Les réformes lancées dans les pays du Golfe face à la baisse des prix pétroliers vont “dans la bonne direction”, d’après le directeur régional du FMI, Jihad Azour. « Si elles continuent sur cette voie durant les trois ou cinq prochaines années, le niveau du déficit sera inférieur à 2% », a-t-il expliqué à l’AFP.
Depuis la mi-2014, les revenus pétroliers des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui regroupe l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar, ont fortement baissé. Il leur a donc fallu revoir leur modèle économique et baisser leurs dépenses publiques.
Parmi les réformes mises en place par les pays du CCG se trouvent la baisse des subventions aux produits pétroliers, la fin de la gratuité de certains services publics ainsi que l’instauration d’une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en 2018.
Pour M. Azour, l’imposition d’une telle taxe est un « pas important » qui aidera à diversifier les revenus hors pétrole et à renforcer les institutions fiscales. Le rapport régional du FMI montre d’ailleurs que le taux de croissance du secteur non-pétrolier dans les monarchies du Golfe devrait passer d’environ 2% en 2016 à 3% cette année.
Gautier VIROL