France/Arabie saoudite : des accords à 18 milliards de dollars

Emmanuel Macron et Mohammed ben Salmane ©Flickr

Arrivé dimanche soir à Paris, le prince héritier d’Arabie saoudite a conclu son séjour par la signature de 19 accords entre compagnies saoudiennes et françaises pour un montant de près de 18 milliards de dollars. Ces lettres d’intention concernent des secteurs industriels divers comme la pétrochimie, le traitement de l’eau, le tourisme, les activités culturelles, la santé et l’agriculture.

Depuis 2015, malgré plusieurs protocoles d’accords économiques entre les deux pays, les investissements saoudiens peinent à se concrétiser. En dépit de la tentative de rapprochement entre la France et l’Arabie saoudite, les échanges commerciaux demeurent faibles. La vision 2030 de Mohammed ben Salmane laisse toutefois à penser que le royaume se rapproche des puissances occidentales.

Hugues Garnier avec AFP

Air France : un accord trouvé avec les pilotes

La direction de la compagnie aérienne Air France est parvenue à trouver un accord avec ses pilotes après des semaines de négociations chaotiques. Elle a transmis ce mercredi aux syndicats un projet ouvert à la signature jusqu’au 31 mai 2017, sans pour autant garantir de réussite.

Depuis le mois de décembre, les négociations entre les deux parties tournent autour d’une question principale : la création d’une nouvelle compagnie aérienne à coûts réduits dans le cadre du plan « Trust Together » (« La confiance ensemble »). Cette nouvelle filiale 100% Air France a pour objectif de contrer la concurrence des compagnies low-cost et du Golfe en reprenant certaines lignes moyen et long-courrier d’Air France actuellement non rentables. Elle ferait ainsi appel à des pilotes d’Air France volontaires, mais recruterait des personnels navigants commerciaux (PNC) »au prix du marché », soit nettement moins cher qu’à Air France.

La signature de l’organisation de pilotes (65% des voix) étant nécessaire pour que le projet se concrétise, les syndicats ont utiliser leur rapport de force pour tenter d’obtenir des concessions au niveau des salaires, sans y parvenir.

Blanche Vathonne

L’accord de Guyane du 21 avril 2017 publié au journal officiel

L’accord qui a mis fin, le 21 avril, au conflit social qui a paralysé la Guyane pendant plus d’un mois, a paru ce mardi dans le Journal officiel. Cette publication était prévue dans l’accord, signé par le collectif « Pou Lagwiyann dékolé » (Pour que la Guyane décolle), les élus du territoire et le préfet.

Les signataires de  cet « Accord de Guyane du 21 avril 2017 – Protocole Pou Lagwiyann dékolé », prennent acte du plan d’urgence pour des mesures s’élevant à 1.08 milliards d’euros proposé par l’État ce mardi. Parmi elles, des mesures pour la sécurité, la justice, la santé ou encore l’éducation.

De son côté, l’État a aussi pris “acte de la demande de mesures complémentaires » faite par les élus et le collectif “Pou Lagwiyann dékolé”, s’élevant à 2.01 milliards d’euros, et s’engage à ce qu’elles « fassent sans délai l’objet d’un examen prioritaire ».

Il s’engage également à céder gratuitement 250.000 hectares de foncier à la collectivité territoriale de Guyane et aux communes, et acte que « la question du foncier de l’État et de sa rétrocession totale sera à l’ordre du jour des états généraux du projet Guyane 2017 ».
Enfin, l’accord a signifié que « les réponses apportées par l’État n’ont jamais été à la hauteur des difficultés singulières et réelles que la Guyane connaît, qui ne sont pas celles des autres outre-mer et encore moins celles des autres collectivités françaises ».

 

Gautier VIROL