La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes publie sur les réseaux sociaux une première série de noms d’influenceurs ayant fait l’objet d’un rappel à la loi pour “pratiques commerciales trompeuses”.
Leurs noms sont placardés en grand sur le compte Twitter de la répression des fraudes (DGCCRF). Capucine Anav, Illan Castronovo, ou encore Simon Castaldi sont les premiers influenceurs à être sanctionnés de la sorte par Bercy. Trente noms seront divulgués au total.
Ces influenceurs ont fait l’objet d’un contrôle entre les mois de novembre et décembre 2022. Résultat : ils n’auraient pas respecté les règlements concernant les partenariats commerciaux. Leur sanction intervient au lendemain de l’adoption au Parlement du guide des bonnes pratiques des influenceurs.
⚠️ La DDPP94 enjoint M. Simon CASTALDI pour n’avoir pas révélé l’intention commerciale de plusieurs de ses publications vidéos sur les réseaux sociaux alors qu’il s’agissait de partenariats rémunérés👇https://t.co/ntY9rbf2Arpic.twitter.com/qEzjEmphEK
La DGCCRF reproche à Capucine Anav, ex-candidate de Secret Story, un « manque de professionnalisme« . La jeune femme de 36 ans n’aurait par exemple pas indiqué la visée commerciale de ses contenus publicitaires, ou encore vanté les supposés bienfaits d’un produit sans qu’aucun élément scientifique ne le prouve.
Cette mesure humiliante et ostentatoire s’étend au-delà du compte Twitter de la DGCCRF. Les influenceurs rappelés à l’ordre ont également reçu l’obligation de publier un message rédigé par la répression des fraudes. Ils doivent le repartager en story pendant 30 jours, afin de sensibiliser un maximum de leurs abonnés.
Mardi soir, les stars du ring de la WWE investissent la salle de l’Accor Hotel Arena à Paris. La soirée annuelle affiche complet. Près de 20 000 spectateurs sont attendus pour venir assister aux combats des catcheurs de la fédération américaine. Au cours des dernières années, la WWE a considérablement renforcé son influence internationale dans le domaine du divertissement.
Après avoir rempli l’Arena d’Aix-en-Provence vendredi dernier, les combattants de la WWE, s’apprêtent à en faire de même à Bercy mardi soir. Depuis plusieurs années, la prestigieuse fédération américaine de catch multiplie les tournées internationales, signe de son emprise dans le secteur des sports de combat mais surtout du spectacle. En effet, fondée en 1952 sous le nom de Capitol Wrestling Corporation, l’acronyme de la fédération, WWE pour « World Wrestling Entertainement », incorpore désormais directement la notion de divertissement.
Une notoriété mondiale toujours plus croissante
Les dates annuelles française de la WWE ne sont qu’un exemple parmi de nombreux pays dans lesquels se rendent les 150 catcheurs de la WWE. Chaque semaine, ces derniers se déplacent dans des Etats différents sur le sol américain pour les soirées de combats hebdomadaires. En dehors de ces déplacements internes, certains des combattants de la WWE voyagent également en Amérique du Sud, en Europe et même en Asie depuis peu. Un marché asiatique que la multinationale entend occuper sur le long terme, plus particulièrement en Chine et en Inde.
Pour cela, la fédération peut compter sur la notoriété de certains de ses catcheurs qui travaillent dans l’industrie cinématographique à l’image de Hulk Hogan, John Cena ou encore Dwayne Johnson, alias « The Rock » lorsqu’il officiait encore à la WWE et qui fait désormais partie des acteurs les mieux payés d’Hollywood.
Une entreprise lucrative aux chiffres ahurissants
En près de sept décennies d’existence, la WWE est devenue une des principales fédérations sportives à l’échelle mondiale sur le plan économique avec pas moins de 850 employés. A tel point qu’elle est aujourd’hui cotée à la Bourse de New-York avec une capitalisation supérieure à 5 milliards de dollars. La fortune de son président, véritable célébrité dans la sphère sportive américaine, est évaluée à près de 3 milliards d’euros par Forbes. Proche du président américain Donald Trump, Vince McMahon avait d’ailleurs contribué à la campagne de ce dernier en 2016, à hauteur de 6 millions d’euros.
Ces chiffres élevés sont dus à une raison en particulier : les canaux de diffusion de ses événements et notamment les grandes marges qu’elle parvient à dégager. Les combattants de la fédération sont répartis entre plusieurs divisions dont les soirées, à fréquence hebdomadaire, ont lieu à des jours différents de la semaine. Pour les principales, Raw et Smackdown, il s’agit respectivement du lundi et du mardi. Deux autres fédérations plus spécifiques et à la diffusion plus périodique au cours de l’année viennent également gonfler les audiences de la WWE : NXT pour les jeunes catcheurs récemment arrivés sur le circuit et Total Divas pour les catcheuses. A ces soirées de combat récurrentes, viennent s’ajouter des événements mensuels comme le Royal Rumble en janvier, le Summerslam en août ou encore le célèbre Wrestlemania au printemps.
Pour visionner ses programmes, la WWE propose le système de « pay-per-view », qui consiste à payer pour avoir accès à un programme en particulier. Chaque semaine, 10 millions de téléspectateurs visionnent les combats des catcheurs de la fédération, permettant aux droits télévisuels de représenter la moitié du chiffre d’affaires de la WWE, estimé à plus de 800 millions d’euros l’année dernière. Parmi ces téléspectateurs, 1,5 million sont des abonnés profitant de l’offre d’abonnement à 9,99 dollars par mois et donnant accès à près de 10.000 heures de programmes. A noter que la WWE est dotée d’une des chaînes sportives les plus consultées de Youtube avec plus de 40 millions d’abonnés. La billetterie physique constitue quant à elle 20% des rentrées d’argent avec des tickets vendus à plusieurs centaines d’euros. A cela, s’ajoute la vente de produits dérivés, particulièrement appréciées par le public.