardi, est affublée du même nom, mais pour différentes raisons. Dans les années 1980, elle s’oppose à Samuel Doe, militaire auteur d’un coup d’État, qui instaure un régime de terreur. Elle est alors ministre des finances, et est emprisonnée à deux reprises avant de fuir vers les États-Unis. « Mama Ellen », comme la surnomment les Libériens, y mènera une carrière d’économiste.
En 1989, Charles Taylor et son parti d’opposition, le National Patriotic Front of Liberia (NPFL), lancent une attaque et réussissent à contrôler une grande partie du pays face à Samuel Doe. Seulement, l’un des principaux généraux de Taylor, Prince Johnson, se retourne contre son leader. Leurs troupes s’affrontent pendant sept ans. La guerre civile durera jusqu’en 1997, année durant laquelle Charles Taylor est finalement élu par scrutin. Ellen Johnson Sirleaf revient au Liberia cette année-là.
Douze ans plus tard, en 2005, elle se présente à l’élection présidentielle libérienne pour le Parti de l’unité. Elle remporte le second tour en novembre, face à l’ancien footballeur George Weah, détenteur du Ballon d’or en 1995. Ellen Johnson Sirleaf devient alors la première femme élue démocratiquement à la tête d’un État africain. La lutte contre la corruption est l’un de ses principaux arguments de campagne.
Lors de son premier mandat, Ellen Johnson Sirleaf réussit à attirer plusieurs bailleurs de fonds étrangers pour reconstruire le pays et sa capitale, Monrovia. Cependant, son gouvernement n’arrive pas à diminuer le taux de chômage, qui s’élève à 80% de la population active. Le Liberia est encore classé à ce jour comme le neuvième pays le plus pauvre du monde.
En octobre 2011, quatre jours avant le premier tour de l’élection présidentielle à laquelle elle se représente, le prix Nobel est attribué conjointement à trois femmes, dont la Dame de fer, pour leur lutte pacifique pour la sécurité des droits des femmes. Madame Sirleaf est réélue.
Si elle est très populaire sur la scène internationale, Ellen Johnson Sirleaf est très controversée au Liberia. L’attribution du prix Nobel à la présidente est justifié pour une partie de la population, mais beaucoup considèrent qu’elle n’a pas assez œuvré pour l’unité nationale ni contre la corruption. Un scandale de 2009 refait d’ailleurs surface à cette occasion et enlise sa popularité. Accusée d’avoir financé la rébellion armée de Charles Taylor à la fin des années 1980, elle est citée dans un rapport de la commission nationale Vérité et Réconciliation, mise en place à la suite des guerres civiles libériennes. Elle ne peut théoriquement plus exercer aucune fonction officielle pendant trente ans mais le parlement n’a jamais ratifié cette décision. Malgré ses efforts pour instaurer durablement la paix dans son pays, elle est une actrice indirecte de la guerre civile pour l’opinion publique.
Ce mardi, Ellen Johnson Sirleaf s’apprête à respecter la Constitution de son pays et à laisser sa place au terme de deux mandats. Vingt candidats se présentent au premier tour. Parmi eux George Weah, son opposant douze ans plus tôt.
Aline Bottin
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Pour les petits partis politiques, les élections législatives sont avant tout l’occasion de porter leur idées dans le débat public. L’Alliance Royale est à nouveau présente cette année dans la 8e circonscription des Hauts-de-Seine, avec le candidat Christophe Paillard. Portrait d’un royaliste convaincu, mais réaliste.
« Il y a une ambiance qui n’est pas du tout la même qu’il y a cinq ans. Les électeurs se sont débarrassés des partis traditionnels. Dans ce contexte, la proposition des royalistes n’est pas mal venue », estime Christophe Paillard. Pour la seconde fois, le candidat royaliste se présente aux législatives dans la 8e circonscription des Hauts-de-Seine. Lors des élections de 2012, le candidat de l’Alliance Royale remportait 76 voix dans les cantons de Meudon, Chaville et Sèvres.
« Je m’intéresse à la politique depuis que je suis tout jeune. J’ai aussi milité un temps, et puis j’ai lu. Je me suis aperçu que la République, ne disait que ce qu’elle voulait, et ce n’était pas forcément vrai », se souvient-il. Christophe Paillard garde un bon souvenir des périodes de cohabitations, droite et gauche travaillant ensemble. Puis, de rencontres en rencontres, l’idée d’un mouvement royaliste se forme. « Avec d’autres, nous avons fondé l’Alliance royale. Aujourd’hui, nous avons 5 élus conseillers municipaux, principalement dans des villages. » Quel projet pour les Hauts-de-Seine ? Christophe Paillard préfère voir plus large. « Nos propositions peuvent intéresser tous les Français. Hormis le prix de l’immobilier et les problèmes liés aux transports, la 8e, c’est plutôt une circonscription heureuse », commente le candidat. « La moralisation de la vie politique est l’un de nos vieux chevaux de bataille. Pour nous, le roi en est l’arbitre », poursuit-il.
« Dans dix jours je serai élu, comme chacun sait ! », plaisante Christophe Paillard. Le candidat, sommelier-caviste à Paris, ne se fait pas d’illusion sur la percée électorale de son parti aux législatives. Il l’assure, son objectif est de porter l’idée monarchique dans le débat politique. Ce mardi soir, il tient une réunion publique pour tenter de rassembler son électorat. « Nous ne serons peut-être qu’une dizaine, mais ce n’est pas cela qui compte », affirme-t-il.
Par Aline Bottin, Julien Percheron et Léa Duperrin
Dans la cinquième circonscription des Hauts-de-Seine, les élections législatives ont pris des allures de succession. Incarnée depuis près de vingt ans par Patrick Balkany, cette circonscription de l’ouest de Paris qui recouvre les villes de Levallois-Perret et Clichy va pourtant devoir se séparer de son député historique. A droite, la bataille fait rage entre le candidat choisi par le député sortant et celui investi par Les Républicains.
A Levallois-Perret, on prend fait et cause pour le député sortant. Dans ses locaux historiques du 43 rue Trébois un t-shirt « I Love Patrick Balkany » trône encore sur les murs, juste à côté d’un portrait de Nicolas Sarkozy. Si à l’extérieur de la commune dont il est maire depuis 1983, l’homme politique a une réputation sulfureuse, pour les Levalloisiens les affaires de blanchiment pour lesquelles il est mis en examen sont « personnelles et n’ont rien à voir avec la ville. »
En juin dernier Patrick Balkany annonçait via Facebook qu’il ne se représenterait pas aux élections législatives. Elu pour la première fois en 1988, il a occupé la fonction de député pendant près de vingt ans au gré de quatre mandats. Autant dire que la figure Balkany est imposante dans la cinquième circonscription des Hauts-de-Seine qui englobe Levallois-Perret et Clichy.
C’est la loi sur le non cumul des mandats qui lui a imposé de faire un choix entre Levallois-Perret, sa ville, et son mandat de député. Après avoir évoqué Agnès Pottier-Dumas, conseillère municipale pour le remplacer, son choix s’est finalement porté sur un de ses adjoints François-Xavier Bieuville.
Deux candidats de droite
Il a donc pris ses quartiers au 43 rue Trébois à quelques mètres de la mairie de Levallois. François-Xavier Bieuville a 51 ans. Né à Levallois, cet énarque, ancien sous-préfet faisait office de candidat idéal. Seulement voilà, le parti Les Républicains lui refuse l’investiture. « M. Fillon a voulu donner des leçons de moral à la terre entière. » D’après l’élu, c’est François Fillon qui est derrière cette décision. La Commission nationale d’investiture (CNI) lui a préféré Arnaud de Courson, conseiller municipal « divers droite » opposant historique de Patrick Balkany, qui n’a pourtant jamais été membre du parti.
Accord @lesRepublicains et @UDI_off
Je porterai leurs couleurs pour les prochaines législatives #Clichy #Levallois #circo9205 pic.twitter.com/GNQfFQrjy4— Arnaud de Courson (@2courson) 16 mars 2017
Toutefois François-Xavier Bieuville militant RPR (Rassemblement pour la République) de la première heure dit ne pas en vouloir à sa famille politique. « Vous n’avez qu’un seul républicain dans cette élection. Arnaud de Courson n’est pas Républicain, il n’a jamais été Républicain et il ne sera jamais Républicain. » Résultat, François-Xavier de Bieuville, fait campagne depuis la rue Trébois un local pourtant estampillé « LR », ce qui sème parfois la confusion dans l’esprit des Levalloisiens.
François-Xavier Bieuville a conscience que son étiquette d’ « héritier de Patrick Balkany » est à double tranchant. Aussi il rejette toute filiation avec le maire de Levallois. « Bieuville, ce n’est pas Balkany. Avec Patrick Balkany on a eu des différends ». Il insiste sur son profil, d’homme issu de la société civile, en glissant au passage un petit tacle à son adversaire. « Certains se prennent pour des héritiers et des rentiers. La politique n’est pas un métier, c’est un mandat ». Bien qu’il ne soit pas soutenu par Les Républicains, s’il est élu il siègera avec eux à l’Assemblée. Quant à savoir s’il apportera son soutien au gouvernement, l’adjoint botte en touche. « Une fois que je serai élu je voterai les les textes qui iront dans le sens du redressement de la France. »
Dans cette circonscription acquise à la droite depuis des décennies, qui de Bieuville ou De Curson va l’emporter ? La réponse est loin d’être évidente, d’autant que le score de Céline Calvez candidate La République en marche ! (LREM) pourrait bien rebattre les cartes. Réponse les 11 et 18 juin prochains.
Anaëlle De Araujo, Alice Pattyn, Clothilde Bru
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