Une enquête a été ouverte par la Répression des fraudes contre du « démarchage abusif », ce mercredi 9 octobre. Des habitants de Seine-Maritime résidant dans la zone de l’usine de Lubrizol ont signalé la présence de faux démarcheurs suite à l’incendie.
Des démarcheurs proposant de faux prélèvements d’échantillons ont été signalés aux autorités par les habitants situés à proximité de l’usine Lubrizol. Selon ces derniers, ces démarcheurs se disaient mandatés par la préfecture de Seine-Maritime pour effectuer des mesures de la qualité de l’air et évaluer la pollution suite à l’incendie. Les prélèvements étaient ensuite facturés aux habitants.
Gaëtan Rudant de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte), a rappelé sur franceinfo qu’aucun démarchage ne pouvait provenir des autorités. « Les services publics ne font pas de démarchage et nous n’avons pas mandaté de laboratoire pour faire des analyses chez des particuliers et encore moins en faisant payer les citoyens de Rouen ou des communes avoisinantes ».
La préfecture de Seine-Maritime avait elle déjà alerté sur l’existence de ces arnaques par le biais de son compte Twitter, vendredi 4 octobre. « Ne répondez surtout pas à leurs sollicitations. Une seule entreprise est mandatée, contactez le 0.800.009.785 pour obtenir ses coordonnées », avait-elle écrit.
Ces démarchages abusifs sont apparus suite à l’incendie du l’usine Lubrizol de Rouen, le 26 septembre dernier. Classée Seveso risque haut, 5.253 tonnes de produits chimiques avaient brûlé, libérant un épais nuage noir et provoquant de nombreux problèmes sanitaires dans la région.
Celsalab avec AFP