C’est un véritable phénomène en Asie. En-tête du box-office à Singapour et en Indonésie, la comédie dramatique du réalisateur Pat Boonnitipat n’en finit pas d’émouvoir les spectateurs, en abordant une thématique très parlante dans le continent : le vieillissement.
La plupart des médias asiatiques sont unanimes sur l’émotion suscitée par ce film : « C’est un tire larmes », relève ainsi le South Morning China Morning Post. « Apportez vos mouchoirs », conseille le site d’information Free Malaysia Today. Dans « How to Make Millions before Grandma dies », la pop star thaïlandaise Putthipong « Billkin » Assaratanakul incarne un jeune homme qui décide de démissionner pour s’occuper de sa grand-mère souffrante. Une décision prise non par amour, mais par intérêt pour un héritage de plusieurs millions. Pourtant au fil de l’histoire, les liens entre le jeune homme et la grand-mère se consolident et le personnage principal se rend compte de la véritable valeur des liens familiaux.
Le vieillissement de la population : un thème qui fait mouche en Asie
Pour la plupart des médias, la raison du succès du film est évidente : l’intrigue est le reflet de la réalité de nombreux foyers, marqués par le problème du vieillissement et les difficultés de prises en charge des personnes âgées. Le message relayé par le film est alors largement perçu comme une invitation à revoir notre manière de prendre soin de nos aînés.
Depuis la sortie du film, les spectateurs sensibles à l’intrigue se ruent dans les salles. En Thaïlande, le film, qui est à l’affiche depuis avril, a généré des recettes de 334 millions de bahts (8,5 millions d’euros), surpassant même le blockbuster hollywoodien Godzilla x Kong : The New Empire, comme le rapporte The Straits Times. En Indonésie, où le film est sorti mi-mai, il a déjà attiré plus de trois millions de spectateurs dans les cinémas. Mais pour la sortie française, il faudra attendre encore. Pour le moment, aucune date de sortie en Europe n’a été donnée.
C’est une première dans l’histoire de la Coupe d’Asie des clubs, l’équivalent asiatique de la Ligue Europa. Mercredi 15 mai, le match opposant le club de Yangun United (Myanmar) à celui de Naga World (Cambodge) sera la première confrontation à être arbitrée par un trio entièrement féminin, a annoncé aujourd’hui la Confédération asiatique de football.
La rencontre, qui aura lieu au stade Thuwunna de Rangoun (Myanmar), sera dirigée par l’arbitre centrale japonaise Yoshimi Yamashita, assistée par ses compatriotes Makoto Bozono et Naomi Teshirogi. La présence de femmes dans le corps arbitral de la compétition n’est pas nouvelle et remonte à 2014, mais c’est la première fois que des femmes n’officieront pas uniquement qu’en tant qu’arbitres-assistantes.
Le spiritisme asiatique s’invite au musée du quai Branly – Jacques Chirac à travers une exposition qui débute ce mardi jusqu’au 15 juillet prochain.
Qui osera croiser le regard d’une femme-chat vengeresse ou faire face à des revenants affamés ? Aujourd’hui débute l’exposition “Enfers et Fantômes d’Asie“ au musée du quai Branly – Jacques Chirac. Une présentation vaste et détaillée d’histoires d’épouvantes et de mythes surnaturels de l’Asie du XVIe siècle à nos jours. De nombreux supports comme le cinéma, l’art religieux, le théâtre traditionnel, le manga et les jeux vidéo nous permettent d’évoluer tout au long du parcours dans l’imaginaire asiatique. Des estampes du maître Hokusai au célèbre jeu Pac-man, en passant par l’extravagant cinéma d’horreur japonais (J-Horror), l’exposition se concentre essentiellement sur le folklore chinois, thaïlandais et japonais où l’engouement populaire pour l’occulte à considérablement influencé les productions culturelles.
De la religion à l’art populaire
À l’origine c’est le bouddhisme, religion majoritaire de ces trois pays qui a contribué à la construction de ces fabulations collectives. Toutefois, c’est en marge de cette dernière et dans l’art populaire que la représentation des spectres s’est développée. De célèbres histoires comme celles d’Hannya (une femme sous l’emprise de la jalousie qui peut se changer en démon) au Japon ou de Nang Nag en Thaïlande proviennent d’abord de la transmission orale et écrite avant d’être adaptées au théâtre traditionnel (kabuki), et au cinéma. Au détour d’un couloir, une pièce est remplie de créatures fantastiques. Connus dans la religion shintoïste sous le nom de « yôkaï », ces esprits déchus de la nature peuvent être à l’origine de phénomènes étranges et incarner la peur de certains lieux. Encore aujourd’hui, les manga et les films d’animation continuent à faire appel à eux, preuve que les fantômes ne meurent vraiment jamais.
L’art contemporain asiatique à l’honneur
L’exposition accorde enfin une place de choix à la création contemporaine. Des installations vidéoludiques reproduisant les enfers ou des décors créés par un studio d’effets spéciaux thaïlandais viennent agrémenter le parcours et nous plonge un peu plus dans l’univers dérangeant de l’horreur “Made in Asia“. Attention tout de même aux apparitions fantomatiques en hologramme d’une femme pendue qui plongera son regard dans le vôtre : Certains ne s’en sont toujours pas remis…