À seulement quelques mètres du marché Vernaison, à l’ombre du périphérique, un autre marché se dessine. Les Puces de la porte de Clignancourt sont l’opposé de celles de Saint-Ouen : des vêtements et des baskets, souvent de mauvaise qualité, produits en série en Chine. Un véritable temple de la contre-façon fréquentée par une clientèle plus populaire.
À la recherche des « authentiques » Puces, nombreux sont les badauds à s’y aventurer… pour ensuite rebrousser chemin. « Pour moi, les puces de Saint-Ouen c’est synonyme de contre-façon, du coup je n’ai jamais cherché à aller voir plus loin », s’étonne Clara, parisienne de 25 ans. Une image dont les antiquaires aimeraient bien se détacher. « Il faudrait plus de contrôle, ces étales nuisent à l’image des puces », peste Halimi, vendeur de tapis dans le marché Malassis. La mairie de St-Ouen, a tenté de s’emparer du problème. Dans les années 2000, elle fonde la Brigade des puces, chargée de faire la chasse aux contre-façons. Une lourde tâche dans un univers où les faux sacs Chanel ont pignon sur rue.